Francesco I

NE PAS SEPARER LE CHRIST DE L'HISTOIRE DU CHRIST DE LA FOI

Dans la liturgie, «nous ne célébrons pas le "Jésus de l'histoire" et pas non plus "le Christ de la foi". Nous reconnaissons humblement le Christ ressuscité comme Dieu, notre Seigneur. Il ne doit pas être démythifié et éloigné de tout ce qui concerne notre foi, en dépit de la valeur académique de cette séparation, elle ne peut pas être considérée comme une entreprise légitime dans le culte de l'Eglise. Quand nous célébrons la Liturgie Sacrée, nous participons à l'adoration du Christ devenu homme pour notre salut, pleinement humain et pleinement divin ». Par conséquent, souligne Sarah, «la liturgie ne peut pas devenir la simple célébration de la fraternité, mais elle doit devenir culte de Dieu».

LE CHRIST SE RENCONTRE DANS L'ÉGLISE

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En tant que personne vivante, le Christ se rencontre dans l'Église. «Notre relation avec le Christ part de l'unique vraie Église qu'il a fondée dans ce but. Comme le Pape Benoît XVI l'a dit: "Le Christ, nous le découvrons, nous le connaissons en tant que personne vivant dans l'Église. Elle est son corps"».
Aujourd'hui, a-t-il ajouté, «cette réalité est niée, parce qu'on accepte Jésus, mais pas l'Eglise. La rencontre personnelle est une graine qui ne parvient pas à mûrir et à porter ses fruits toute seule parce qu'elle a besoin de se nourrir de la vie de l'Eglise».
Ainsi, le cardinal a fait référence à l'appel que Jean-Paul II fit à Sydney en 1996, s'adressant aux baptisés: "Revenez à la maison". Il est vrai, en effet, que beaucoup de baptisés sont absents de la liturgie, et ce fait est considéré par Sarah comme «un scandale constant et grave dans l'Eglise, qui met en danger leur vie éternelle. Si nous disons aux gens de revenir, il faut être sûr que la Sainte Liturgie est faite comme l'exige l'Eglise».
En ce qui concerne ce qu'on nomme la «réforme de la réforme», le cardinal a dit qu'«il est nécessaire d'examiner cette question avec urgence. Dans certains milieux, il y a une séparation entre "ancien" et"nouveau" [rite], cette opposition ne peut pas continuer. La liturgie ne peut être modifiée à chaque développement ecclésiologique. L'Eglise avant et après le Concile n'a pas deux identités séparées».

ÊTRE TOURNÉS VERS LE CHRIST
Le Pape Benoît XVI célèbre ad Orientem [VIDEO]

Le cardinal a ensuite rappelé quelques mots de saint Ambroise adressée aux baptisés: «Souviens-toi des questions qui t'ont été posées, pense à la réponse: tu te tournes vers l'Orient, parce que celui qui renonce à Satan regarde le Christ en face» (De Mysterii). «A travers l'adoption d'une posture physique commune, de profonde signification, aux côtés de ses frères, le néophyte prend sa place en tant que chrétien dans le culte de l'ecclesia. J'ai parlé à plusieurs reprises de l'importance de récupérer cette orientation, d'être tournés vers l'est au cours de la célébration de la liturgie aujourd'hui, et je maintiens ce que je disais. Je voudrais simplement noter que dans les paroles de saint Ambroise nous pouvons apprécier le vrai pouvoir, la beauté, et aussi la signification de regarder vers l'est. De cette façon, nous sommes unis dans l'Eglise qui s'adresse au Seigneur pour l'adorer, pour regarder le Christ "face à face"».
En fin de compte, «un Chrétien est une personne qui prend sa juste place dans l'assemblée liturgique de l'ecclesia, qui tire de cette source la grâce et l'instruction nécessaires à la vie chrétienne. Ces personnes commencent à pénétrer et ainsi à vivre de plus en plus les mystères profonds transmis par la Sainte Liturgie. C'est pourquoi prendre part à la liturgie sacrée demeure essentiel pour le chrétien».

COMMUNION DANS LA BOUCHE ET À GENOUX:

«Aujourd'hui, je voudrais expressément proposer de réfléchir et de promouvoir la beauté, le caractère approprié et la valeur pastorale d'une pratique développée au cours de la longue vie et de la tradition de l'Eglise, à savoir, l'acte de recevoir la sainte communion sur la langue à genoux. Si saint Paul nous enseigne que "au nom de Jésus, que tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et en enfer» (Ph 2:10), combien plus devons-nous plier les genoux lorsque nous recevons le Seigneur dans l'acte sublime et intime de la Sainte Communion».
Pour réfléchir à cette question tellement délicate, le cardinal a proposé à l'assistance l'exemple de deux saints, Jean-Paul II et Mère Teresa de Calcutta. «Toute la vie de Karol Wojtyla a été marquée par un profond respect pour la sainte Eucharistie. (...) Aujourd'hui , je vous demande simplement de repenser aux dernières années de son ministère, un homme marqué dans son corps par la maladie, mais Jean-Paul II n'est jamais resté assis devant l'Eucharistie. Il s'est toujours imposé de se mettre à genoux. Il avait besoin de l'aide des autres pour plier les genoux, puis se relever. Jusqu'à ses derniers jours , il a voulu nous donner un grand témoignage de la vénération du Saint-Sacrement».
Mère Teresa touchait «certainement chaque jour le "corps" du Christ présent dans les corps dévastés des plus pauvres. Cependant, avec émerveillement et une vénération respectueuse, elle a décidé de ne pas toucher le Corps du Christ transsubstantié. Au lieu de cela, elle l'adorait. Elle le contemplait en silence. Elle se mettait à genoux et se prosternait devant Jésus dans l'Eucharistie. Et elle la recevait comme un petit enfant humblement nourri par son Dieu. Voir des chrétiens recevoir la sainte communion dans la main la remplissait de sa tristesse et de douleur. Elle-même disait: "Quand je vais dans le monde, la chose qui m'attriste le plus est de voir les gens recevoir la communion dans leurs mains"».
Sarah s'est dit conscient du fait que «la législation actuelle contient l'indult pour recevoir l'Eucharistie debout et dans la main, mais la recevoir à genoux et sur sa langue est la norme des catholiques de rite latin».
benoit-et-moi.fr/…/quand-le-cardin…
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AveMaria44

Le cardinal Sarah est un authentique ascète, mais il reçoit fort bien le concile, il apprécie "saint" Jean-Paul II et le "bienheureux" Paul VI, il lui manque une véritable formation thomiste antimoderniste. Il n'y a pas de réforme de la réforme à faire, il y a une réforme à mettre à la poubelle et à retourner à la Liturgie jamais abrogée. C'est d'ailleurs la faiblesse de Benoit XVI qui n'a pas célébré cette forme jamais abrogée, celle de son ordination, or la messe du Pape devrait être la norme, c'est pour cela que François, à Sainte Marthe des triangles, est aussi calamiteux, sans parler de ses homélies.
Ce fut la force révolutionnaire de Montini de célébrer la "messe" en italien il y a cinquante ans, dans la paroisse romaine de Ognissanti.