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Pourquoi la théorie d'Arnaud Dumouch sur le salut est-elle fausse ?

La théorie d'Arnaud Dumouch tendant à promouvoir un enfer quasiment - ou entièrement - vide de toute âme humaine, est en réalité fondée sur une conception erronée de la recherche du bonheur.

Pour bien comprendre son erreur, il faut partir de son postulat de base qui est vrai, à savoir que tout homme cherche fondamentalement à être heureux. C'est inscrit dans l'être humain, personne n'y échappe, pas même le plus grand des criminels : cette recherche est même la raison de ses crimes.

Mais la déduction qu'Arnaud Dumouch en tire est fausse :

S'il y avait une multitude d'hommes en enfer, cela voudrait dire que chacun d'entre eux aurait positivement choisi d'être malheureux pour l'éternité : or c'est impossible, puisque tout homme cherche fondamentalement à être heureux ! CQFD, l'enfer est quasiment vide, sauf si un fou furieux a commis par impossible le blasphème contre l'Esprit-Saint.

Selon lui en effet, tout homme cherchant fondamentalement à être heureux - et par conséquent ne pouvant absolument pas choisir d'aller en enfer, qui est la privation définitive du bonheur - lorsqu'il est mis devant le choix entre le paradis et l'enfer après la mort ( mais quel choix ?? Ce choix se fait pendant la vie terrestre ! ) , il choisira forcément le paradis - après que le Christ l'ait illuminé de manière expresse ! - , même au prix d'un très long purgatoire, sauf pour le cas exceptionnellement rare ( voire inexistant ) du fameux "blasphème contre l'Esprit-Saint", qui sera le seul et unique péché irrémissible en ce monde et en l'autre.

Ce que nie en réalité par là Arnaud Dumouch, c'est la liberté de l'homme. Par le bon emploie de cette liberté, celui-ci est bien sûr capable de comprendre que son bonheur ultime est uniquement d'aller au Paradis, pour y contempler et adorer la Face de Dieu pour l'éternité, et de comprendre que rien d'autre ne pourra jamais remplacer ce bonheur pour lequel il a été créé.

Mais l'homme, contrairement à ce que pense Arnaud, n'aura pas seulement le choix entre deux solution après sa mort : le Paradis ou l'enfer ! Car lui même, s'il en prend le plie dès ici-bas en cédant aux vices de manière coupable, pourra vouloir imposer à Dieu un troisième choix, le sien propre.

Quel est-il, puisqu'en réalité il n'en existe que deux ?

Alors que Dieu ne lui proposera jusqu'à son tout dernier souffle que l'entrée en Paradis, avec la menace de l'enfer comme seule alternative, l'homme aveuglé volontairement par le péché pourra jusqu'à son dernier souffle Lui opposer sa ferme volonté d'aller éternellement dans une autre sorte de paradis, un lieu désirable selon lui, où le bonheur consistera à continuer de pécher comme sur la terre, mais cette fois-ci, sans Quelqu'un qui vous dit à chaque instant que c'est mal ! C'est le paradis de Polnaref, ou encore le paradis des musulmans. Il y en a autant qu'il y a de types de pécheurs.

Car c'est ce que recherche désespérément le vicieux : pouvoir enfin un jour jouir de son vice sans aucun remord, et sans aucune limite ! C'est à dire sans Dieu.

Et contrairement à ce que s'illusionne Arnaud Dumouch, l’homme dominé par ses envies vicieuses d'un tel "paradis pour pécheurs" ( un éternel lupanar, ou une éternelle orgie, l'éternel puissance tyranique, l'éternelle possession de l'or, etc... ) meurt avec cette envie, dans laquelle sa volonté se trouve alors fixée pour toujours, car : "Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur" ( Mat 6,21 ).

Si donc l'homme vicieux meurt en état de désirer ardemment un tel paradis illusoire où il voudrait jouir éternellement en continuant d'y accomplir le mal sans plus être jugé, Dieu respectera ce choix, mais seulement en tant qu'il constitue un refus absolu du vrai Paradis qu'Il propose.

"Si ta main est pour toi une occasion de péché, coupe-là ! Mieux vaut pour toi entrer manchot dans le Royaume de Dieu, que d'être jeté avec tes deux mains dans la Géhenne de feu ! " ( Mat 5,30 )

L'homme aurait voulu un bonheur, mais celui-ci est faux, et constitue un ferme et absolu rejet du vrai Bonheur.

Dieu ne peut en aucun cas le lui donner, car Dieu ne peut tolérer le mal impuni, qui constituait une injustice. Il avait donné à cet homme le temps nécessaire pour rejeter l'amour contre nature pour le mal, et lui préférer le noble amour pour le Bien : mais rien n'y a fait.

Il est donc juste que, dans sa sainte Colère, Dieu précipite un tel homme insensé et mauvais en enfer, pour y recevoir la rétribution éternelle de son égarement que rien, pas un seul défaut de connaissance n'est capable de justifier, puisque la conscience de tout homme sur terre lui commande de ne pas préférer le mal au bien, pour en faire sa fin dernière.

En ne considérant que l'ignorance de l'homme vis-à-vis du mystère chrétien, Arnaud Dumouch veut créer des innocents à partir de vrais coupables, et leur redonner de force ce qu'ils se seront méticuleusement appliqués à rejeter durant leur vie terrestre : la capacité à s'ouvrir à la grâce divine. Car rejeter le mal leur aurait permis de s'ouvrir au Christ, même seulement par le désir.

Or lorsqu'un arbre est coupé, il n'a plus accès à ses racines. S'il est bon, son bois sera utilisé. S'il est pourri, rien ne pourra plus le rendre sain, et il sera jeté. Tel est le sort final de l'homme. S'il est pourri de l'intérieur, il finira en enfer dès après sa mort, car lui prêcher le Christ ne lui servirait alors plus à rien.

Attention donc à deux choses :

- au vice, par lequel le Diable fait croire à l'homme le mensonge qu'il pourrait se rendre lui-même heureux sans Dieu, et par là veut arriver à le rendre digne de l'enfer ;

- et à la théorie d'Arnaud Dumouch, qui prêche qu'il ne sera jamais trop tard pour se convertir et choisir le Bien suprême, même après la mort !

"Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus".
11768

Voir Jean 10,27-30 - Mieux que le purgatoire, le Shéol nous élève dans la vie éternelle.

À lire attentivement 🙏🏻

Petit extrait en l'occurrence, à lire et méditer:
« Shéol » ou « purgatoire »

Il est évidemment tentant d’identifier cette idée de shéol avec celle de purgatoire. Mais il faut toutefois considérer que, pour être voisines, ces deux notions ne coïncident pas exactement. « Purgatorium » est un terme latin qui n’a pas été utilisé par les premiers pères de l’Église ; lesquels ont été plus sensibles aux schémas mentaux de la culture hébraïque et de la langue araméenne. Le mot purgatoire renvoie à l’idée d’une purification que l’homme devrait subir pour se laver de la salissure de ses péchés ; alors que le mot shéol met plutôt l’accent sur l’idée d’une réconciliation.
Pour avoir part à la vie éternelle, le pécheur devra se laisser réconcilier, non seulement avec Dieu et avec lui-même, mais aussi et peut-être surtout avec tous ceux à qui il aura fait du mal durant sa vie terrestre ; ceux avec qui il est absolument indispensable, s’il veut entrer dans la vie éternelle, qu’il rétablisse une relation apaisée et irénique. Ce à quoi les anges gardiens, nos compagnons ici-bas et au Shéol, pourront d’ailleurs grandement aider, en jouant le rôle très délicat de conciliateur entre l’ancien bourreau et l’ancienne victime ; ancienne victime qui, en priant pour son propre bourreau, contribuera à effacer le péché collectif du Monde.
Un temps de joie ou d’épreuve
Ainsi le passage par le Shéol pourra-t-il être l’occasion d’une joie intense pour ceux qui, se laissant enflammer au contact de l’amour infini du Créateur, accepteront de ravaler leur orgueil afin de demander pardon et de rétablir une relation d’amour avec les autres ; ou bien, au contraire, un temps « de pleurs et de grincements de dents » (autrement dit de remords) pour ceux qui refuseront la réconciliation et choisiront d’être ce que les églises de l’Orient appellent des « âmes froides » ; c’est-à-dire des âmes qui, par leur propre entêtement, pourraient se voir condamner à une damnation qui n’aura pas de fin.

- "La théorie d'Arnaud Dumouch tendant à promouvoir un enfer quasiment - ou entièrement - vide de toute âme humaine" >>> Après son entrée au Carmel, le 25 mars 1948, la vénérable Lucie dos Santos, cousine de saints François et Jacinthe Marto continua à témoigner fermement du message de Fatima afin de faire connaître et aimer la Très Sainte Vierge et ainsi sauver les âmes de l'enfer. Elle impressionnait ceux qui la visitaient, comme le Père Lombardi, un jésuite italien qui fut bouleversé par son entrevue** avec elle, au cours de laquelle elle lui affirma que «nombreux sont ceux qui se damnent. Beaucoup, beaucoup se perdront !».
Il faut bien avoir à l'esprit que Lucie a eu la vision de l'enfer le 13 juillet 1917*** et que la seule lecture de la description qu'elle en a donnée fait frissonner d'horreur.
** Le 13 octobre 1953, le Père Lombardi, dans une entrevue avec sœur Lucie, essaya de lui faire dire que le plus grand nombre des âmes étaient sauvées pour aller au Ciel. Mais la confidente de Notre Dame, qui avait vu l’enfer, s’obstina à lui soutenir le contraire : "
Non mon Père, nombreux sont ceux qui se damnent... Beaucoup, beaucoup se perdront !"
- "selon lui (Dumouch) en effet, tout homme cherchant fondamentalement à être heureux - et par conséquent ne pouvant absolument pas choisir d'aller en enfer (...) lorsqu'il est mis devant le choix entre le paradis et l'enfer après la mort (...), il choisira forcément le paradis" >>> "Il y a beaucoup d'êtres humains qui découvrent que l'enfer existe le jour où ils y mettent le pied" (Saint Curé d'Ars, canonisé en 1925, il y a cent ans).
- "Car c'est ce que recherche désespérément le vicieux : pouvoir enfin un jour jouir de son vice sans aucun remord, et sans aucune limite ! C'est à dire sans Dieu." >>> entendu un jour d'un animateur célèbre sur une radio française de très grande écoute : "Si l'on ne peut pas faire l'amour (le mot exact est : forniquer) au Paradis, je ne vaux pas y aller !"
- "...et à la théorie d'Arnaud Dumouch, qui prêche qu'il ne sera jamais trop tard pour se convertir et choisir le Bien suprême, même après la mort !" >>> "Quand les nuages sont pleins de pluie, ils la répandent sur la terre; et si un arbre tombe, au midi ou au nord, il reste à la place où il est tombé. Celui qui observe le vent ne sèmera point, et celui qui regarde les nuages ne moissonnera point. Comme tu ne sais pas quel est le chemin du vent, ni comment se forment les os dans le ventre de la femme enceinte, tu ne connais pas non plus l'Oeuvre de Dieu qui fait tout." (Ecclésiaste XI, 3-6) et "L'arbre tombe toujours du côté où il penche !" (vieux proverbe français)

A cela, il faut ajouter son erreur sur l'instant de la mort qui pour lui est un passage avec un game over, qui n'a aucun fondement dans la Révélation. Saint Ignace nous dit que le mauvais ange rassure, il semblerait qu'AD fasse le même travail.

apvs

"qui pour lui est un passage avec un game over" : je n'ai pas bien saisi le sens de votre phrase... Justement : pour AD, il n'y a pas de "game over", non ?

La mort est pour lui, un passage, une rencontre avec Jésus, qui propose à nouveau de choisir, c'est ce que j'ai nommé Game Over, j'ai ferraillé avec lui quelques temps, mais abandonné.

apvs

En fait, si j'ai bien compris : AD dénonce ce fameux "game over", qui rendrait la mort semblable - selon lui - à une tapette à rat 🐀. Sauf que le Christ ne cesse de nous avertir de l'arrivée du fameux "game over" !
"Mieux vaudrait pour toi t'arracher un œil, te couper la main, etc..."

L'histoire de la "tapette à rats" est une imbécilité car ce que Dumouch n'a pas compris, c'est que le jugement immédiat lors de la mort est le jugement de toute une vie, le récapitulatif de la vie entière avec ses hauts et ses bas, ses victoires et ses chutes.

apvs
Caro35 C

OUI, après la mort, viens le jugement particulier, ou l'on découvre nos actes d'amour et leurs conséquences, mais aussi nos manques d'amour et leurs conséquences ainsi que le bien que nous aurions dû faire et que nous n'avons pas fait. Après ce jugement, l'âme qui s'est vue sous le regard de Dieu va là ou elle doit aller enfer ou purgatoire, peu d'âmes vont directement au Paradis. Une fois décédé, nous ne pouvons plus rien faire pour nous même. Ce sont les prières et les messes de nos parents et amis dîtes pour nous qui peuvent soulager notre peine.
Pour ceux qui vont en enfer, les prières et les messes, dites pour le repos de leur âme, sont attribuées aux âmes du purgatoire pour qui personne ne prie. Car en enfer pas besoin de prières, l'âme a tourné définitivement le dos au Seigneur, elle Lui voue une haine qui l'a saisie dès son entrée dans ce sinistre lieu et elle subit dès lors des douleurs infinies.