S.-Th. Bonino #9 : Dieu est-il heureux ?
Infiniment heureux !
La joie de Dieu
Qu’est-ce que c’est que le bonheur, pour st Thomas ; ou plutôt que que c’est que la joie ?
La joie dont Il parle – c’est la dernière question du traité de Dieu – la question de la joie de Dieu.
La joie, c’est la conscience d’être uni au bien que l’on aime.
Dans l’amour, il y a toujours deux étapes : il y a l’étape du désir qui fait que on tend vers la réalité que l’on aime, et il y a l’étape de la possession.
La joie, c’est l’état qui résulte de la conscience que l’union est réalisée.
Qu’est-ce que Dieu aime ?
Et donc, qu’est-ce que Dieu aime ?
Il aime le bien, Il aime d’abord ce bien infini qu’Il est lui-même.
Dieu, en se connaissant et en s’aimant lui-même est rempli de joie.
Mais ce que Dieu aime, c‘est aussi tout ce qui participe à sa propre bonté, tout ce à quoi Il communique une image de sa propre bonté, c’est-à-dire les créatures.
De sorte que, comme l’Écriture le dit à plusieurs reprises, Dieu se réjouit dans ses œuvres.
Il trouve sa joie en lui-même et Il trouve sa joie dans ses œuvres, à commencer par les plus réussies, à savoir l’humanité du Seigneur Jésus-Christ, ou la Vierge Marie.
Dieu se réjouit dans ses saints, comme on le dit souvent dans l’Écriture.
Qu’est-ce que c’est que Dieu veut communiquer
Pourquoi st Thomas traite de la joie de Dieu à la fin du traité de Dieu ?
Je pense que c’est tout simplement parce que vont commencer les questions sur la création, sur la providence, et qu’est-ce que c’est que Dieu veut communiquer en définitive aux créatures, sinon sa propre joie ?
Ce que Dieu veut communiquer, c’est une participation à cette joie qu’il a d’être lui-même et a cette joie qu’Il a que les créatures soient des participations réussies à sa propre bonté.
La joie, c’est la conscience d’être uni au bien que l’on aime.
La joie, c’est l’état qui résulte de la conscience que l’union est réalisée.
Ce que Dieu veut communiquer, c’est une participation à cette joie qu’Il a d’être lui-même et a cette joie qu’Il a que les créatures soient des participations réussies à sa propre bonté.