Bereshit
773.1K
01:19:10
Témoignage d'un évangélique sur les mouvements charismatiques. .More
Témoignage d'un évangélique sur les mouvements charismatiques.
.
perceval2507
(suite) CHAPITRE 5 LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE
L'un des plus grands dangers des mouvements Pentecôtistes et Charismatiques est l'affirmation que l'expérience centrale et déterminante du croyant n'est pas tant la conversion qu'une "deuxième expérience ou "deuxième bénédiction" appelée le "baptême dans l'Esprit" que nous savons être le «baptême des esprits». Le théologien Clark Pinnock, qui ne …More
(suite) CHAPITRE 5 LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE
L'un des plus grands dangers des mouvements Pentecôtistes et Charismatiques est l'affirmation que l'expérience centrale et déterminante du croyant n'est pas tant la conversion qu'une "deuxième expérience ou "deuxième bénédiction" appelée le "baptême dans l'Esprit" que nous savons être le «baptême des esprits». Le théologien Clark Pinnock, qui ne cache pas sa sympathie pour le néo-pentecôtisme, écrit: "Un élément fondamental de la théologie pentecôtiste est l'affirmation que le croyant doit chercher, après sa conversion, un "baptême de l'Esprit' pour obtenir une pleine puissance dans le service chrétien et pour recevoir tous les dons charismatiques nécessaires" (Holy Spirit Baptism, p. 10). Le mouvement charismatique a d'une façon générale repris cette thèse. Cet enseignement est si fondamental que, si on ôte cette doctrine, ce qui reste n'est plus du néo-pentecôtisme. On laisse entendre qu'il existe deux baptêmes: celui du Christ qui n'est qu'un, simple rite d'adhésion au christianisme, et le baptême de l'Esprit qui confère le Saint-Esprit, ou au moins une mesure du Saint-Esprit de loin supérieure à celle qu'on peut posséder avant. Comme nous avons vu dans cet exposé, cette thèse est fausse et contredit l'Écriture.

Ces mouvements ont en commun la profession d’un faux christianisme avec une insistance sur les signes miraculeux. La mouvance est interdénominationnelle, elle est née au début du XXie siècle dans le mouvement évangélique, puis s'est étendue au mouvement protestant, puis au mouvement catholique. Sur le plan théologique nous désirons attirer l'attention sur quelques doctrines spécifiques existants dans certains milieux "charismatiques/pentecôtistes" qui peuvent amener non seulement à des excès, mais qui sont d’un caractère clairement diabolique. Il nous faut là aussi préciser qu'il y a une infinité de nuances et qu'il faut aborder ces points avec la plus grande prudence:

Le chrétien qui ne "parle pas en langues" (langage extatique incompréhensible) n'est pas "baptisé de l'Esprit".
Il est donc considéré comme un "chrétien de second ordre", voire comme une personne qui n'est pas authentiquement chrétienne. La recherche "à tout prix" de cette expérience "spirituelle" ou de cette "bénédiction" peut amener des désordres psychologiques chez l'individu.
Le chrétien qui n'est pas guéri est un mauvais chrétien.
Beaucoup de personnes ont été déçues et culpabilisées, d'une façon franchement regrettable. Les miracles peuvent exister mais Dieu n'est jamais le serviteur de l'homme ni l'obligé de ses désirs. Attention aux excès et aux généralisations à outrance: Les plus grands miraculés vont généralement au dentiste quand ils ont une rage de dents!
Dieu veut la prospérité matérielle de tous ses enfants.
Par un processus pyramidal connu ceux qui lancent l'idée s'enrichissent, mais beaucoup d'autres sont trompés ou lésés. Quoique ce n’est pas chose courante, ce genre d'escroquerie a même été vu dans certains de ces groupes et des personnes sont plumées toute leur vie pour enrichir de "plus malins qu'eux"! Ce qui est plus important, ce qui est plus évident, est que les gens sont dérobé de la vérité qui est remplacée par une approximation subtile.

Le Charismatisme est un mouvement de laïcs, né aux États-Unis où il s’est répandu comme une traînée de poudre avant de traverser l’Atlantique et de se répandre de la même façon en France. Les charismatiques sont "ceux qui sont envahis par l’Esprit". Au début, on les appelait les «pentecôtistes catholiques». Les évêques ont préféré le nom de «renouveau charismatique». Les charismatiques veulent être des catholiques mais pas des catholiques routiniers ou "de convenance". Ils sont habités d’une grande ferveur, se sentent convertis par une rencontre personnelle avec l’Esprit. Ils sont animés par la volonté de renouveler l’Église catholique. Le pape Paul VI, en 1975, a dit: "Ce Renouveau ne pourrait-il pas être une chance pour l’Église et pour le monde ?". Jean-Paul II a repris ces déclarations en 1986 en ajoutant: "Je les fais miennes". L’Antichrist à parlé et leur a donné son approbation. Mais certains évêques sont beaucoup plus réservés. En France, il y a des réticences parfois importantes envers les charismatiques. lls se veulent d’Église et ils cherchent la reconnaissance de l’Église et des évêques. D’ailleurs, dans les diocèses, les évêques ont nommé des "délégués diocésains auprès des communautés nouvelles" pour faire le lien entre ces communautés et l’Église catholique. Par comparaison aux «Réformateurs», ces délégués sont des «Déformateurs» de la foi biblique et chrétienne.

Or quand nous parlons de «déformation», nous parlons aussi de falsification, de corruption, de contrefaire, de dénaturer, de dépraver. Un de ces principaux «Déformateurs» est celui qui est en charge du mouvement Charismatique au Canada, le papiste Henri Lemay, président du CCRC et responsable de MTE Mission témoins de l'Évangile, qui œuvre au sein de la jeunesse pour endormir leur conscience et leur infiltré le poison de la Grande Prostituée. Voici ce qu’il écrit dans un de ses articles: «La Journée mondiale de la jeunesse est une initiative du pape Jean-Paul II. Il en a confié la responsabilité au Conseil pontifical pour les laïcs. Elle a lieu tous les deux ans, au plan international et les autres années, dans chaque diocèse. L’Esprit saint tombe sur cette foule de jeunes de 16 à 35 ans, leur donnant de vivre une expérience de Pentecôte incomparable. Il s’agit d’une occasion inégalée d’évangélisation de la jeunesse catholique mondiale. La JMJ fait naître un profond désir, chez nombre de jeunes, de devenir disciple de Jésus. Voilà comment le Seigneur en appelle certains au sacerdoce, d’autres à la vie consacrée et le plus grand nombre à Le servir dans le laïcat. La JMJ suscite aussi de nombreux ministères et mouvements ecclésiaux de jeunes.» Ces mouvements exécrables du charismatisme catholique se donnent à toutes sortes de dérèglements psychiques et de pratiques occultes comme la prétendue guérisons de malades imaginaires, pratique néfaste dans laquelle des crédules ignorants se font ensorcelés à penser qu'ils sont guéris. Or les dirigeants papistes de ces mouvements extatiques, comme Henri Lemay, et tout le reste de ces vipères hypocrites et idolâtres, sont les premiers à courir à un dentiste lorsqu'ils ont un mal de dents ou sur un ophtalmologiste pour rectifier leur vision. Nous voila avec des malades qui prétendent guérir des malades et qui ne peuvent même pas guérir un mal de tête sans prendre quelques aspirines.

Quand nous parlons du pentecôtisme, de l'Église de Pentecôte (les Assemblées de Dieu) ou des pentecôtistes, il s'agit des familles d'Églises fondées par Parham et Seymour en 1901 et 1906 aux États-Unis. Elles définissent l'expérience pseudo-chrétienne en deux étapes: la conversion (par la repentance) et le baptême de l'Esprit (souvent par imposition des mains) dont le signe initial est le parler en langues. Les milieux charismatiques récents décrivent ce mouvement comme "la première vague de l'Esprit." Dans les années 60, Dennis Bennett, pasteur épiscopalien américain expérimenta le baptême pentecôtiste avec parler en langues. Il se chargea de le promouvoir ce poison auprès des Églises prêtes à l'entendre. C'était la naissance d'un mouvement dit "charismatique" au sein de dénominations qui n'avaient rien à voir avec l'Église de Pentecôte. Cette propagation est parfois nommée "deuxième vague de l'Esprit" et trouve parmi ses partisans des hommes comme John Sherrill qui jouèrent un grand rôle dans la communication de cette doctrine. On trouve des groupes de prière parlant en langues et prophétisant au sein d'Églises "tolérantes" qui ne sont pas, en elles-mêmes, charismatiques. L'Évangile de la prospérité ("Dieu veut que ses enfants soient riches et en parfaite santé") est à rattacher à cette tendance, dont les partisans les plus célèbres sont Kenneth E. Hagin, Kenneth Copeland et Benny Hinn.

Puis est venue la "troisième vague." Ce courant met l'accent moins sur le parler en langues que sur l'expression de la puissance du Saint-Esprit par des signes, des prodiges et des miracles. La philosophie sous-jacente soutient que le monde est un théâtre où deux royaumes s'opposent l'un à l'autre et où le chrétien doit "saisir" les proies que Satan maintient sous sa griffe. Selon cette "vision du monde" (world view), la présentation et la démonstration de la foi passent par une "rencontre (affrontement) de puissance" (power encounter). Cette dernière est censée démontrer la présence de Dieu et conduire les hommes à la conversion. L'Église doit donc apprendre à guérir, à prophétiser, à exorciser (etc.) si elle veut se faire entendre.

Charles H. Kraft, professeur d'anthropologie à la School of World Mission and Institute of Church Growth of Fuller Theological Seminary, C. Peter Wagner, professeur dans le même établissement, et John Wimber, pasteur et aujourd'hui président du Vineyard Fellowship, association internationale d'églises, sont les artisans de ce courant empoisonné. Wimber fut invité à enseigner à Fuller un cours expérimental sur les signes et prodiges. Kraft et Wagner ont suivi ce cours et ont déclaré être "disciples de Wimber". Ajoutons Paul Yonggi Cho, anciennement pasteur des Assemblées de Dieu, et responsable de la plus grande Église du monde, et la liste des leaders du mouvement sera quasiment complète. Des hommes comme Reinhard Bonnke, directeur d'une mission en Afrique, et Paul Cain, prophète à Kansas City, font également partie de cette mouvance, de même que la sorcière de la Vigerie, Michelle d'Astier, qui fait de la délivrance à outrance ou exorcisme sur des gens qui sont supposément chrétiens et même sur des jeunes enfants et des nourrissons.

Ces hommes ne se réclament ni du pentecôtisme, ni de la "deuxième vague." Leurs enseignements et leurs pratiques les en rapprochent néanmoins. L'objectif principal est de restituer à l'Église le quintuple ministère d'Éphésiens 4.11 : apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs. Par ce biais, ils souhaitent véhiculer le ministère de la Parole par des miracles spectaculaires.

En France, ces artisans de la troisième vague sont devenus célèbres et ont reçu des témoignages flatteurs de dénominations qui ne font pas partie du mouvement charismatique. D'éminents représentants de la Fédération Baptiste disent avoir éprouvé la validité de leurs ministères. Jules Thobois salue "la vigueur de la foi de John Wimber" et parle de "l'authenticité" de son ministère. Bien évidemment, les Églises de Réveil, celles du Plein Évangile, et les Églises Indépendantes à tendance charismatique sont de la partie.

Ce qui caractérise le Renouveau charismatique, c'est qu'il a certaines apparences de la Foi, mais est en réalité la négation de la Foi. Dès la première initiation, l'âme quitte le sentier étroit et raboteux de la Foi biblique pour basculer dans un autre univers, celui de l'intuition, celui du sentiment, celui de l'expérience intime, celui des effets d'ordre sensible. Les mots qui reviennent sans cesse dans le milieux charismatique sont: le senti, le ressenti, l'impression émotive, le vécu, l'expérience, surtout l'expérience du divin en soi. On est plein de religiosité, en pleine gnose illuministe. Il ne s'agit pas de "savoir" pour croire, mais de " sentir " pour croire.

Quand on constate la puissance de séduction du Renouveau charismatique, on est en droit de se demander si nous ne sommes pas arrivés à la fin des siècles où sera le règne de la séduction diabolique le plus redoutable, le plus dangereux qui soit, car il provient de Satan même (2 Thess. 2: 9). De fait si l'efficacité est une caractéristique essentielle du Renouveau charismatique, elle en est aussi l'un des meilleurs appâts. Quel Prêtre, quel militant, en effet, ne désirent l'efficacité dans leur apostolat ? Quel disciple du Christ ne désire l'ardeur à prier, à lire l'Écriture, à se donner en Charité ? Quel simple chrétien ne désire sentir l'amour de Dieu, sa présence ineffable, son action bienfaisante ? Qui donc ne peut pas se laisser séduire par une certaine «grâce charismatique» capable de transformer, ainsi que nous l'avons dit, sur le plan physique, psychique, moral, religieux, capable de le gratifier de tout un ensemble de dons parmi lesquels celui de guérison n'est pas le moindre ? Il n'est pas de doute que le Renouveau charismatique séduit, plus encore, il fascine !

En fait le Renouveau charismatique, c'est ainsi «une nouvelle forme de sorcellerie qui se réclame de l'Esprit Saint». Le péché du Renouveau charismatique est tout à l'opposé du péché des pharisiens au temps du Christ. Ceux-ci attribuaient au démons les œuvres manifestement divines du Messie. Par contre les adeptes du Renouveau charismatique attribuent au Saint Esprit les œuvres de Satan. Le Renouveau charismatique est, de fait, une véritable profanation de la Pentecôte réelle, un péché contre le Saint-Esprit.

En ce début du XXIe siècle, nous constatons que beaucoup de chrétiens ont soif de réveil. Ils désirent que quelque chose change. Leur désir de renouveau est légitime et très louable. Mais ce n'est pas une raison pour accepter aveuglément des «doctrines nouvelles» simplement parce que l'on nous promet guérison, délivrance, victoire et vie comblée. En fait, ce n’est pas d’un Réveil qu’ils ont de besoin, mais d’une Réforme de la foi dans le plus profond de leurs cœurs et d’un discernement sérieux dans leur vie. Le monde est séduit. Les chrétiens pourraient l'être aussi. Le même esprit qui agit dans le monde est aussi à l’œuvre dans l'Église et beaucoup se laissent séduire. Le slogan à la mode, «cela marche, donc c'est vrai», ne peut être le nôtre. Le fondement de notre foi et de notre marche chrétienne demeurera toujours: « II est écrit ».

CHAPITRE 6 SORTEZ HORS DU CAMP: LA MARGINALISATION DES CHRÉTIENS
Ceux qui voulaient rester fidèles à la vérité, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, constituaient en général une minorité méprisée. Quand Jésus a quitté cette terre, après trois ans de ministère public, Il a laissé derrière Lui un tout petit groupe de disciples, si petit qu’ils étaient considérés comme pratiquement inexistants. On les chassait de partout, on les excluait des synagogues. Leurs amis les méprisaient, leurs familles les rejetaient, et les mettaient même à mort pour avoir osé croire ce que Jésus leur annonçait. Malgré cela, on peut assister à la victoire de l’Évangile dans le monde entier.

Dans nos pays occidentaux "christianisés," où la majorité des habitants sont supposés être "Chrétiens" ou du moins fréquenter des églises, la fidélité est l’exception et non la règle. Il ne nous reste que peu de temps à vivre. Vous savez que la grande majorité des Israélites qui ont tenté d’atteindre la Terre promise n’y sont pas entrés. L’Écriture nous dit ceci : "Qui furent, en effet, ceux qui se révoltèrent après l’avoir entendue, sinon tous ceux qui étaient sortis d’Égypte sous la conduite de Moïse ? Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont les cadavres tombèrent dans le désert ?" (Hébreux 3 :16-17).

Le fait d’avoir été choisi, béni et conduit par le Seigneur n’est pas une garantie d’atteindre le but sans problèmes ! Beaucoup d’églises et de dénominations existent de nos jours. Cependant, nous voyons qu’elles sont aujourd’hui "tombées dans la ruine spirituelle." Mais il nous faut poursuivre la route.

Ce qui est petit et insignifiant:
Dans toute la Bible, nous voyons Dieu choisir de travailler avec ce qui est petit et insignifiant, ou avec des gens qui sont plutôt "marginaux." C’est le berger David qui devint le plus grand Roi d’Israël. Joseph, l'un des petits derniers de la portée, rejeté par ses frères, est devenu un homme puissant, le second après Pharaon en Égypte. C’est lui qui a pu ensuite subvenir aux besoins de toute sa famille. Jonas est appelé prophète, en dépit de sa crainte et de sa désobéissance. L’armée de Gédéon fut réduite à un nombre si petit qu’il lui était impossible, à vue humaine, de remporter une grande victoire. Et les murailles d’une grande cité se sont écroulées aux cris d’un petit groupe de fidèles qui sonnaient de la trompette !

Remarquez aussi combien de grands hommes de la Bible ont été contraints de passer du temps dans la solitude ou l’anonymat, pour que Dieu puisse les préparer et les faire grandir. Moïse n’a connu la grandeur qu’après avoir été un proscrit en Madian. Même le jeune David a dû s’enfuir de sa ville et a été contraint de vivre comme un sauvage, errant dans les déserts avec une petite troupe de partisans qui n’étaient pour la plupart que des canailles. Jésus Lui-même, tout de suite après Son baptême, au début de Son ministère, "fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable" (Matthieu 4 :1). Nous sommes donc en bonne compagnie !

Pour revenir au premier passage que j’ai cité, il semble évident, par les exemples donnés dans toute la Bible, et surtout par celui de Jésus, qui a été "crucifié hors du camp," que les Chrétiens authentiques sont souvent considérés comme des parias par le gros de la religion organisée. C’est ainsi que Jésus a été rejeté par Son propre peuple, les Juifs.

Nous parlons ainsi de «Marginalisation», c’est à dire d’une séparation du chrétien d’avec un faux christianisme. Une telle marginalisation débuta du temps de la Réforme. La Réforme fut préparée dans l'esprit des gens depuis très longtemps, et la contribution culturelle comme spirituelle d'hommes tels que les Vaudois, Wyclif, Huss, Érasme, Luther, Calvin et les Huguenots, à la fin du quinzième siècle et au début du seizième siècle est considérable.

Ceux qui s'engagèrent à réformer l'Église étaient des hommes très ordinaires quoique d'une foi forte, d'une conviction profonde, d'un courage moral admirable et d'une endurance physique exceptionnelle. Ils risquèrent leur vie et sacrifièrent leur confort afin de travailler sans relâche à la pureté de l'Église. La tyrannie ecclésiastique de l'Église Catholique Romaine qui avait asservi des peuples tout entier à une religion pseudo-chrétienne de superstitions, de mensonges et d'abus aussi bien spirituel que matériel, se rompait sous l'assaut vigoureux de l'Esprit de Dieu et de sa Parole inspirée. L'heure glorieuse des débuts d'un retour aux Écritures et à la grâce de Dieu seule commençait de nouveau, et les fidèles affranchis pouvaient de nouveau en toute liberté adorer et servir Dieu. Mais la Réforme du seizième siècle doit être considérée, à proprement parler, comme étant une Réforme Orthodoxe et non Marginale, c'est à dire quelle était plutôt une Réforme de l'Église en tant que Institution. Mais les changements qu'elle apporta débordèrent le cadre ecclésiastique pour affecter aussi la vie du monde et des hommes.

Selon Luther et tous les Réformateurs Orthodoxes de ce temps, tout ce qui n'était pas expressément interdit par la Bible pouvait être conservés dans la nouvelle Église. C'est pourquoi la Réforme Orthodoxe conserva certains éléments de l'ancienne Église comme le cléricalisme, le formalisme et le ritualisme; ce qui engendra graduellement un esprit de tiédeur et prépara le chemin pour l'Église de Laodicée des derniers temps (Apoc. 3: 13-22). Malgré ses bonnes intentions et le solide fondement des doctrines de la grâce du Calvinisme, la Réforme Orthoxe engendra des scissions en son sein et plusieurs groupes de dissidents se formèrent avec leurs doctrines particulières, ce qui donna naissance à des conflits interminables sur plusieurs doctrines comme celles de la Trinité, de la Cène, et du Baptême d'eau. La pire apostasie qui se manifesta fut celle de l'Arminianisme qui prétend que l'homme a le libre choix de croire en Christ, s'opposant ainsi à la Souveraineté de Dieu dans le salut par la grâce selon la doctrine de la double Prédestination absolue. Cette doctrine diabolique qui met l'homme à la place de Dieu, présente une façade chrétienne subversive et subtile à tendance psychologique, qui se répandit rapidement surtout chez les chrétiens nominaux qui ont reçu une puissance d'égarement de la part de Dieu (2 Thess. 2: 11, 12). Son poison le plus dangereux se manifesta dans les mouvements Pentecôtistes et Charismatiques.

Mais contrairement, la Réforme Marginale, se basant uniquement sur la Grâce et la Parole de Dieu dans la traduction des Réformateurs, proclame la liberté en Christ de toutes dominations humaines, ecclésiastiques comme politiques. Le mot même de Réforme signifie un procédé continuel de raffinage de la foi et non des institutions. Cela signifie que les élus d'aujourd'hui, qui adhèrent à la Réforme Marginale, ne doivent avoir sur ce sujet de l'ecclésiologie les mêmes opinions que les gens du 16" siècle. Certes, il ne sera jamais question - au grand jamais - d'adapter l'Évangile de la Souveraineté de Dieu dans le salut par la grâce, auquel les élus ont été prédestinés, à l'esprit du temps ni de faire des concessions à l'homme autonome qui veut se mettre à la place de Dieu par son libre choix illusoire de croire ou non. Le Réformé Marginal, dit aussi Calviniste Marginal, doit proclamer la foi dans le langage nouveau d'une nouvelle époque, non pas que la foi serait de nature changeante et devrait être continuellement changée; mais de proclamer une voie décisive resté ouverte à l'action du Saint-Esprit et à la Parole de Vérité. En ce sens, nous parlons d'une réforme des pensées et des cœurs. Cette voie ouverte ne signifie point que toutes sortes d’aberrations peuvent y entrer. Elle est définitivement une voie fermée aux mensonges et aux perversions spirituelles telle que nous rencontrons dans le Pentecôtisme et le Charismatisme. La Réforme Marginale est comparée au vent de l’Esprit, non qu’elle revendique les mouvements extatiques avec leur baptême des esprits, mais elle établit un rapport de liberté sous la direction de l’Esprit de Christ.

Or, donner une forme au vent est impossible; nous le reconnaissons seulement par ses déplacements et les influences qu'il exerce sur nous et sur notre entourage. Ainsi en est-il du Christianisme Marginal, par comparaison au Christianisme Conventionnel historique, accepté et respecté universellement. Jésus compare un Chrétien "né de l'Esprit" à un vent: "Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va": il en est ainsi de tout homme qui est "né de l'Esprit" (Jean.3: 8). Cette comparaison s'applique par extension à tout le Christianisme authentique en entier; un Christianisme sans forme qui se déplace où il veut avec le vent de l'Esprit Saint. Inutile de spécifier que la "Liberté" est son caractéristique prédominant; on ne peut l'encadrer et encore moins l'institutionnaliser. On peut le reconnaître seulement par les influences qu'il exerce dans sa séparation d'avec son contraire qui veut à tout prix sa structuration institutionnelle, pour le contrôler. Or, la Parole de Dieu nous dit que "la colère de Dieu se révèle pleinement du ciel sur toute impiété et injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive" (Rom.1: 18).

Vouloir le monopole de la vérité pour capturer les consciences est le jeux de l'esprit du Malin et non de l'Esprit de Dieu. Ainsi être Chrétien Marginal signifie être "séparé" dans sa Foi strictement Biblique, de tout accord officiel, de règle ou d'enseignement, imposés par l'entente commune de différents groupes religieux, sociaux, ou politiques. En ce sens, et encore plus dans le sens scripturaire, un Chrétien Marginal est un Séparatiste et un Hors-la-Loi de pure race. En ceci, la Foi Calviniste Marginale, qui maintient les doctrines de la grâce énoncées dans les Canons de Dordrecht sans institutionnalisme, formalisme, ou ritualisme, devient la foi des rejetés, des oubliés, des égarés, des défavorisés et des écrasés. Terme généralement conçu d'une manière dérogatoire, le mot "Marginal" semble à première vue, inapproprié pour désigner le Christianisme authentique. Mais en relation avec la Parole de Dieu, il signifie "mis à part", être séparé du monde à Christ, être sanctifié; c'est à dire être sous la Grâce unique de Dieu sans mérites quelconques.

Les Chrétiens Marginaux ont toujours été un facteur problématique pour le monde politique et religieux, tout simplement parce qu'ils ne sont point de ce monde: "Je leur ai donné ta Parole, et le monde les a hais parce qu'ils ne sont point du monde, comme aussi je ne suis point du monde" dit Jésus (Jean.17:14); et qu'ils maintiennent la Souveraineté de Dieu sur toutes choses. Ainsi ils deviennent une source de tension et d'éléments qui dérangent le piètre confort des Conformistes, et le libre-choix illusoires des apostasiés. La simplicité du message "d'Amour, de Foi et de Liberté qu'ils proclament, déclenche des réactions hostiles et parfois violentes contre eux de la part du Christianisme Conventionnel qui dit enseigner l'Amour de Dieu. Or, en toutes choses, la grâce seule de Dieu doit nous suffire (2 Cor. 12: 9), et en ceci ces deux piliers de la Réforme demeurent inébranlables: "SOLA GRACIA, SOLA SCRIPTURA" (la Grâce seule, l'Écriture seule); et ceci exclu tout effort humain et toutes structurations dénominationelles ou dissidentes. Sur ces deux piliers reposent les trois pivots de la Réforme Marginale, à savoir "LA VÉRITÉ, LA CHARITÉ, LA LIBERTÉ" qui en sont sa devise en ces derniers temps de ténèbres, de laxisme, et d'indifférence."

«Bien aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de dieu; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde» 1 Jean 4: 1

A CHRIST SEUL SOIT LA GLOIRE