Martial Nicolas
Martial Nicolas

Le petainisme, une des maladies de la résistance traditionaliste

Cher Monsieur,
J'apprécie ordinairement les quelques interventions de votre fait que j'ai pu lire en ces lieux. Je parle notamment des questions religieuses et du grand diagnostic tabou aux yeux des aveugles volontaires du tradiland.
Vous enfourchez là un autre cheval de bataille. Permettez-moi tout d'abord de vous dire que je trouve on ne peut plus normal que des catholiques divergent au sujet de …Plus
Cher Monsieur,
J'apprécie ordinairement les quelques interventions de votre fait que j'ai pu lire en ces lieux. Je parle notamment des questions religieuses et du grand diagnostic tabou aux yeux des aveugles volontaires du tradiland.
Vous enfourchez là un autre cheval de bataille. Permettez-moi tout d'abord de vous dire que je trouve on ne peut plus normal que des catholiques divergent au sujet de pareilles questions politiques et historiques qui sont par nature contingentes. Il n'est pas dans l'ordre qu'on impose aux tradis - a fortiori dans des écoles - telle ou telle approche du gouvernement de Vichy et de la Seconde Guerre mondiale. A la façon dont l’Éducation nationale se comporte. Mais en sens contraire. Assez de bourrage de crâne !
Vous citez l'historien Laurent Joly. Je crois bien franchement qu'on peut l'oublier tant le personnage écrit plus en idéologue qu'en historien. C'est du moins l'effet que m'a procuré la lecture de son ouvrage sur les origines de l'Action française.
Vous vous revendiquez de votre expérience familiale et des témoignages que vous avez pu glaner. Ce n'est pas décisif, mais souvent éclairant. A titre personnel, dans ma famille et celle de mon épouse je compte un amiral fidèle au Maréchal, l'un des tout premiers jeunes volontaires des Forces navales françaises libres, et un jeune sous-officier de l'armée de Vichy, dégouté par l'arrestation du général de Lattre, par la gendarmerie de Vichy, après l'invasion de la zone libre par les Allemands, engagé en conséquence dans l'Armée secrète et qui a fini la guerre dans la 2e DB du général Leclerc. J'ajouterai également le témoignage d'un oncle engagé à 17 ans dans le maquis et magistralement giflé par son père, fidèle maréchaliste, lorsqu'il revint au bercail après la Libération, avant d'intégrer Saint-Cyr et de partir en Indochine.
On peut discuter jusqu'à plus soif sur l'opportunité ou non de l'armistice. De fait, si Pétain ne l'avait pas signé, un autre que lui l'aurait fait. "N'avouez jamais que l'armistice était inévitable", aurait confié De Gaulle à l'un des généraux qui avait fini par le rallier (son nom m'échappe présentement).
Cela étant dit, l'armistice est une chose et la politique menée par le gouvernement de Vichy en est une autre. Ainsi, le général Weygand incarnait la ligne suivante : "l'armistice et rien que l'armistice". Pierre Laval, puis l'amiral Darlan en 1941 (avant de faire ensuite volte-face) allèrent bien plus loin et inaugurèrent, sous l'autorité du Maréchal, une politique de collaboration contre laquelle Weygand se dressa, ce qui lui valut d'être placardisé par Pétain, avant que d'être abandonné assez lâchement aux Allemands (comme tant d'autres) fin 1942. De ce point de vue, le best-seller de Louis-Dominique Girard (Montoire, un Verdun diplomatique, qu'on trouve chez tous les bouquinistes ou presque) apparaît comme un passable plaidoyer pro domo a posteriori.
Les sections spéciales de 1941 ne valent pas mieux que les tribunaux de l’Épuration. La magistrature, toute honte bue, assuma en la matière la continuité de l’État.
La Révolution nationale ? "Ce ne sont que des mots !" s'esclaffa Pierre Laval qui, fort de ne pas avoir oublié ses origines de gauche, s'employa à l'enterrer. Ce fut en partie le retour de l'Ordre moral de la République des ducs, que Charles Maurras, pourtant contempteur de feu le duc de Broglie, voulut confondre avec la "contre-révolution spontanée". Certes, avec une politique nettement plus bienveillante à l'endroit des catholiques et de la hiérarchie ecclésiastique, mais sans que la loi de 1905 ne soit pour autant décisivement remise en cause. Et il y aurait beaucoup à dire sur les évolutions de la politique scolaire, du clérical (mais personnaliste) Jacques Chevalier à l'anticlérical Abel Bonnard, en passant par Carcopino qui voulait mettre au pas l'école catholique à la façon de la loi Debré. Et le projet de réforme constitutionnel accouché sous l'autorité du Maréchal fin 1943 ? La constitution de 1958, ni plus ni moins, au grand désespoir de Maurras qui pourtant ne voulut pas en écrire du mal, de peur, lui aussi, de faire "désespérer Billancourt" (son Billancourt à lui).
A l'actif de Vichy, la fermeture des loges ? Certes. Et pourtant, que de maçons on retrouve au Conseil national de Vichy - son parlement croupion peuplé en bonne part de notables de la IIIe République - et jusque dans le gouvernement... Sans parler des fameux synarques dénoncés à grand cri par le courageux et agité docteur Martin...
La question de la déportation ? Certes, en 1942, Laval et Bousquet (authentique rad-soc) ont sauvé de la déportation les israélites français en échange de la rafle des juifs étrangers et apatrides. Mais est-ce à dire que la fin justifie les moyens ? Concrètement, beaucoup de juifs français - au premier rang desquels le Grand Rabbin et les gens de l'UGIF, reçus régulièrement à l'hôtel du Parc - réchappèrent au sort que nous savons. Mais en échange du lâchage de purs innocents...
Et la Milice ? Sans le Maréchal et la caution qu'il donna au Service d'ordre légionnaire et à la fondation de la Milice en 1943, jamais un authentique héros de 1914 et de 1940 comme Darnand ne serait ainsi devenu un supplétif des Allemands. Darnand comme tant d'autres nationaux et nationalistes engagés, aux côtés d'hommes moins reluisants, sous le signe du bélier voulurent d'abord considérer la guerre civile qu'ils voulaient mener contre le péril communiste, sans vouloir comprendre qu'ils touchaient ce faisant à leurs compatriotes (pas seulement communistes) au profit ultimement non pas d'un ordre français et chrétien, mais d'un occupant néo-païen s'employant à satelliser notre pays avant que de le démembrer (lire là-dessus le très instructif ouvrage de Georges-Henri Soutou sur les buts de guerre hitlériens en Europe). Sans la caution originelle du Maréchal - qui condamna sur le tard, alors que pointait l'heure des comptes - les exactions imputables à la Milice - d'honnêtes Français n'auraient probablement pas fini sous cette uniforme-là.
Quant à De Gaulle et aux siens, si l'on peut leur reprocher leur alliance de revers avec l'Union soviétique - mais, après tout, à la façon dont François Ier s'alliait à Soliman - ne doit-on pas reconnaître que les hommes de Koufra et de Bir Hakeim vengèrent les Français humiliés de Mai 40 et sauvèrent l'honneur national. Sans De Gaulle et la France libre, jamais la France ne se serait assise à la table des vainqueurs en 1945 et n'aurait eu de siège au Conseil de sécurité de l'ONU. Sans eux, et face au vénérable général Giraud, qui était un grand soldat mais n'avait rien compris aux enjeux proprement politiques, la France libérée aurait été complètement inféodée aux Américains de Roosevelt, après avoir été inféodée aux Allemands. Le passage de l'Europe de Pierre Laval à celle de Jean Monnet se serait faite sans accroc sous les hospices de l'AMGOT.
Alors bien sûr il y eut, sous les auspices de De Gaulle, le retour de la République et l’Épuration. Mais si l’État français éclipsa la République, le projet constitutionnel de Pétain prévoyait ni plus ni moins de la restaurer. Lisez là-dessus François-Georges Dreyfus. Quant à l’Épuration, tant sauvage que légale, c'est en effet une tache indélébile. Une révolution. Celle de 1944. Avec ses massacres de septembre et son tribunal révolutionnaire. Le prix à payer pour contenter les communistes et les empêcher de prendre le pouvoir au risque d'une guerre civile ? Là non plus, la fin ne justifie pas les moyens. Quel contraste entre la vindicte gaullienne assumant et prolongeant l’Épuration et la sagesse politique d'Henri IV s'employant à réconcilier les Français à l'issue de quarante années de guerres civiles !
Pour plagier Bernanos, qui fut mordant en ces années de guerre, de la même façon qu'Hitler a "déshonoré l'antisémitisme" (si tant est qu'une quelconque forme de racisme puisse être honorable), l’Épuration a déshonoré les vainqueurs de 1944.
Je réclame donc le droit d'inventaire tous azimuts, à rebours des préjugés des uns et des autres.
Avec l'expression de toute ma sympathie
Martial Nicolas

Histoire de Louis-Philippe d'Orléans (T. 1) - J. Crétineau-Joly

Merci pour ce partage. Il est amusant toutefois de constater que vous illustrez votre page avec La Vierge adorant l'Hostie, de Jean-Auguste-Dominique Ingres, qui eut pour mécènes et protecteurs Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans, et Henri, duc d'Aumale, fils de Louis-Philippe.
Martial Nicolas

Félicitons et prions pour l'humoriste Papacito, qui est revenu du schisme sédévacantiste, dans lequel …

« N’est pas schismatique qui refuse la soumission au pontife pour avoir des doutes probables concernant la légitimité de son élection ou de son pouvoir. » (Cardinal Juan de Lugo (1583-1660), Disp., De virtuto fidei divinae, disp xxv, sect iii, nn. 35-8.)
Martial Nicolas

Félicitons et prions pour l'humoriste Papacito, qui est revenu du schisme sédévacantiste, dans lequel …

L'humilité vraie, ça commence par adhérer à la doctrine catholique qui définit le schisme comme suit : "Toute personne qui, après avoir reçu le baptême et tout en conservant le nom de chrétien [...] refuse de se soumettre au Souverain Pontife et de rester en communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis, est schismatique." (Code de Droit canon, 1917, canon 1325, § 2.)
Par conséquent …Plus
L'humilité vraie, ça commence par adhérer à la doctrine catholique qui définit le schisme comme suit : "Toute personne qui, après avoir reçu le baptême et tout en conservant le nom de chrétien [...] refuse de se soumettre au Souverain Pontife et de rester en communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis, est schismatique." (Code de Droit canon, 1917, canon 1325, § 2.)
Par conséquent, si les "papes de Vatican II" sont de vrais et légitimes papes, ce ne sont pas seulement lesdits sédévacantistes qui sont schismatiques, mais l'ensemble des traditionalistes non "ralliés", à commencer par lesdits lefebvristes, qui, depuis Paul VI, et surtout depuis l'entrée en vigueur du novus ordo missae, se sont soustraits à l'obédience des "papes de Vatican II" et de leurs évêques, et ne sont plus concrètement en communion avec les baptisés soumis à la hiérarchie post-conciliaire.
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

J'ajoute que vous êtes fort mal placé pour vous plaindre des dénigrements réels ou supposés à l'endroit de Mgr Lefebvre et des prêtres de sa fraternité, lors même que vous n'avez cessé ici même de dénigrer violemment à longueur de messages les sédévacantistes (vous êtes même allé jusqu'à parler de "suicide" !) et maintenant ceux qu'on appelle les résistants, excipant qui plus est des …Plus
J'ajoute que vous êtes fort mal placé pour vous plaindre des dénigrements réels ou supposés à l'endroit de Mgr Lefebvre et des prêtres de sa fraternité, lors même que vous n'avez cessé ici même de dénigrer violemment à longueur de messages les sédévacantistes (vous êtes même allé jusqu'à parler de "suicide" !) et maintenant ceux qu'on appelle les résistants, excipant qui plus est des extraits maladroitement assemblés de littérature spirituelle, au sujet notamment de l'humilité et autres vertus annexes, alors qu'il est évident que ce genre de leçons que nous adressent à chacun (à moi comme à vous) les saints et les grands auteurs spirituels sont toujours destinées à nous réformer un chacun et non pas, bien sûr, à juger le for de la conscience de notre prochain, ou encore moins à juger de l'orgueil ou de l'humilité de tous les tenants de telle ou telle thèse, position ou fraternité...
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

Vous vous plaignez des attaques à l'encontre de Mgr Lefebvre... Je reconnais bien volontiers, et sans l'ombre d'une difficulté, que la crise n'a été simple pour personne, et que beaucoup, dont l'intéressé, jouissent des circonstances atténuantes. Mais de grâce ! arrêtons de faire croire à la fable selon laquelle Mgr Lefebvre a eu infailliblement réponse à tout, ne s'est jamais trompé en rien …Plus
Vous vous plaignez des attaques à l'encontre de Mgr Lefebvre... Je reconnais bien volontiers, et sans l'ombre d'une difficulté, que la crise n'a été simple pour personne, et que beaucoup, dont l'intéressé, jouissent des circonstances atténuantes. Mais de grâce ! arrêtons de faire croire à la fable selon laquelle Mgr Lefebvre a eu infailliblement réponse à tout, ne s'est jamais trompé en rien, et a toujours pratiqué la justice à l'endroit d'un chacun : les faits administrent la preuve du contraire. Et on s'en rendra de mieux en mieux compte à mesure que certaines réalités finiront de remonter à la surface.
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

Ma pauvre Grenouille, je n'ai cessé d'apporter des éléments, ces citations, des références (tirées des meilleurs auteurs) des conclusions, en faveur de la position contre laquelle vous vous escrimez depuis plus d'un mois à ferrailler, en vous appuyant en tout et pour tout sur la littérature lefebvriste, et non pas sur des autorités, des auteurs incontestables d'avant la tempête conciliaire. Ne …Plus
Ma pauvre Grenouille, je n'ai cessé d'apporter des éléments, ces citations, des références (tirées des meilleurs auteurs) des conclusions, en faveur de la position contre laquelle vous vous escrimez depuis plus d'un mois à ferrailler, en vous appuyant en tout et pour tout sur la littérature lefebvriste, et non pas sur des autorités, des auteurs incontestables d'avant la tempête conciliaire. Ne faites croire à personne qu'il ne vous a pas été répondu sur le fond, par moi et par d'autres.
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

"Le rôle de Pierre n'est en rien comparable à celui de Mgr Lefebvre"... En effet, le rôle de Mgr Lefebvre, c'est d'être, y compris post mortem, au-dessus du Successeur de Pierre et de l'autorité de Pierre. Qui ne comprend pas ça pèche par exagération et orgueil, c'est la très pieuse et humble Grenouille qui vous le dit : c'est garanti sur facture parce que les abbés de la Sainte Fraternité Pie …Plus
"Le rôle de Pierre n'est en rien comparable à celui de Mgr Lefebvre"... En effet, le rôle de Mgr Lefebvre, c'est d'être, y compris post mortem, au-dessus du Successeur de Pierre et de l'autorité de Pierre. Qui ne comprend pas ça pèche par exagération et orgueil, c'est la très pieuse et humble Grenouille qui vous le dit : c'est garanti sur facture parce que les abbés de la Sainte Fraternité Pie X, tous maîtres es théologie lefebvrienne, en ont reçu révélation et parce que l'office dévolu aux pauvres pécores de laïcs consiste avant tout à ouvrir leur porte-feuille : "Payez ! Payez pour nous !".... et pour les émoluments de Solange Doumic.
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

Les fidèles restent les fidèles... et donc ils obéissent au pape, à l'évêque que le pape leur a donné et au curé que leur a donné l'évêque de leur diocèse. Idem pour les prêtres et pour les évêques en retraite, de Tulle, de Dakar ou d'ailleurs. Quant au théologien, il est tel parce qu'il a été diplômé et professe dans une faculté de théologie, mais aussi publie, sous l'autorité de l'évêque …Plus
Les fidèles restent les fidèles... et donc ils obéissent au pape, à l'évêque que le pape leur a donné et au curé que leur a donné l'évêque de leur diocèse. Idem pour les prêtres et pour les évêques en retraite, de Tulle, de Dakar ou d'ailleurs. Quant au théologien, il est tel parce qu'il a été diplômé et professe dans une faculté de théologie, mais aussi publie, sous l'autorité de l'évêque diocésain ou du pape. CQFD "C'est peu glorieux, mais c'est la volonté de Dieu", comme dirait Messire La Grenouille.
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

Mgr Lefebvre avait deux doctorats ? Fort bien. Beaucoup de ses contradicteurs (dans un camp ou dans l'autre) également. Quant au père Guérard des Lauriers, il était un théologien de métier, cité par ses pairs, et professeur à l'université pontificale du Latran.
Mais comme vous n'en êtes pas à une contradiction près, tout juste après avoir excipé les diplômes de Mgr Lefebvre, vous nous livrez …Plus
Mgr Lefebvre avait deux doctorats ? Fort bien. Beaucoup de ses contradicteurs (dans un camp ou dans l'autre) également. Quant au père Guérard des Lauriers, il était un théologien de métier, cité par ses pairs, et professeur à l'université pontificale du Latran.
Mais comme vous n'en êtes pas à une contradiction près, tout juste après avoir excipé les diplômes de Mgr Lefebvre, vous nous livrez l'une des saillies anti-intellectualistes dont vous émaillez les messages nauséeusement pieusards dans lesquels vous prenez très humblement la pause du maître en spiritualité, à grand renfort de citations détournées de l'Imitation, de la Perfection chrétienne du père Rodriguez ou du père de Caussade (qui très comiquement devient sous votre plume "l'abbé de Caussade") histoire de donner accroire que vos contradicteurs sont en tout et pour tout d'orgueilleux impies. Le tout sans porter aucun jugement au for interne, évidemment, lors même que vous professez, dans l'affaire que nous savons, l'interdiction de tout jugement au for externe... Quelle farce ! C'est digne de Tartuffe.
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

Mgr Lefebvre girouette ? De fait oui. En 1976 (mais aussi en 1977) il encourage un chacun à conclure que Paul VI ne peut pas être pape. En 1979 il jette l'anathème contre le sédévacantisme et les sédévacantistes.
Ce faisant, l'honnêteté ne l'étouffe guère. Si le sédévacantisme avait été aussi grave que ce que Mgr Lefebvre nous en disait en 1979-80, le même et "intègre" Mgr Lefebvre aurait …Plus
Mgr Lefebvre girouette ? De fait oui. En 1976 (mais aussi en 1977) il encourage un chacun à conclure que Paul VI ne peut pas être pape. En 1979 il jette l'anathème contre le sédévacantisme et les sédévacantistes.
Ce faisant, l'honnêteté ne l'étouffe guère. Si le sédévacantisme avait été aussi grave que ce que Mgr Lefebvre nous en disait en 1979-80, le même et "intègre" Mgr Lefebvre aurait dû alors faire amende honorable pour les propos publics qu'il avait tenus en 1976-77 et qui avaient pu induire les uns ou les autres à devenir ou demeurer sédévacantistes, et de cela il aurait dû demander pardon. Mais non ! on n'a jamais rien vu de tel ! Du jour au lendemain : virage à 180° et gare à qui ne retourne pas sa soutane à la même vitesse !
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

Par définition, une citation est partielle ! D'ailleurs, je remarque que vous sautez allègrement à pieds joints le paragraphe suivant :
"Car enfin un problème grave se pose à la conscience et à la foi de tous les catholiques depuis le début du pontificat de Paul VI. Comment un pape vrai successeur de Pierre, assuré de l'assistance de l'Esprit-Saint, peut-il présider à la destruction de …Plus
Par définition, une citation est partielle ! D'ailleurs, je remarque que vous sautez allègrement à pieds joints le paragraphe suivant :
"Car enfin un problème grave se pose à la conscience et à la foi de tous les catholiques depuis le début du pontificat de Paul VI. Comment un pape vrai successeur de Pierre, assuré de l'assistance de l'Esprit-Saint, peut-il présider à la destruction de l'Église, la plus profonde et la plus étendue de son histoire en l'espace de si peu de temps, ce qu'aucun hérésiarque n'a jamais réussi à faire ?"

Si ce problème se pose à la foi de tous les catholiques, on ne peut pas, par définition, le renvoyer indéfiniment aux calendes grecques. Surtout lorsqu'on renvoie paître ledit Paul VI et tous ses successeurs.
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

On peut toujours rétorquer toutes les aberrations que le même Mgr Lefebvre proféra ensuite contre le sédévacantisme. Mais dès lors se pose immanquablement la question : quand fallait-il donc croire Mgr Lefebvre ? Peut-on accorder un absolu crédit à pareille girouette ?
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

Le Mgr Lefebvre de 1976 aurait sans nul doute été d'accord avec saint Robert Bellarmin :
« Dans la mesure où le pape s’éloignerait de cette Tradition, il deviendrait schismatique, il romprait avec l’Église. Les théologiens comme saint Bellarmin, Cajetan, le cardinal Journet et bien d’autres ont étudié cette éventualité. Ce n’est donc pas une chose inconcevable.
« S’il nous apparaît certain …Plus
Le Mgr Lefebvre de 1976 aurait sans nul doute été d'accord avec saint Robert Bellarmin :
« Dans la mesure où le pape s’éloignerait de cette Tradition, il deviendrait schismatique, il romprait avec l’Église. Les théologiens comme saint Bellarmin, Cajetan, le cardinal Journet et bien d’autres ont étudié cette éventualité. Ce n’est donc pas une chose inconcevable.
« S’il nous apparaît certain que la foi enseignée par l’Église pendant vingt siècles ne peut contenir d’erreur, nous avons beaucoup moins l’absolue certitude que le Pape soit vraiment pape. L’hérésie, le schisme, l’excommunication ipso facto, l’invalidité de l’élection sont des causes qui éventuellement peuvent faire qu’un pape ne l’a jamais été ou ne le soit plus. Dans ce cas, évidemment très exceptionnel, l’Église se trouverait dans une situation semblable à celle qu’elle connaît après le décès d’un souverain pontife. »
Mgr Lefebvre, entretien publié dans Le Figaro, 4 août 1976.
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

2° Pour ce qui regarde la prétendue citation d'une mystérieuse lettre attribuée à Pie IX, l'abbé Boulet (qui porte bien son nom) parle d'un certain Mgr Brizen comme destinataire. Or aucun évêque de ce nom n'a jamais existé sous le règne de Pie IX All Bishops by Name (B), Page 18 [Catholic-Hierarchy] En revanche il existe un un diocèse de Brixen, devenu diocèse de Bressanone, lorsque le Trentin …Plus
2° Pour ce qui regarde la prétendue citation d'une mystérieuse lettre attribuée à Pie IX, l'abbé Boulet (qui porte bien son nom) parle d'un certain Mgr Brizen comme destinataire. Or aucun évêque de ce nom n'a jamais existé sous le règne de Pie IX All Bishops by Name (B), Page 18 [Catholic-Hierarchy] En revanche il existe un un diocèse de Brixen, devenu diocèse de Bressanone, lorsque le Trentin fut rattaché au royaume d'Italie, après la Première Guerre mondiale. Sous Pie IX, deux évêques se succédèrent sur ce siège : Mgr Bernhard Galura (év. de 1829 à 1856) et Mgr Vinzenz Gasser (év. de 1856 à 1879).
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

1° Il est avéré que la citation attribuée au pape Adrien VI n'est en aucune façon tirée de son magistère de pape. L'historien gallican Jean de Launoy (1603-1678) attribue ladite citation au docteur de Louvain Adriaan Floriszoon Boeyens (1459-1523) - le futur Adrien VI - est serait tirée d'un de ses ouvrages : De ministro Confirmationis (sent. IV, art. 3). Citation de seconde main, donc. Qui …Plus
1° Il est avéré que la citation attribuée au pape Adrien VI n'est en aucune façon tirée de son magistère de pape. L'historien gallican Jean de Launoy (1603-1678) attribue ladite citation au docteur de Louvain Adriaan Floriszoon Boeyens (1459-1523) - le futur Adrien VI - est serait tirée d'un de ses ouvrages : De ministro Confirmationis (sent. IV, art. 3). Citation de seconde main, donc. Qui plus est, la référence à Jean XXII ne se trouve pas dans la citation de Jean de Launoy !
Martial Nicolas

Le pape peut-il être un antichrist ?

L'abbé Boulet - dont la Grenouille est un vulgaire perroquet - est un menteur. Il s'appuie sur de fausse citations.
Martial Nicolas

De la renonciation tacite

L’indéfectibilité n’est nullement mise en cause par la vacance, même prolongée, des sièges d’autorité et du premier d’entre eux.
Vous confondez, pour les besoins de votre fou-thèse, vacance et interruption.
L’abbé Coache, docteur en droit canon, avait déjà répondu à vos fadaises il y a de cela cinquante ans :
« Le Saint-Siège - ou Siège apostolique - est une personne morale de droit divinPlus
L’indéfectibilité n’est nullement mise en cause par la vacance, même prolongée, des sièges d’autorité et du premier d’entre eux.

Vous confondez, pour les besoins de votre fou-thèse, vacance et interruption.

L’abbé Coache, docteur en droit canon, avait déjà répondu à vos fadaises il y a de cela cinquante ans :

« Le Saint-Siège - ou Siège apostolique - est une personne morale de droit divin (canon 100). [...] Une personne morale de droit ecclésiastique est de nature perpétuelle (canon 102), c'est-à-dire qu'elle ne peut disparaître que par la volonté explicite et légitime de l'autorité compétente ; elle va même jusqu'à posséder une survie de cent ans si elle cesse de facto d'être en exercice. Une personne morale de droit divin ne peut pas mourir ; l’Église peut donc rester très longtemps sans pape, le Saint-Siège est toujours vivant, avec la permanence de l'autorité papale. [...] Le pape, lui, de droit divin aussi, peut mourir (il y en a 264 qui sont morts !) ou mourir moralement (démission, folie, hérésie). L'autorité du Saint-Siège ne meurt pas. »

Abbé Louis Coache (docteur en droit canon), « Les Pouvoirs du prêtre, petit essai », supplément au no 27 de Forts dans la foi, septembre 1972, pp. 26-28.
Martial Nicolas

De la renonciation tacite

L’indéfectibilité de l’Eglise ?
Mais une telle indéfectibilité peut-t-elle être assurée par un hérétique public – Paul VI – enseignant publiquement l’hérésie prétendument en qualité de pape ?
Une indéfectibilité assurée par ce même Paul VI supposément toujours vivant, alors qu’il est juridiquement mort, acte de décès à l’appui, considéré comme tel par tout ce qui subsiste de catholiques …Plus
L’indéfectibilité de l’Eglise ?

Mais une telle indéfectibilité peut-t-elle être assurée par un hérétique public – Paul VI – enseignant publiquement l’hérésie prétendument en qualité de pape ?

Une indéfectibilité assurée par ce même Paul VI supposément toujours vivant, alors qu’il est juridiquement mort, acte de décès à l’appui, considéré comme tel par tout ce qui subsiste de catholiques aujourd’hui à l’exception de Laurier-Morlier et quelques autres allumés, et que personne ne peut établir juridiquement la preuve du contraire...

... ce qui est rigoureusement contraire à la nature visible, sociale, et juridique de l’Eglise ici-bas.
Martial Nicolas

De la renonciation tacite

« N’importe quel prêtre qui par inadvertance dans une homélie exprimerait une hérésie serait ainsi coupable d’hérésie notoire, avec toutes les peines connexes et renoncerait tacitement à son office »
Personne ne dit cela !
Voyez ce qu’enseigne le chanoine Bride :
« Quand il y a profession externe d’une erreur doctrinale [en matière de foi divine et catholique] le canon 2200, § 2 établit …Plus
« N’importe quel prêtre qui par inadvertance dans une homélie exprimerait une hérésie serait ainsi coupable d’hérésie notoire, avec toutes les peines connexes et renoncerait tacitement à son office »

Personne ne dit cela !

Voyez ce qu’enseigne le chanoine Bride :

« Quand il y a profession externe d’une erreur doctrinale [en matière de foi divine et catholique] le canon 2200, § 2 établit une présomption d’hérésie, jusqu’à preuve du contraire, c’est-à-dire qu’on présume alors la pertinacité, à moins qu’il existe des raisons sérieuses de penser qu’elle n’existe pas. » (A. Bride, article « Hérésie », in encyclopédie Catholicisme, t. V, col. 643.)

Dans le cas visé par votre objection, la « preuve du contraire », c’est justement l’inadvertance du prédicateur, en tant qu’elle est évidente.

Peut-on honnêtement parler d’inadvertance dans le cas des décrets du concile Vatican II ? Surtout quand il s’agit de nier une vérité de foi des plus connues.

le 21 novembre 1964, il promulguait le décret Unitatis redintegratio contenant l'hérésie suivante :

« L’esprit du Christ ne refuse pas de se servir d’elles », c’est-à-dire des « communautés séparées » que sont les différentes confessions protestantes ou lesdites « églises orthodoxes », « comme moyens de salut », ce qui est directement contraire au dogme défini (notamment) par le concile de Florence et que le pape Pie IX appelait « l’un dogme catholique des plus connus », à savoir : hors de l’Église catholique, point de salut.

« Mais c’est aussi un dogme catholique des plus connus que personne ne peut être sauvé en dehors de l’Église catholique. » (Pie IX, allocution Singulari quidam, 9 décembre 1854.)