Sédévacantisme et amour du pape
La romanité c’est avant tout l’amour de l’Eglise qui est personnifiée sur cette terre par la personne du pape. La romanité c’est l’ultramontanisme qui peut se résumer par la perception du monde à travers « les lunettes romaines » .
Alors plus on nous accuse de ne pas reconnaître les "papes conciliaires " et donc de de désobéir aux usurpateus, de ne pas aimer les usurpateurs, plus nous devons témoigner de notre romanité, romanitas, c’est-à-dire de notre attachement aux véritables Papes et à leurs enseignements foulés aux pieds par les novateurs.
Un père de famille, non, un Pere celeste.
Dans le cas du pape et de la papauté nous avons affaire non pas à une fonction naturelle mais surnaturelle. Et puisqu’elle est surnaturelle elle est infiniment plus haute, plus digne de vénération que ce qui est simplement naturel. Dans l’Eglise catholique nous devons respecter l’ordre qui s’appuie non pas sur la perfection morale des personnes individuelles, comme c’est le cas des anges, mais qui est établi d’après une division objective du pouvoir dont le foyer se trouve dans la fonction du Souverain Pontife
« Tu dois savoir, écrivait saint Bernard de Clairvaux au pape Eugène III, que tu est appelé souverain non pas à cause de la plénitude de la perfection mais par comparaison par rapport aux grands de ce monde. Ne pense pas que je compare les mérites, je compare les fonctions. Que chacun voit en toi le serviteur du Christ, et le plus haut parmi les serviteurs, quoique cela, comme je viens de le dire, ne stipule pas la sainteté de quiconque ».
Nous devons redécouvrir à nouveau la fonction pontificale. Nous devons prendre de nouveau conscience que le pape jouit sur la terre d’un pouvoir suprême auquel ses éventuels vices ne changent rien. Les saints ont parfaitement lié l’amour pour les papes avec la conscience qu’un pape n’est pas forcément un ange, qu’un pape peut même parfois mener une vie scandaleuse.
Voici comment sainte Catherine de Sienne écrivait au pape Urbain VI, troublée qu’elle était de ses soucis pontificales :
« Ô très Saint-Père, soyez patient quand on vous dit ces choses, parce qu’elles ne sont dites que pour l’honneur de Dieu et votre salut, comme doit le faire le fils qui aime tendrement son père : il ne peut souffrir qu’on fasse une chose qui serait un tort ou une honte pour son père, et il veille toujours avec zèle, parce qu’il sait qu’un père qui gouverne une grande famille ne peut voir plus qu’un homme, et qu’alors, si ses enfants légitimes ne veillaient point à son honneur et à ses intérêts, il serait bien souvent trompé. Il en est ainsi pour vous, très Saint-Père : vous êtes le père et le seigneur de toute la chrétienté. Nous sommes tous sous les ailes de Votre Sainteté. Votre autorité s’étend à tout ; mais votre vue est bornée comme celle de l’homme, et c’est une nécessité que vos enfants voient et fassent, dans la sincérité de leur cœur et sans aucune crainte servile, tout ce qui est utile à l’honneur de Dieu, au vôtre, et au salut des brebis qui sont sous votre houlette. »
Un pape n’a jamais répandu des erreurs parmi les fidèles
La dignité exceptionnelle de la fonction papale est très bien exprimée par les appellations suivantes : Vicarius Christi in terra, Suprema jurisdictio, Suprema potestas. Dans une seule personne se retrouve un triple pouvoir : celui du prêtre, celui de maître, celui du roi, c’est-à-dire le pouvoir de sanctifier, d’enseigner et de gouverner. Le symbole en est la tiare dont les trois couronnes expriment également le pouvoir donné par Dieu au pape sur le ciel, la terre et le purgatoire.
Vénérer la papauté c’est vénérer saint Pierre l’Apôtre, car le Siège Apostolique est le Siège de Pierre. Et tous les papes sont véritablement des successeurs de Pierre.
Des crises, il y en a eu au cours de l’histoire bimillénaire de l’Eglise, quoique celle qui a touché l’Eglise au moment du dernier concile et qui perdure dans cette phase postconciliaire est la plus désastreuse. Est-ce pour autant que doit diminuer notre amour pour l’Eglise et le Siège Apostolique ? Malgré sa terrible agonie nous ne cesserons pas d’aimer la véritable Eglise, au contraire, nous l’aimerons toujours encore davantage malgré tout et nous hairons toujours davantage ses contrefaçons
Alors inscrivons sur les bannières de notre vie catholique c’est mots d’ordre :-Amour de la papauté, Défense de la papauté, Sacrifice, s’il faut, de sa vie pour l’Eglise, et donc avant tout pour la papauté. Le sédévacantisme c'est cela: refuser par amour de Dieu et de l'Église de reconnaître des" papes" qui par leur action ruinent la papauté, detruisent l'autorité divine donnee au Vicaire du Christ et qui instaurent un catholicisme frelaté pour la plus grande gloire de l'homme et le plus grand mépris de Dieu et de la Tradition.