Pourquoi faut-il (poliment) critiquer le Pape.
L’honnête catholique doit donc prendre ses responsabilités et, avec courtoisie et respect, exprimer son désaccord. Ce désaccord devant être compris comme volonté et devoir moral de contrebalancer les influences négatives auxquelles est soumis le Saint Père en permanence. Ne serait-il pas honteux de l’abandonner aux seules influences de la pensée unique planétaire qu’il est contraint de côtoyer tous les jours ? Il est évident que les critiques du peuple de Dieu finiront, et c’est le but, par remonter jusqu’aux oreilles du Pape et ainsi contribueront peut-être à lui faire prendre conscience de sa faute.
Au fond, nous catholiques, membres de la seule vraie religion, devons éviter ces deux pièges mortels:
Le premier, serait de tomber lâchement et confortablement dans l’erreur sédevacantiste, insulter et diaboliser le Pape et finalement prendre le chemin du protestantisme qui à terme, comme le prouvent tous les mouvements qui se sont séparés de l’Église, finirait par devenir irréversiblement une secte hérétique « de plus » (car ayant perdu la garantie de la promesse du Seigneur « et les forces des ténèbres ne pourront la vaincre »).
Le deuxième, également lâche et confortable, bien que pour d’autres raisons, consisterait à faire la politique de l’autruche et ignorer cette grave faute du Pape. Cela serait aussi une erreur. Si le successeur de Pierre a un statut particulier, une critique inspirée par la prière et basée sur la vérité est non seulement possible mais parfois nécessaire. St Paul n’a –t-il pas critiqué St Pierre au moment où celui-ci penchait trop vers un christianisme soumis aux lois de l’Ancien Testament ?
Il me semble, mes chers frères et sœurs en Christ, qu’en cette période douloureuse pour nous tous, disciples du Messie d’Israël, seul sauveur universel, Fils de Dieu et Dieu lui-même dans le mystère de la Sainte Trinité, nous n’avons pas d’autres alternatives. Refusons ces deux formes de lâchetés que sont le sédevacantisme d’un côté et la politique de l’autruche angélique de l’autre. Bien qu’apparemment opposées, elles sont toutes les deux fausses. Choisissons avec l’aide De Dieu, et forts de la promesse du Christ sur l’invincibilité de son Église, la voie du courage. Aimer le pape François, c’est l’aider à comprendre son erreur.