30 septembre, saint Jérome (Hieronymus) Docteur de l'Église (347-420) 
Une pensée toute particulière pour Amélia de Vivar et son petit frère Jérôme. Prions et agissons dans la mesure de nos moyens pour nos frères persécutés et abandonnés dans les pays orientaux.
Dans le dénuement d'une grotte, à Bethléem...
Pénitence-Érudition-Passion
« Glorieux Saint Jérôme, Père et Docteur de l'Église, Vous qui, en traduisant la Bible en latin, l'avez rendue accessible au plus grand monde, Vous qui vous êtes attaché à remonter à la source et à « retrouver dans les ruisseaux tout ce qui naît de la source », Vous qui savez à quel point l'intelligence de l'écriture conditionne l'intelligence de la transcription, nous confions notre activité à votre bienveillante intercession. Obtenez-nous de savoir retranscrire les messages qui nous sont confiés avec la plus grande fidélité possible, sans perdre le mystère des mots. Aidez-nous à chasser l'imprécision, à fuir le faux-sens, à refuser le manque de rigueur et à haïr le contresens. Donnez-nous enfin de « …Plus
Ô Jérôme, votre gloire participe surtout de la gloire de l’Agneau ouvrant pour les habitants des cieux le livre plein de mystères. La clef de David vous fut aussi donnée pour ouvrir les sceaux multiples des Écritures, et nous montrer Jésus enfermé sous la lettre. C’est pourquoi l’Église de la terre chante aujourd’hui vos louanges, et vous présente à ses fils comme l’interprète officiel du Livre inspiré qui la conduit à ses destinées. En même temps que l’hommage de l’Épouse et de la Mère, daignez agréer notre personnelle gratitude. Puisse le Seigneur, à votre prière, nous renouveler dans le respect et l’amour que mérite sa divine parole. Par vos mérites, puissent, autour du dépôt sacré, se multiplier les doctes et leurs recherches savantes. Mais que nul ne l’oublie : c’est à genoux qu’on doit écouter Dieu, si l’on veut le comprendre. Il s’impose, et ne se discute pas : bien qu’entre les interprétations diverses auxquelles peuvent donner lieu ses divins messages, il soit permis de chercher, sous le contrôle de son Église, à dégager la vraie ; bien qu’il soit louable d’en scruter sans fin les augustes profondeurs. Heureux qui vous suit dans ces études saintes ! Vous le disiez : « vivre au milieu de pareils trésors, s’y absorber, ne savoir, ne chercher rien autre, n’est-ce pas habiter déjà plus aux cieux qu’en terre ? Apprenons dans le temps ce dont la science doit nous demeurer toujours. »
Puissè-je pouvoir retourner sur cette Terre Sainte un jour...
La Prière de Saint Jérôme « Seigneur, j'ai péché contre Vous qui Seul êtes sans péché » :
«Vers Vous, Seigneur Jésus, vers Vous je jette un gémissement plein de larmes ; vers Vous, Seigneur Jésus, je pousse un grand cri des profondeurs de ma douleur ; vers Vous, Seigneur Jésus, je tiens mes yeux et mon cœur obstinément fixés. C'est à votre Miséricorde que je m'adresse, c'est à votre Bonté paternelle. Et ce que je Vous demande, c'est Votre crainte, c'est Votre amour, c'est l'intelligence et le désir de Dieu, c'est l'intelligence et le désir de tout ce qui peut Lui être agréable et de tout ce qui peut m'être nécessaire. Je souhaiterais haïr le démon et le péché ; je souhaiterais avoir la vraie pénitence ; je souhaiterais trouver un goût amer au mal que j'ai trouvé doux, et avoir le cœur déchiré par cette vanité même qui jusqu'à ce jour a fait la joie de mon corps. J'ai péché contre Vous, Seigneur, contre Vous qui Seul êtes sans péché. Puisque donc Vous avez si longtemps pardonné à un coupable, pardonnez aujourd'hui à un malheureux. Vous vous laisserez peut-être émouvoir par les abaissements, les gémissements et la douleur du pénitent, puisque Vous ne Vous êtes pas laissé irriter par l'obstination du pécheur. Ô prodigieuse Bonté, jetez un regard sur ce misérable que je suis ; ô Miséricorde universelle, contemplez cet impie. Comme un désespéré je me réfugie vers Vous ; comme un malade je cours au médecin. Sauvez-moi, Seigneur, puisque Vous avez laissé si longtemps le glaive de la vengeance suspendu sur ma tête et que votre Justice ne m'a point frappé. Mes crimes sont innombrables, je le sais ; mais l'abondance de vos Bénédictions les peut couvrir et effacer. Mes oreilles ne sont encore ouvertes qu'aux inutilités du monde : ouvrez-les à votre Parole. Mes yeux n'ont vu que les vanités du Démon : faites-y pénétrer votre Lumière. Le seul charme de la volupté m'a jusqu'à présent entraîné : que la pénitence désormais me serve d'aiguillon. Les vices m'ont abattu : que votre Force divine me relève et me permettre d'atteindre à la Vie. Mais il y a aussi des yeux dans mon cœur : ouvrez également ceux-là, Seigneur, afin que je voie le soleil de votre Vérité, afin que je fasse le discernement entre les prétendues douceurs auxquelles s'attachent les hommes en la brièveté de cette vie et les amertumes trop réelles qu'ils subissent dans les feux éternels. Car il y aura des peines éternelles pour punir le peu de durée de notre amour. Par les mérites et l'intercession de tous les Saints, faites, ô mon Dieu, que je Vous consacre mon âme et que je la fasse Vôtre par la sainteté de mes mœurs, la pureté de mes pensées, l'efficacité de mes actions, en m'éloignant du mal et en me tournant vers le bien, en condamnant le vice, en Vous craignant, en Vous désirant, en Vous servant, en Vous aimant, en aimant tous les hommes ; afin que je mérite, au Jour des dernières assises, d'être placé à Votre droite et d'être introduit dans la béatitude de votre Ciel ».
Ainsi soit-il.
3 autres commentaires de Marie Bee Thevenet
La Prière de Saint Jérôme « Ô Marie, lorsque mon âme sortira de mon corps, daignez venir à sa rencontre pour la recevoir » :
« Je Vous salue, ô Nue qui guidez Israël ! Toujours lumineuse, toujours pure de toute ombre, qui avez éclipsé par votre Splendeur l'éclat de toutes celles qui Vous ont précédée. Dirigez-moi, douce Etoile de la mer, à travers les sombres flots de ce monde ; préservez-moi du naufrage. Ô Marie ! Tendez-moi une main secourable pour m'attirer vers Vous ; lorsque mon âme sortira de mon corps, daignez venir à sa rencontre pour la recevoir. Ô Marie ! Ne me refusez pas la grâce de la soutenir alors par Votre Sainte Présence : soyez son échelle et sa voie pour monter au Ciel, et obtenez-lui enfin son pardon et le repos éternel. Ainsi soit-il. »
La Prière de St Jérôme « Ô Seigneur, Vos menaces me font trembler jusqu'au plus profond de mes entrailles » :
« Ah ! Maintenant, Seigneur, maintenant je suis la proie de toutes les angoisses, et Vos menaces me font trembler jusqu'au plus profond de mes entrailles. Mes lèvres frémissent et les épouvantements de mon âme se doivent lire sur mon visage. C'est bien, c'est ce que je souhaitais : mais ce n'est point encore assez. Que la pourriture entre au fond de mes os et s'empare de mon corps : je consens, je consens bien volontiers à souffrir tout ce qu'a souffert Job. Que mes chairs se corrompent, c'est bien, mais cela ne me suffit pas : c'est la moelle de mes os que je désire, à cause de mes crimes, voir tomber en putréfaction et devenir la nourriture de ces millions et millions de vers. Et quand, ici-bas, j'aurai bien souffert toutes ces hontes pour mes péchés, j'espère qu'en revanche, au jour du Jugement, au jour de l'angoisse et de la douleur, je connaîtrai le Repos, l'éternel et délicieux Repos ».
Ainsi soit-il.
La Prière de Saint Jérôme « Ô Mère de mon Dieu ! » :
« Ô Mère de mon Dieu ! Quelle gloire est la Vôtre ! Vous avez conçu, dans votre sein virginal, l'Auteur même de la vie ; Vous avez pressé contre votre Cœur et couvert de vos maternels Embrassements, Votre bien-aimé Jésus ; quoique votre Créateur et votre Maître, Vous l'avez vu petit Enfant s'attacher à Vous, essayer à vos côtés Ses premiers pas et inonder Votre âme d'une ineffable jouissance. Ô heureux enfantement ! Vous faites tressaillir d'allégresse les anges, Vous êtes l'attente de tous les saints. Enveloppé dans une même réprobation, le genre humain tout entier avait besoin de Vous pour être déchargé du poids de cet anathème. Amen. »