L'étoile des mages a réellement existé
L'étoile des mages a réellement existé
1) Article du site Le Point.fr - 05/01/2013 à 12:19, Extraits :
« Un phénomène céleste exceptionnel a bien eu lieu au moment de la naissance de Jésus-Christ » - « ...Jupiter et Saturne se sont rapprochées trois fois de suite dans l'année, en juin, septembre et décembre, un ballet spectaculaire qui n'a pas pu passer inaperçu... Une conjonction qui aurait très bien pu pousser des grands prêtres de Perse, férus d'astronomie, à se rendre en Palestine pour en avoir le coeur net. "Les écrits de l'Ancien Testament, notamment le Livre de Daniel, font mention de la venue d'un grand roi sur ces terres, souligne l'astrologue et écrivain Denis Labouré. Depuis l'exil des Juifs à Babylone, les lettrés perses connaissaient parfaitement les traditions rapportées par ces textes. [...] une longue tradition orientale rapporte que certaines conjonctions de Jupiter et Saturne annoncent la naissance d'un empire, d'un maître ou d'un prophète. Celle de l'an 7 av. JC s'est produite dans la constellation des Poissons, or toute constellation faisait référence à un morceau du monde connu. Et celle des poissons indiquait, entre autres, la terre de Palestine..." Quelques mois plus tard, un nouveau phénomène extraordinaire se produit plein ouest : le 20 février de l'an 6 avant JC, la Lune et Mars rejoignent Jupiter et Saturne au soleil couchant. Ce paquet d'astres lumineux, teinté d'orangé avec la présence de Mars, devait être extraordinaire pour des astrologues arrivant de l'est. Serait-ce enfin la fameuse "étoile" qui guida les mages ? Tout semble cette fois concorder : en l'an 6 avant JC, le roi Hérode est toujours en vie et les historiens situent la date de naissance du Christ entre l'an 8 et l'an 4 avant notre ère […] Un étrange phénomène céleste a bel et bien remué prêtres, princes et scientifiques à l'aube de l'ère chrétienne. »
Lire l'article complet ici : www.lepoint.fr/societe/l-etoile-des-ro…
_______________________________________
2) Benoît XVI a écrit dans son dernier livre L'enfance de Jésus (Flammarion, 2012) ceci,
Extraits :
« La grande conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons en 7-6 avant J-C semble être un fait vérifié. Elle pouvait orienter des astronomes du milieu culturel babylonien et perse vers le pays de Juda, vers un "roi des Juifs". [...]
Mais elle n'aurait pas pu parler à ces hommes s'ils n'avaient pas été touchés aussi d'une autre façon : touchés intérieurement par l'espérance de cette étoile qui devait surgir de Jacob (cf. Nb 24, 17). [...]
Dans notre récit, l'étoile conduit les Mages d'abord seulement en Judée. Il est tout à fait normal qu'à la recherche du roi des Juifs nouveau-né ils aillent dans la cité royale d'Israël et entrent au palais du roi. Le futur roi devait probablement y être né. Pour trouver définitivement la route vers le véritable héritier de David, ils ont ensuite besoin de l'indication des Ecritures sacrées d'Israël, des paroles du Dieu vivant.
Les Pères ont souligné encore un autre aspect. Grégoire de Naziance dit que, au moment même où les Mages se prosternent devant Jésus, la fin de l'astrologie serait arrivée, parce que à partir de ce moment les étoiles auraient tourné dans l'orbite indiquée par le Christ [1].
Dans le monde antique, les corps célestes étaient regardés comme des puissances divines qui décidaient du destin des hommes. Les planètes portent des noms de divinité. Selon l'opinion d'alors, elles dominaient en quelque sorte le monde, et l'homme devait chercher à trouver un compromis avec ces puissances.
La foi dans le Dieu unique, témoignée par la Bible, a bien vite opéré ici une démythisation, quand le récit de la création, avec une magnifique sobriété, appelle le soleil et la lune - les grandes divinités du monde païen - lampes (luminaires) - que Dieu, avec toute la troupe des étoiles, suspend à la voûte céleste (cf. Gn 1, 16).
Entrant dans le monde païen, la foi chrétienne devait de nouveau affronter la question des divinités astrales. C'est pourquoi, dans les Lettres de prison aux Ephésiens et aux Colossiens, Paul a fortement insisté sur le fait que le Christ ressuscité a vaincu toute Principauté et Puissance de l'air de domine tout l'univers. Le récit de l'étoile des mages se situe dans cette ligne : ce n'est pas l'étoile qui détermine le destin de l'Enfant, mais c'est l'Enfant qui guide l'étoile.
[…] Si les Mages qui, guidés par l'étoile, étaient à la recherche du roi des Juifs, représentent le mouvement des peuples vers le Christ, cela signifie implicitement que le cosmos parle du Christ ; et que cependant, pour l'homme dans ses conditions réelles, son langage n'est pas pleinement déchiffrable. Le langage de la création offre de multiples indications. Il suscite dans l'homme l'intuition du Créateur. Il suscite, en outre, l'attente, ou plutôt l'espérance, que Dieu se manifestera un jour. Et il suscite en même temps la conscience que l'homme peut et doit aller à sa rencontre. Mais la connaissance qui jaillit de la création et se concrétise dans les religions peut aussi perdre l'orientation juste, au point de ne plus pousser l'homme à se mouvoir pour aller au delà de lui-même, mais de le pousser à se fixer dans des systèmes avec lesquels il croit pouvoir affronter les puissances cachées du monde...»
[1] Poem Dogm V, 55.64 ; PG 37, 428-429
source : www.mariedenazareth.com/17765.0.html
1) Article du site Le Point.fr - 05/01/2013 à 12:19, Extraits :
« Un phénomène céleste exceptionnel a bien eu lieu au moment de la naissance de Jésus-Christ » - « ...Jupiter et Saturne se sont rapprochées trois fois de suite dans l'année, en juin, septembre et décembre, un ballet spectaculaire qui n'a pas pu passer inaperçu... Une conjonction qui aurait très bien pu pousser des grands prêtres de Perse, férus d'astronomie, à se rendre en Palestine pour en avoir le coeur net. "Les écrits de l'Ancien Testament, notamment le Livre de Daniel, font mention de la venue d'un grand roi sur ces terres, souligne l'astrologue et écrivain Denis Labouré. Depuis l'exil des Juifs à Babylone, les lettrés perses connaissaient parfaitement les traditions rapportées par ces textes. [...] une longue tradition orientale rapporte que certaines conjonctions de Jupiter et Saturne annoncent la naissance d'un empire, d'un maître ou d'un prophète. Celle de l'an 7 av. JC s'est produite dans la constellation des Poissons, or toute constellation faisait référence à un morceau du monde connu. Et celle des poissons indiquait, entre autres, la terre de Palestine..." Quelques mois plus tard, un nouveau phénomène extraordinaire se produit plein ouest : le 20 février de l'an 6 avant JC, la Lune et Mars rejoignent Jupiter et Saturne au soleil couchant. Ce paquet d'astres lumineux, teinté d'orangé avec la présence de Mars, devait être extraordinaire pour des astrologues arrivant de l'est. Serait-ce enfin la fameuse "étoile" qui guida les mages ? Tout semble cette fois concorder : en l'an 6 avant JC, le roi Hérode est toujours en vie et les historiens situent la date de naissance du Christ entre l'an 8 et l'an 4 avant notre ère […] Un étrange phénomène céleste a bel et bien remué prêtres, princes et scientifiques à l'aube de l'ère chrétienne. »
Lire l'article complet ici : www.lepoint.fr/societe/l-etoile-des-ro…
_______________________________________
2) Benoît XVI a écrit dans son dernier livre L'enfance de Jésus (Flammarion, 2012) ceci,
Extraits :
« La grande conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons en 7-6 avant J-C semble être un fait vérifié. Elle pouvait orienter des astronomes du milieu culturel babylonien et perse vers le pays de Juda, vers un "roi des Juifs". [...]
Mais elle n'aurait pas pu parler à ces hommes s'ils n'avaient pas été touchés aussi d'une autre façon : touchés intérieurement par l'espérance de cette étoile qui devait surgir de Jacob (cf. Nb 24, 17). [...]
Dans notre récit, l'étoile conduit les Mages d'abord seulement en Judée. Il est tout à fait normal qu'à la recherche du roi des Juifs nouveau-né ils aillent dans la cité royale d'Israël et entrent au palais du roi. Le futur roi devait probablement y être né. Pour trouver définitivement la route vers le véritable héritier de David, ils ont ensuite besoin de l'indication des Ecritures sacrées d'Israël, des paroles du Dieu vivant.
Les Pères ont souligné encore un autre aspect. Grégoire de Naziance dit que, au moment même où les Mages se prosternent devant Jésus, la fin de l'astrologie serait arrivée, parce que à partir de ce moment les étoiles auraient tourné dans l'orbite indiquée par le Christ [1].
Dans le monde antique, les corps célestes étaient regardés comme des puissances divines qui décidaient du destin des hommes. Les planètes portent des noms de divinité. Selon l'opinion d'alors, elles dominaient en quelque sorte le monde, et l'homme devait chercher à trouver un compromis avec ces puissances.
La foi dans le Dieu unique, témoignée par la Bible, a bien vite opéré ici une démythisation, quand le récit de la création, avec une magnifique sobriété, appelle le soleil et la lune - les grandes divinités du monde païen - lampes (luminaires) - que Dieu, avec toute la troupe des étoiles, suspend à la voûte céleste (cf. Gn 1, 16).
Entrant dans le monde païen, la foi chrétienne devait de nouveau affronter la question des divinités astrales. C'est pourquoi, dans les Lettres de prison aux Ephésiens et aux Colossiens, Paul a fortement insisté sur le fait que le Christ ressuscité a vaincu toute Principauté et Puissance de l'air de domine tout l'univers. Le récit de l'étoile des mages se situe dans cette ligne : ce n'est pas l'étoile qui détermine le destin de l'Enfant, mais c'est l'Enfant qui guide l'étoile.
[…] Si les Mages qui, guidés par l'étoile, étaient à la recherche du roi des Juifs, représentent le mouvement des peuples vers le Christ, cela signifie implicitement que le cosmos parle du Christ ; et que cependant, pour l'homme dans ses conditions réelles, son langage n'est pas pleinement déchiffrable. Le langage de la création offre de multiples indications. Il suscite dans l'homme l'intuition du Créateur. Il suscite, en outre, l'attente, ou plutôt l'espérance, que Dieu se manifestera un jour. Et il suscite en même temps la conscience que l'homme peut et doit aller à sa rencontre. Mais la connaissance qui jaillit de la création et se concrétise dans les religions peut aussi perdre l'orientation juste, au point de ne plus pousser l'homme à se mouvoir pour aller au delà de lui-même, mais de le pousser à se fixer dans des systèmes avec lesquels il croit pouvoir affronter les puissances cachées du monde...»
[1] Poem Dogm V, 55.64 ; PG 37, 428-429
source : www.mariedenazareth.com/17765.0.html