Mgr Gugerotti : la faiblesse de François pour les carriéristes
• Dans les années 80, Claudio Gugerotti est arrivé en tant qu'étudiant laïc de Vérone à la Villa Nazareth à Rome, un lieu de rassemblement pour les carriéristes dirigé par l'archevêque de l'époque, Achille Silvestrini, le chef de la mafia de Saint-Gall, que Jean-Paul II a ensuite fait cardinal.
• Le bruit court que le recruteur d'"Il Vascello" [= siège du Grand Orient d'Italie] a dit à Gugerotti de frapper à la porte de cette villa fermée.
• Gugerotti a immédiatement gagné immédiatement la confiance et l'affection de Silvestrini.
• Ses camarades l'appelaient "lo stambecco" (bouquetin) pour son carriérisme morbide et disaient que, pour rester au centre de l'attention, il prendrait la place d'un mort dans le cercueil.
• Silvestrini a proposé à Gugerotti de devenir prêtre et Gugerotti a accepté à condition d'être dispensé de la formation au séminaire.
• Gugerotti est donc devenu donc membre d'une "communauté" naissante d'environ dix prêtres, dont aucun ne vivait en communauté, et continua à vivre à Villa Nazareth.
• Moins de trois ans après l'ordination sacerdotale de Gugerotti, en 1985, Silvestrini lui a obtenu une place dans la Congrégation pour les Églises Orientales.
• Lorsque Silvestrini fut éliminé de la Secrétairerie d'État en juillet 1988 et nommé Préfet de la Signature Apostolique, où il n'était pas heureux, Gugerotti a épousé sa cause et s'est mis à son entière disposition pour le mettre en valeur dans toutes ses relations publiques et privées.
• Gugerotti élaborait des programmes, rédige des discours, préparait des homélies, préparait les rencontres avec les journalistes.
• En 1991, Silvestrini est nommé préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, où Gugerotti se trouvait déjà.
• Il a permis à Gugerotti - ce qui est très inhabituel au Vatican - de nommer une secrétaire et un prêtre-secrétaire pour s'occuper des relations publiques du cardinal.
• Bien que Gugerotti soit un religieux, du moins sur le papier, il a été nommé monseigneur.
• Silvestrini a envoyé Gugerotti en mission extraordinaire à travers le monde, dont le succès fut rapporté par le missionnaire lui-même lors d'un petit déjeuner avec Jean-Paul II en présence de Silvestrini qui, ravi, a tout confirmé. Et Jean-Paul II a tout avalé.
• Silvestrini a écarté et promu des collaborateurs pour faciliter la carrière de Gugerotti qui, en peu de temps, est passé de simple employé à supérieur majeur.
• Le dernier à être éliminé fut le sous-secrétaire de Silvestrini, le Père Marco Brogi (+2020), que Silvestrini voulait voir devenir Nonce en Afrique. Après l'échec d'une première tentative par le biais de la Secrétairerie d'État, Silvestrini réussit à convaincre Jean-Paul II.
• Gugerotti devient le successeur de Brogi.
• Simultanément, le secrétaire de Gugerotti a reçu l'ordre de reprendre et arranger des textes qui ont été remis comme dissertation en droit canonique dans une université pontificale complaisante.
• Via col vento in Vaticano cite le cardinal Joseph Slipyj, libéré après 18 ans dans les prisons soviétiques, qui se confiait à des amis vers la fin de ses jours : "A chaque instant, l'odyssée que j'ai passée dans les camps soviétiques et ma condamnation à mort sont fixées dans mon esprit. Mais à Rome, entre les murs du Vatican, j'ai vécu des moments pires encore."
Image: © Mazur/cbcew.org.uk, CC BY-NC-ND, #newsSliwuuvmec
