Végano- écologisme et transhumanisme: l’union sacrée dans la haine de l’homme et donc dans la haine de Dieu

Bizarrement, deux mouvements que pourtant tout semble opposer, d’un côté le transhumanisme qui se développe actuellement grâce aux progrès fulgurants des sciences-NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives)- et de l’autre, le fondamentalisme végano-écologiste qui propose, in fine, une sorte de retour en arrière et une fusion avec la nature, se rejoignent non seulement sur leurs origines (Les lumières) mais aussi sur leurs finalités : la négation de la nature profonde et de la dignité de l’homme telles qu’elles ont été pensées et voulues par Dieu.

En effet, l’affirmation philosophique essentielle des lumières stipulant que l’homme-enfin émancipé de Dieu- pouvait créer une éthique salvatrice à partir de sa seule raison (donc une éthique horizontale et non transcendantale) a permis à celui-ci de redéfinir sa propre nature et par conséquent d’en concevoir éventuellement une nouvelle (ou « des» nouvelles). L’homme n’étant plus tenu désormais d’obéir à une prédestination ontologique, tant sur le plan éthique que biologique, est maintenant en mesure de prendre « en main » sa propre évolution. Il pourra dorénavant, selon son humeur, soit se définir comme un simple être vivant « de plus » qui serait au fond au même niveau que les espèces du règne animal, voire du monde végétal, (fondamentalisme végano-écologiste) ou bien, au contraire, de se voir, grâce aux progrès des NBIC et de l’ingénierie génétique, évoluer vers un être supérieur, une sorte de cyborg (mi-homme, mi-robot) qui pourra au grès de son ambition eugéniste qu’il a pour sa propre espèce, se transformer en surhomme voire en homme posthumain (le posthumanisme-où l’homme pourra ultimement se désincarner de son substrat biologique- étant la suite logique du transhumanisme) dont la conscience pourrait même éventuellement être téléchargée dans un support informatique; l’homme enfin libéré de sa prison de chair et de sang (en matière de millénarisme satanique, c’est pas mal, non ? l’homme qui se libère tout seul, sans l’aide de Dieu, et donc en refusant la rédemption, de son vêtement de peau).

On le voit, dans un cas comme dans l’autre (soit le retour au monde animal, ou bien au contraire le bond et la fuite en avant vers un monde de plus en plus désincarné et virtuel où l’homme finira par se fondre lui-même dans la machine et l’intelligence artificielle), il s’agit du rejet de l’homme essentiel, créé par Dieu et à l’image de Dieu. Bien évidemment au-delà de l’attaque contre la vraie nature profonde de l’homme (créature et fils adoptif de Dieu) il y a l’attaque contre Dieu « tout court ». L’homme « écologiste », qui en dégringolant volontairement au niveau du règne animal ou du monde végétal, ne veut rien d’autre qu’entrainer Dieu avec lui dans sa chute (faire de Dieu un animal ou une plante « comme les autres ») ou bien à l’opposé en se dirigeant vers un univers ultra technologique où il fusionnera avec la machine et le virtuel, faire de Dieu un ordinateur ou un hologramme, là aussi « comme les autres »- dont il (l’homme) décidera lui-même du programme informatique. Détruire la dignité de l’homme afin de polluer (si c’était possible) celle de Dieu ; tout est là. C’est pourquoi, in fine, la proposition végano-écologiste (souvent d’ailleurs saupoudrée de New Age) qui mène à l’aplatissement de l’homme-donc de Dieu-au niveau du monde animal et végétal, rejoint en réalité le paradigme du transhumanisme voulant faire de l’homme un être tellement artificiel, qu’il finira par ne plus rien avoir en commun avec cette créature que Dieu a créée à son image. C’est que l’homme « bionique » des transhumanistes est aussi loin de Dieu que ne l’est l’homme « animalisé et végétalisé» du végano-écologisme. Dans un cas comme dans l’autre, nous retrouvons cet acharnement à déconstruire et cette haine que l’homme des lumières (entretemps devenu l’homme postmoderne) a de l’autre homme, le vrai, celui qui est capable d’éternité et qui est fait à l’image de Dieu.

(En fait il faudrait parler de la « femme posthumaine » car le sexe masculin aura disparu au plus tard d’ici à deux siècles. Ceux que le thème intéresse, pourront lire mon essai « le complot inconscient ») www.edilivre.com/le-complot-inco…