Une trentaine d’opérations pour changer de sexe déjà pratiquées au CHU de Rennes
Le CHU de Rennes fait partie de la dizaine de centres hospitaliers réalisant, en France, des opérations de genre. Le docteur Lucas Freton, en a déjà réalisé une trentaine et la liste d’attente de ses patients est longue.ouest-france.fr/…chu-de-rennes-8c0cd286-9e2b-11ed-94dd-04728d451a97
Le chiffre est impressionnant. Près de 30 000 personnes, rien qu’en Bretagne, pourraient être intéressées par des opérations de changement de sexe. Un véritable enjeu de santé et de société.
Une chirurgie très particulière dans laquelle le CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine) s’est positionné en offrant un véritable parcours de soins à destination, pour l’instant, des femmes transgenres.
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Une trentaine d’opérations depuis début 2022
« Nous avons créé, en 2021, des réunions de concertation pluridisciplinaire mensuelle dédiées à la prise en charge des chirurgies d’affirmation de genre », explique le docteur Lucas Freton, chirurgien urologue spécialisé dans ce type d’opération. Il a réalisé, depuis le début de l’année dernière, une trentaine de vaginoplasties au CHU. L’ablation de l’organe sexuel masculin et la reconstruction d’un organe féminin complet avec vulve, clitoris, vagin…
« Ces réunions rassemblent tous les acteurs de ce parcours : chirurgiens, infirmières de parcours, endocrinologues, médecins de la fertilité et de la reproduction, sexologues, psychiatres et psychologues, infirmières spécialisées, coordinateurs de soins, médecins généralistes et spécialisés, représentants d’associations… » Un dispositif quasi unique en France qui prend en charge les patientes du premier rendez-vous, au résultat final.
Deux à trois ans d’attente
Des opérations aussi réalisées, de plus en plus, en chirurgie assistée d’un robot. Une technique offrant une plus grande précision et limitant les complications.
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Ils sont capables de féminiser totalement un visage et créer une poitrine à base d’implants, avec des cicatrices invisibles.
Seul revers de la médaille : des temps d’attente qui se sont considérablement allongés. « Aujourd’hui, chez nous, les personnes en liste d’attente et candidates à cette chirurgie doivent patienter entre deux et trois ans », regrette le Dr Freton.