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L'Antéchrist, se faisant Dieu, voilà le vrai blasphémateur qu'on découvre en finale

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La réponse-dérobade du Pape à Mgr Vigano

à travers un communiqué transmis par le Bureau de presse du Saint-Siège. Décryptage des non-dits par Marco Tosatti

("Benoît-et-moi", le 8/10/2018)

>>> Voir aussi: Quand Ouellet marque contre son camp

Le Vatican tire, mais à blanc

Marco Tosatti
www.lanuovabq.it/it/vigano-il-vatic…
7 octobre 2018
Ma traduction

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Plus de quarante jours après la lettre de dénonciation de l'Archevêque Carlo Maria Viganò, un communiqué du Saint-Siège - sans jamais nommer l'ancien nonce - annonce une enquête interne pour faire la lumière sur l'affaire McCarrick. Un communiqué plein de réticences et de contradictions, et surtout qui évite la question fondamentale : est-il vrai ou non que le Pape François savait pour McCarrick, par le nonce de l'époque Viganò, depuis le 23 juin 2013?

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Le Saint-Siège a publié hier un communiqué, en italien et en anglais, qui voudrait probablement être une réponse au témoignage de l'Archevêque Carlo Maria Viganò, publié dans la nuit du 25 au 26 août dernier. Nous disons «voudrait», parce que dans le texte il n'est jamais fait référence à l'ex-nonce, ni au premier ni au second des documents qu'il a rendus publics. Concrètement, on annonce une enquête basée sur l'examen des documents disponibles au Vatican sur le cardinal Theodore McCarrick, qui mène actuellement une vie de prière et de pénitence dans un couvent aux États-Unis. Mais voici le texte intégral du document:

« Après la publication des accusations concernant la conduite de l’Archevêque Theodore Edgar McCarrick, le Saint-Père François, bien conscient et préoccupé du désarroi que celles-ci provoquent dans la conscience des fidèles, a demandé que l’on publie le communiqué suivant :

En septembre 2017, l’Archidiocèse de New-York a signalé au Saint-Siège qu’un homme accusait celui qui était encore le cardinal McCarrick d’avoir abusé de lui dans les années soixante-dix. Le Saint-Père a décidé d’ouvrir sur le sujet une enquête préalable approfondie, qui s’est déroulée à l’Archidiocèse de New-York, et au terme de celle-ci, les documents pertinents ont été transmis à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Entretemps, étant donné que des graves indices étaient apparus au cours de l’enquête, le Saint-Père a accepté la démission de l’Archevêque McCarrick du Collège des cardinaux, en lui interdisant d’exercer publiquement le ministère et en lui ordonnant de mener une vie de prière et de pénitence.

Le Saint-Siège ne manquera pas de publier en temps voulu les conclusions de l’affaire impliquant l’Archevêque McCarrick. Concernant les autres accusations portées contre le prélat, le Saint-Père a décidé que les informations recueillies au cours de l’enquête préalable devaient être rassemblées avec une étude plus approfondie de tous les documents se trouvant dans les archives des Dicastères et des Bureaux du Saint-Siège concernant l’ex-cardinal McCarrick dans le but de vérifier tous les faits le concernant, de les replacer dans leur contexte historique et de les évaluer objectivement.

Le Saint-Siège est bien conscient qu’il pourrait ressortir de l’examen des faits et des circonstances des choix qui ne seraient pas cohérents avec l’approche actuelle de ces questions. Toutefois, comme a déclaré le Pape François, «nous suivrons le chemin de la vérité, où qu’il puisse nous conduire» (Philadephie, 27 septembre 2015). Ni les abus ni leur couverture ne sera plus toléré. Traiter différemment les évêques qui les ont commis où qui les ont couverts représente en fait une forme de cléricalisme qui ne sera plus jamais accepté.

Le Saint-Père François renouvelle son invitation pressante à rassembler les forces pour combattre la grave plaie des abus au sein et hors de l’Église et pour éviter que de tels crimes ne soient encore commis à l’avenir au dépens des innocents et des plus vulnérables de notre société. Comme annoncé précédemment, il a convoqué les Présidents des Conférences épiscopales du monde entier en février prochain alors que résonnent encore les mots de sa récente Lettre au peuple de Dieu : « Le seul chemin que nous ayons pour répondre à ce mal qui a gâché tant de vies est celui d’un devoir qui mobilise chacun et appartient à tous comme peuple de Dieu. Cette conscience de nous sentir membre d’un peuple et d’une histoire commune nous permettra de reconnaitre nos péchés et nos erreurs du passé avec une ouverture pénitentielle susceptible de nous laisser renouveler de l’intérieur». »

(traduction Diakonos)

Il y a plusieurs points intéressants à noter dans ce texte.

Le premier, c'est que toute l'histoire de Théodore McCarrick a démarré en septembre 2017, avec l'ouverture de la procédure judiciaire (par la justice laïque) contre le cardinal, et les nouvelles ultérieurement envoyées au Vatican par l'archidiocèse de New York. Comme si l'on voulait donner l'impression que dès qu'on a su quelque chose, on a agi. Le point central de l'histoire de McCarrick est précisément ceci: que l'on savait beaucoup de choses depuis de nombreuses années, y compris au Vatican, comme en a témoigné Mgr Viganò. Seulement que les victimes n'étaient pas mineures, et par conséquent la justice civile n'a pas été mise en cause, et alors... À cet égard les paroles du Cardinal Maradiaga, homme de confiance du Souverain Pontife, étaient très révélatrice: dans une interview toute récente, en relation avec les agressions sexuelles de séminaristes et de jeunes prêtres par "Oncle Teddy", il a parlé de «quelque chose d'ordre privé», et de «fait de nature administrative»».

L'enquête sur MacCarrick sera publiée «en temps voulu», autrement dit sans que l'on sache quand, et elle sera complétée par «une étude plus approfondie de tous les documents présents dans les Archives des Dicastères et des Bureaux du Saint-Siège» sur l'ex-cardinal. Le communiqué de presse prévient que les faits pertinents seront replacés «dans leur contexte historique et évalués objectivement». On se demande ce que signifie une phrase aussi prudentielle. L'explication se trouve peut-être dans la phrase qui suit immédiatement: «Le Saint-Siège est bien conscient qu’il pourrait ressortir de l’examen des faits et des circonstances des choix qui ne seraient pas cohérents avec l’approche actuelle de ces questions».

Nous nous trompons peut-être, mais voilà la première chose à laquelle nous avons pensé: dans les années 70, 80 et 90, qu'un cardinal mette dans son lit des séminaristes et des jeunes prêtres, c'était l'approche de l'époque, jugée inappropriée aujourd'hui? Et donc, comme l'approche d'aujourd'hui n'est plus la même qu'à l'époque, faut-il comprendre les silences et les couvertures, en leur donnant un caractère historique? Nous espérons nous tromper; mais nous ne pouvons pas trouver d'autre explication logique à une telle phrase, sinon tâter le terrain, pour protéger complicités et silences.

Les abus et leur couverture n'étaient pas tolérés déjà à l'époque où Mgr Viganò travaillait à la Secrétairerie d'État, et en fait il a écrit à ses supérieurs - Sodano et Sandri - toute une série de recommandations pour la punition de McCarrick. S'il l'a fait, et s'il a pu le faire, c'est parce que, même à l'époque, un tel comportement était répréhensible et méritait une sanction immédiate.

Le communiqué renvoie ensuite à la réunion de février 2019 de tous les présidents des Conférences épiscopales pour discuter du problème des abus.

Plus de quarante jours se sont écoulés depuis la publication du premier témoignage de l'archevêque Viganò. Ceci est le premier document du Saint-Siège qui, sans citer l'ex-nonce, affirme son intention de vouloir s'occuper de l'affaire McCarrick. L'impression qu'on en retire est celle d'une réponse faible et dilatoire. S'il y a des documents - comme c'est certainement le cas - sur l'ex-cardinal à la Congrégation pour les évêques et à la Secrétairerie d'État, en quarante jours, n'y a-t-il ni de temps ni les moyens de les compiler pour organiser une réponse concrète et précise aux accusations de Viganò ? Cela ne semble pas très crédible.

Alors, pourquoi reporter à des temps futurs, sans autre précision, les fruits de l'enquête ?

Et malheureusement, il n'y a toujours pas de réponse - et ici il n'est pas nécessaire de chercher dans les archives - à la question centrale. Est-il vrai ou pas que le 23 juin 2013, le Nonce aux États-Unis de l'époque a dit clairement au Pape qui était McCarrick et ce qu'il avait fait et pourquoi Benoît XVI l'avait sanctionné? Il n'y a aucune trace de cela dans le communiqué, mais c'est le grand, le dramatique nœud non résolu de cette tragédie.

Source : benoit-et-moi.fr/…/la-reponse-dero…

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Analyse : Viganò, Ouellet, McCarrick et le pape
(et une accusation de “blasphème” fort révélatrice)


par Jeanne Smits, Réinformation.TV, le 9 octobre 2018

Circulez, il n’y a plus rien à voir ? Une double information récente a pu laisser croire que le Vatican répondait enfin de manière sérieuse aux accusations exprimées dans deux témoignages successifs par l’ancien nonce apostolique à Washington, Mgr Carlo Maria Viganò. D’une part, un communiqué du Saint-Siège annonçait samedi l’ouverture d’une enquête approfondie à propos de l’affaire McCarrick, sur ordre du pape François, d’autre part, avec « permission pontificale », le cardinal Marc Ouellet adressait une lettre à Mgr Viganò qui l’avait directement interpellé dans son deuxième témoignage publié le 29 septembre, le suppliant de dire la vérité, notamment sur le fait que lui, le cardinal, avait personnellement mis en garde en 2011 Viganò à propos des sanctions à l’encontre de McCarrick. Dans sa lettre ouverte, le plus important est qu’il confirme ce dernier point, alors même qu’il accuse l’archevêque en des termes particulièrement durs de porter atteinte à l’unité de l’Église par un « blasphème » (revisité). A tel point qu’on se demanderait presque pourquoi le sonneur d’alerte n’a pas encore été excommunié…

L’affaire est-elle donc close par cette apparente prise en compte des accusations de Viganò, à la fois justifié et honni en un mouvement contradictoire en l’espace de moins de 24 heures ? On a envie de dire, au contraire, qu’elle n’a jamais été aussi ouverte. Si une enquête est ordonnée, c’est bien qu’il y a matière au moins à poser des questions – à moins que l’objectif ne soit de blanchir totalement le pape François. Car c’est à cette dernière tâche que s’est attelé le cardinal Ouellet, avec mille protestations de fidélité couvrant jusqu’aux aspects les plus controversés de ce pontificat. En fait, les deux événements sont au service d’un même objectif.

Le communiqué du Saint-Siège annonçant une enquête approfondie sur McCarrick

D’abord, le communiqué du Saint-Siège sur l’affaire McCarrick. On y apprend que « le Pape François a ordonné une enquête approfondie dans les archives des dicastères et services de la Curie romaine ». Il s’agit, le communiqué le confirme, simplement de revoir un dossier transmis à la Congrégation pour la doctrine de la foi, contenant les résultats de la première enquête menée par l’archidiocèse de New York à propos d’allégations d’agressions sexuelles de la part d’un homme évoquant des faits remontant aux années 1960 alors qu’il était lui-même mineur. Le communiqué explique que ce dossier est remonté à Rome en 2017.

Le communiqué poursuit : « Entre-temps, d’autres faits graves concernant cette ancienne figure éminente de l’Église américaine ont émergé, poussant le Pape a accepter, en juillet 2018, la démission de Mgr McCarrick du collège cardinalice. » Entre-temps : quand, exactement ? Tel que le texte est formulé, on peut s’imaginer que le pape François a agi dès l’instant où il a connu ces « autres faits graves » reprochés au cardinal.

Pour tout le reste, » au regard des autres accusations portées contre l’ecclésiastique, le Pape François a décidé d’ouvrir une enquête plus approfondie dans les Archives des dicastères de la curie romaine, afin de procéder à une vérification des faits, de “les replacer dans leur contexte”, en les évaluant “avec objectivité” ». Dans cette formulation, comme dans la suite du texte, on perçoit l’idée, déjà exprimée par le pape François, qu’on agissait autrement à l’époque et qui ne faut pas aborder ce qui se faisait alors, avec la sensibilité plus aiguë qu’on a de ces choses aujourd’hui. En fait, il fait porter l’affaire par l’ensemble de l’Église, comme l’indique clairement sa « Lettre au peuple de Dieu » datée du 20 août dernier, où il affirmait : « Cette conscience de nous sentir membre d’un peuple et d’une histoire commune nous permettra de reconnaître nos péchés et nos erreurs du passé avec une ouverture pénitentielle susceptible de nous laisser renouveler de l’intérieur. »

McCarrick, envoyé du pape François en Chine en 2014

Autrement dit, le point précis sur lequel Mgr Viganò a interpellé le pape François, à savoir sa décision de ne pas maintenir des sanctions formulées par Benoît XVI à l’encontre de McCarrick, non en raison d’une agression sur mineur, mais pour une inconduite scandaleuse avec des prêtres et des séminaristes sur lesquels ce cardinal influent est accusé d’avoir faire pression en tant que personne ayant autorité, est noyé dans les dates et les irresponsabilités collectives propres à une époque révolue. Pourtant, l’ancien nonce dénonçait la manière dont le pape François, à peine élu, avait fait revenir en grâce McCarrick, lui confiant des missions diplomatiques, en Chine en particulier, et écoutant ses conseils pour des nominations de cardinaux aux États-Unis, tel Blase Cupich qui fait montre d’ouverture aux pressions du lobby homosexuel au sein de l’Église.

Sandro Magister a commenté ce communiqué sur son blog en soulignant qu’il ne répond nullement aux accusations précises de Viganò, qui affirmait avec solennité avoir averti dès 2013 le pape François du détestable parfum de scandale entourant le cardinal. Il note aussi que le communiqué du Saint-Siège évoque des pratiques historiques – mais pour des faits qui sont extrêmement récents et en tout cas postérieurs à la nouvelle approche adoptée par l’Église en matière d’abus sexuels.

Le communiqué une fois paru, 24 heures ont passé. C’est alors que le service d’information du Vatican, en la fête de Notre-Dame du Rosaire explicitement invoquée, a publié la lettre ouverte du cardinal Ouellet à Mgr Viganò, dont on trouvera le texte intégral ici. Le cardinal canadien s’empresse d’emblée de signaler qu’il s’exprime « avec la permission pontificale requise », ce qui suppose l’accord explicite du pape François pour la publication de ce texte, voire, que le cardinal Ouellet se fait le porte-plume du souverain pontife. A moins que ce ne soit l’inverse… On sait, parce que Ouellet l’affirme, qu’il voit chaque semaine le pape François, donc il l’a forcément vu entre le second témoignage de Viganò et la rédaction de sa lettre du 7 octobre. La « permission » a-t-elle pris des allures de « pression » ? Simple conjecture de notre part…

La lettre du cardinal Marc Ouellet à Mgr Viganò : les faits le soutiennent, le ton le rejette

Écrit en français – c’est la langue originale de cette lettre – le discours emploie un ton de proximité, un tutoiement qui surprend dans le contexte. La lettre comporte deux parties ou plus exactement deux logiques : celle qui évoque les accusations proprement dites exprimées par Mgr Viganò, et celle qui, au nom de « l’obéissance au Christ » qui a « choisi » le « successeur de Pierre et qui le soutient de sa grâce », lui reproche de les avoir exprimées.

A propos de McCarrick, le cardinal Ouellet relève : « Tu dis avoir informé le Pape François le 23 juin 2013 sur le cas McCarrick lors de l’audience qu’il t’a concédée, de même qu’à tant d’autres représentants pontificaux qu’il a rencontrés alors pour la première fois. J’imagine la quantité énorme d’informations verbales ou écrites qu’il a dû alors recueillir sur beaucoup de personnes et de situations. Je doute fort que McCarrick l’intéressait au point où tu voudrais le faire croire, puisqu’il était un Archevêque émérite de 82 ans et sans office depuis sept ans. »

Encore un oubli comme celui de la note de bas de page par laquelle la communion des divorcés « remariés » est entrée dans Amoris laetitia ? Le pape François s’abritait derrière l’excuse, alors même que par la suite il confirmait adhérer à sa teneur.

Les manifestations d’amitié du pape François au cardinal McCarrick

L’excuse avancée par Ouellet aurait quelque crédibilité si, comme le rappelle opportunément Luc Perrin sur le Forum catholique, l’amitié entre le cardinal et le pape François n’avait été telle que ce dernier a personnellement décroché son téléphone pour appeler McCarrick, victime d’une attaque cardiaque et subitement hospitalisé, à la veille de son intronisation. Dans le même message, Luc Perrin relève également l’affaire de la mission en Chine en 2014 et revient sur la conférence donnée en octobre 2013 dans une université américaine par le même cardinal invoquant son amitié personnelle avec le cardinal Bergoglio. C’est lors de cette conférence, comme nous le rappelions il y a quelques jours sur reinformation.tv, que McCarrick expliquait qu’il voyait le peuple catholique suivre le pape François « tel le joueur de flûte de Hamelin ». Cela aurait dû tout de suite nous mettre la puce à l’oreille puisque le flûtiste en question avait utilisé son talent pour égarer tous les enfants de la ville, et les arracher à leurs parents… Il ne faut pas non plus oublier l’affaire de la « Papal Foundation » aux États-Unis dont McCarrick était membre fondateur. C’est vers elle que le pape François s’est tourné pour obtenir des millions de dollars afin de boucher le trou financier d’une clinique dermatologique à Rome au fonctionnement pour le moins douteux.

McCarrick a-t-il réellement joué un rôle dans la nomination de cardinaux américains ? Cela n’est pas prouvé – voilà en tout cas ce qu’affirme le cardinal Ouellet. Mais le rôle diplomatique repris par Theodore McCarrick après l’élection de François est un fait accessible à tous.

Le cardinal Ouellet confirme avoir alerté Mgr Viganò à propos de McCarrick avant son départ pour Washington

Mais ce qu’il y a de plus intéressant, c’est la confirmation par le cardinal Ouellet de ce qu’il a dit à Mgr Viganò à son arrivée à Washington en novembre 2011 : « oralement, je t’ai informé de sa situation comme évêque émérite devant obéir à certaines conditions et restrictions à cause des rumeurs sur son comportement dans le passé ».

Et Ouellet poursuit : « L’ex-cardinal, retraité en mai 2006, était exhorté à ne pas voyager et à ne pas faire d’apparitions publiques afin de ne pas provoquer d’autres rumeurs qui circulaient à son sujet. Il est faux de présenter les mesures prises à son égard comme des “sanctions” décrétées par le Pape Benoît XVI et annulées par le Pape François. »

Cela ne fait que confirmer une nouvelle fois les soupçons – pour le moins – pesant sur McCarrick. La suite de la lettre de Ouellet laisse même entendre que « le style de vie discret et de pénitence » imposé au cardinal McCarrick – peu après l’élection de Benoît XVI – n’était qu’une mesure de prudence de la Congrégation pour la doctrine de la foi. La vie de pénitence est une bien lourde peine pour de simples soupçons… Et cela passe sous silence le fait que, si le cardinal américain a bien cessé ses voyages internationaux entre 2006 et 2013, il les a repris dès l’élection de François, conservant même son rôle de conseiller auprès du Center for Strategic and International Studies (CSIS), « think tank » mondialiste où évolue notamment Henry Kissinger.

Qui a prononcé ces sanctions ? Ce n’est certes pas parce qu’il n’y a pas de document écrit, à ce qu’en dit le cardinal Ouellet, en tout cas pas de document signé d’un pape, que cela exclut une décision personnelle d’un pape, en l’occurrence du pape Benoît XVI, vu les dates, qui dans ce type de fait n’est pas tenu à des formes particulières. S’il n’y a pas eu de sanctions, il y a bien eu des mesures – et il serait peut-être temps d’arrêter de jouer sur les mots. En revanche, s’il faut prendre à la lettre ce que dit Ouellet, on peut en déduire il n’y a pas eu d’enquête suffisante face à des rumeurs qui entouraient un cardinal influent d’un grave soupçon de scandale.

Et nous arrivons à l’autre pan logique de la lettre du cardinal Ouellet. Celui-ci accuse Viganò d’agir au nom de ses propres préférences politiques. Et les mots fusent, acérés : « incroyable et invraisemblable », « monstrueuse accusation qui ne tient pas la route », « un coup inouï et immérité » porté « à l’autorité morale de ton supérieur, le Souverain pontife » : tout cela s’inscrit dans l’idée que Viganò se situe dans le règlement de comptes après avoir lui-même été manipulé.

Le pape a des qualités de sainteté telles que l’accuser relève du blasphème

Toute cette argumentation repose sur ce postulat : le pape François a tant de qualités qu’il est inimaginable qu’il puisse s’être rendu coupable d’une quelconque complicité avec la couverture de certains agissements scandaleux, et il n’est même pas possible de poser la question, encore moins publiquement.

C’est ici que le cardinal Ouellet écrit : « De lire comment tu termines ton dernier message apparemment très spirituel en te moquant et en jetant un doute sur sa foi m’a semblé vraiment trop sarcastique, voire blasphématoire. » Arrêtons-nous un instant sur ce dernier mot. Le blasphème est défini au numéro 2148 du Catéchisme de l’Église catholique comme suit : « Le blasphème s’oppose directement au deuxième commandement. Il consiste à proférer contre Dieu – intérieurement ou extérieurement – des paroles de haine, de reproche, de défi, à dire du mal de Dieu, à manquer de respect envers Lui dans ses propos, à abuser du nom de Dieu. S. Jacques réprouve “ceux qui blasphèment le beau Nom (de Jésus) qui a été invoqué sur eux” (Jc 2,7). L’interdiction du blasphème s’étend aux paroles contre l’Église du Christ, les saints, les choses sacrées. Il est encore blasphématoire de recourir au nom de Dieu pour couvrir des pratiques criminelles, réduire des peuples en servitude, torturer ou mettre à mort. L’abus du nom de Dieu pour commettre un crime provoque le rejet de la religion. Le blasphème est contraire au respect dû à Dieu et à son saint nom. Il est de soi un péché grave. »

On ne sache pas que le pape, tout François qu’il soit, se confonde avec Dieu, ni même avec la Deuxième Personne de la Sainte Trinité dont il est le vicaire ici-bas. Le blasphème a pour objet Dieu lui-même, et non les hommes, à moins qu’ils soient saints. Nous fait-on ici un « santo subito » en douce, et ante mortem ? Peut-être la parole du cardinal Ouellet a-t-elle dépassé sa pensée, mais on ne s’étonnera pas de voir certains l’accuser de sentimentalisme dégoulinant à l’égard du pape régnant. Car après tout, ce n’est pas sa fonction sacrée qui a été mise en cause par Viganò, mais, bien au contraire, sa manière de s’en acquitter en tant qu’homme.

De l’accusation de blasphème à celle de la rupture de « communion »

Les choses se corsent encore, cette fois non du point de vue de la doctrine, plus grave, bien sûr, mais dans la manière de traiter Viganò, lorsque le cardinal Ouellet écrit : « Cher confrère, je voudrais bien t’aider à retrouver la communion avec celui qui est le garant visible de la communion de l’Église catholique.« Faut-il en déduire que Viganò serait en quelque sorte, latae sententiae sans doute, excommunié ? En tout cas, Ouellet suggère que la « rébellion ouverte et scandaleuse » de l’ancien nonce le rend indigne de nommer le pape au canon de la messe et de prier le rosaire, d’invoquer saint Michel, et même la Mère de Dieu…

Clairement, le cardinal est convaincu de la sainteté et de l’absence de toute attache humaine du pape François, au contraire de Viganò qui agirait selon lui en raison des « peines et des déceptions » qui ont pu « jalonner (sa) route au service du Saint-Siège ». Un argument purement subjectif contre un autre argument purement subjectif. C’est ce qui permet au cardinal Ouellet de glisser vers la conjecture et de conclure, rien de moins, que « l’accusation est un montage politique privé de fondement réel incriminant le pape », qui « blesse profondément la communion de l’Église ».

Il dirige ainsi les regards vers une opération « conservatrice » dirigée par des opposants à la ligne du pape François, sans même envisager que Mgr Viganò – à qui il ne donne à aucun moment son titre d’archevêque, mais au mieux celui de « cher représentant pontifical émérite » – puisse être sincère, et sincèrement bouleversé et plongé dans la souffrance et le désarroi à cause de ce qui se passe dans l’Église.

Une interview du P. Thomas Rosica, porte-parole du synode des jeunes auprès de la presse anglophone, à KTO.TV s’inscrit dans cette démarche de rejet radical de toute critique du pape : il parle d’un « acte de blasphème » (sic) que constituerait « l’accusation contre la Curie romaine et contre le souverain pontife », qui seraient donc tous deux dignes d’un respect égal à celui dû à Dieu.

« Les affaires politiques aux États-Unis ont infiltré l’Église, ça, c’est sûr. Même au Canada. A travers les blogs, à travers les gens qui sont complètement fous en ce qu’ils disent ; ils se disent catholiques et ils ne sont pas catholiques, ils ne sont pas chrétiens, et au nom de la fidélité ils pouvaient dire n’importe quoi contre le pape François », accuse ce prêtre. Et d’ajouter que le pape « vit dans sa vie les béatitudes, il porte la croix dans sa chair ». « Le pape, c’est un homme de Dieu, et quand on essaie de condamner un homme de Dieu comme a fait Viganò, et tous ceux qui sont “très” dans son camp, ce sont de graves erreurs et ce sont des actes blasphématoires », a-t-il insisté. Et tant pis si plusieurs prélats, notamment américains, ont fait savoir, précisément, qu’ils ajoutaient foi au témoignage de Viganò.

Le P. Rosica au secours du pape François qui « rompt avec les traditions quand il en a envie »

Le P. Rosica est celui qui a déclaré, il ne faut jamais l’oublier : « Le pape François rompt avec les traditions catholiques quand il en a envie parce qu’il est “libre par rapport aux affections désordonnées”. Notre Église est véritablement entrée dans une phase nouvelle : avec l’avènement de ce premier pape jésuite, elle est ouvertement gouvernée par un individu plutôt que par l’autorité de l’Écriture sainte seule, ou même par les dires de sa tradition et de l’Écriture. »

Mais c’est au début de sa lettre que le cardinal Ouellet révèle le fond de sa pensée. Il tient en quelques lignes : « La communion avec le Successeur de Pierre n’est-elle pas l’expression de notre obéissance au Christ qui l’a choisi et qui le soutient de sa grâce ? Mon interprétation d’Amoris Laetitia que tu dénonces, s’inscrit dans cette fidélité à la tradition vivante dont François nous a donné un autre exemple en modifiant récemment le Catéchisme de l’Église Catholique sur la question de la peine de mort. »

En clair : les changements introduits par le pape François, cette « tradition vivante » invoquée par le cardinal Ouellet comme une sorte de cache-misère de modifications profondes de la Tradition elle-même, visent bien une remise en cause importante pour ne pas dire radicale d’enseignements pérennes de l’Église affirmés par ses plus hautes autorités comme devant être crus.

A partir du moment où l’on accepte cela, comme un bien nécessaire pour notre temps, toute remise en cause pour sérieuse qu’elle soit – et à propos de son sérieux, Ouellet n’apporte pas de contradictions évidentes – de l’homme par qui cela arrive est en soi impossible et taboue.

Source : reinformation.tv/vigano-ouellet-…

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Que les laïcs et les pasteurs n’aient pas peur de se salir les mains

Vatican News, le 9 octobre 2018

Au cours de son homélie prononcée ce lundi matin à la Maison Sainte-Marthe, le Pape François a invité les laïcs et les pasteurs à réfléchir sur la signification du fait d’«être chrétien», toujours «ouvert» aux surprises de Dieu, et se faisant proche de ceux qui sont dans le besoin.


Giada Aquilino – Cité du Vatican

Une invitation à être «chrétiens pour de bon», des chrétiens qui «n’ont pas peur de se salir les mains, les vêtements, lorsqu’ils se font proches» des autres, des chrétiens «ouverts aux surprises» et qui, comme Jésus, «paient pour les autres». Voilà ce qu’a demandé le Pape François lors de la Messe célébrée ce 8 octobre à la Maison Sainte-Marthe. En s’inspirant de l’Évangile du jour, extrait de saint Luc, le Saint-Père s’est concentré sur les «six personnages» de la parabole racontée par Jésus au docteur de la Loi qui, pour le mettre «à l’épreuve», lui demande : «Et qui est mon prochain ?». Viennent alors les brigands, le blessé, le prêtre, le lévite, le Samaritain, et l’aubergiste.

Ne pas passer son chemin : s’arrêter, compatir, secourir

Les brigands qui «rouèrent de coups» l’homme, le «laissant à moitié mort» ; le prêtre qui, lorsqu’il vit le blessé, «passa de l’autre côté», sans tenir compte de sa mission, en pensant seulement à l’imminente «heure de la Messe». C’est aussi ce que fait le lévite, «homme de culture de la Loi». Le Pape François a attiré l’attention sur le fait de passer «de l’autre côté», un concept qui «doit entrer aujourd’hui dans notre cœur». Il s’agit, a fait remarquer le Pape, de deux «fonctionnaires» qui, «cohérents» avec leur état, se dirent : «ce n’est pas à moi» de secourir le blessé. En revanche celui qui «ne passe pas de l’autre côté» est le Samaritain, «qui était un pécheur, un homme excommunié par le peuple d’Israël» : le «plus pécheur a eu compassion», a souligné François. Peut-être était-ce «un commerçant qui était en voyage d’affaires», et pourtant :

«Il n’a pas regardé sa montre, il n’a pas pensé au sang. "Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin". Il s’est taché les mains, il s’est taché les vêtements. "Puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge", tout taché de sang. "Et il prit soin de lui”. Il n’a pas dit :"Maintenant, moi je le laisse ici, faites venir les médecins. Moi je m’en vais, j’ai fait ma part". Non. "Et il prit soin de lui”, comme s’il disait : “Maintenant tu es à moi, non comme une possession, mais pour te servir". Celui-ci n’était pas un fonctionnaire, c’était un homme avec du cœur, un homme avec le cœur ouvert», a poursuivi le Pape dans son commentaire.

Ouverts aux surprises de Dieu

Le Saint-Père a ensuite parlé de l’aubergiste qui «est resté abasourdi» en voyant un «étranger», un «païen, disons-le ainsi, parce qu’il n’était pas du peuple d’Israël» qui s’était arrêté pour secourir l’homme, lui donner «deux pièces d’argent» et lui promettre de lui rembourser d’éventuelles dépenses à son retour. L’aubergiste a douté du fait de recevoir le dû, a ajouté François, «le doute face à quelqu’un qui vit un témoignage, qui est ouvert aux surprises de Dieu» comme lui, le Samaritain.
«Tous deux n’étaient pas fonctionnaires. "Tu es chrétien ? Tu es chrétienne ?", “Oui, bien sûr, je vais à la Messe le dimanche et j’essaie de faire le bien… sauf bavarder, parce que j’aime toujours bavarder, mais tout le reste je le fais bien". Mais es-tu ouvert ? Es-tu ouvert aux surprises de Dieu ou es-tu un chrétien fonctionnaire, fermé ? "Moi je fais tout ça, je vais à la Messe le dimanche, je communie, je me confesse une fois par an, et ceci et cela… Je suis en règle". Ceux-là sont des chrétiens fonctionnaires, ceux qui ne sont pas ouverts aux surprises de Dieu, ceux qui en savent tant sur Dieu mais qui ne rencontrent pas Dieu. Ceux qui ne sont jamais étonnés par un témoignage. Ou plutôt : ils sont incapables de donner un témoignage», a continué le Pape François.

Jésus et l’Église

Le Saint-Père a donc exhorté tout le monde, «laïcs et pasteurs», à se demander si nous sommes des chrétiens ouverts à ce que le Seigneur nous donne «chaque jour», «aux surprises de Dieu qui tant de fois, comme ce Samaritain, nous mettent en difficulté». Ou bien si nous sommes des chrétiens fonctionnaires, faisant ce que nous devons faire, nous sentant alors «en règle» et restant ensuite enfermés dans les mêmes règles. Quelques vieux théologiens, a ensuite rappelé le Pape François, disaient que «tout l’Évangile» est contenu dans ce passage.

«Chacun de nous est cet homme-là, blessé, et le Samaritain, c’est Jésus. Et il a guéri nos blessures. Il s’est approché. Il a pris soin de nous. Il a payé pour nous. Et il a dit à son Église : “S’il y a besoin de plus, tu payes toi, et moi je reviendrai pour payer". Pensons-y bien : dans ce passage il y a tout l’Évangile», a conclu le Saint-Père.

Source : www.vaticannews.va/…/homelie-pape-fr…

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Des chrétiens affairés, mais sans la paix du Seigneur

Gabriella Ceraso- Cité du Vatican
Vatican News, le 9 octobre 2018

«Ce sont deux sœurs, avec une manière différente d’agir», explique François dans son homélie ; «elles nous enseignent comment la vie du chrétien doit avancer». Marie écoutait le Seigneur, tandis que Marthe était distraite par les occupations du service. Marthe est une femme forte , remarque le Pape, capable de rabrouer Jésus pour ne pas avoir été présent lors de la mort de son frère Lazare. Elle sait «se mettre en avant», elle est donc courageuse, mais elle n’est pas dans la contemplation, et partant, «incapable de perdre son temps à regarder le Seigneur».

«Il y a des chrétiens qui vont à la messe le dimanche, mais qui sont toujours affairés, relève le Pape. Ils n’ont pas beaucoup de temps pour leurs enfants, pour jouer avec eux : ce n’est pas bien. (…) Ils deviennent des adeptes de cette religion qu’est l’affairisme (…). Arrête-toi, regarde le Seigneur, prends l’Évangile, écoute la Parole de Dieu, ouvre ton cœur», recommande plutôt François, qui souligne que ces personnes font certes du «bien humain», mais pas «un bien chrétien». Il leur manque la contemplation.

Source : www.vaticannews.va/…/messe-sainte-ma…

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Album ACTU

>>> BERGOGLIO = 666 !!! Troublant, non ?
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : si François l'est, concluez.
Psaume 62
@AJPM
J’estime que le mot « blasphème » employé par le cardinal Ouellet est en l’occurrence excessif et galvaudé mais si on l’entend comme une grave offense envers la mission sacrée et envers la personne du Saint-Père, pasteur universel de l’Église, ces mots mis en gras *** tirés du Catéchisme de Saint Pie X peuvent leur donner une certaine justification.
Quoi qu’on pense des vifs reproches …Plus
@AJPM
J’estime que le mot « blasphème » employé par le cardinal Ouellet est en l’occurrence excessif et galvaudé mais si on l’entend comme une grave offense envers la mission sacrée et envers la personne du Saint-Père, pasteur universel de l’Église, ces mots mis en gras *** tirés du Catéchisme de Saint Pie X peuvent leur donner une certaine justification.

Quoi qu’on pense des vifs reproches de Mgr Vigano à l’attention du pape François (nous ne sommes d'ailleurs pas encore arrivés à la fin du feuilleton...), sa démarche souffre en quelque sorte d’un péché originel qui à mon avis en affaiblit considérablement l’autorité : un évêque catholique n’est pas fondé à demander irrévérencieusement la démission d’un pape, ni a fortiori donc un simple fidèle. S'il avait plus ou moins exprimé les mêmes griefs sans pour autant demandé à la fin de sa longue lettre la démission du pape, il aurait été plus crédible. A-t-il commis cette faute originelle sous l’influence du mauvais conseil de son entourage (dont Tosatti) cherchant à tout prix à faire du bruit, à faire le buzz à coup sûr dans les médias ?

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372. Que nous défend le second commandement: «Tu n’emploieras pas en vain le nom de Dieu» ?

Le second commandement: «Tu n’emploieras pas en vain le nom de Dieu» nous défend:

d’employer le nom de Dieu sans respect;

de blasphémer contre Dieu, contre la très Sainte Vierge et contre les saints;

de faire des jurements faux et sans nécessité ou défendus à quelque titre que ce soit.

373. Qu’est-ce que employer le nom de Dieu sans respect ?

Employer le nom de Dieu sans respect, c’est prononcer ce saint nom et tout ce qui se rapporte d’une manière spéciale à Dieu, comme le nom de Jésus, de Marie et des saints, par colère, par plaisanterie ou de toute autre manière peu respectueuse.

374. Qu’est-ce que le blasphème?

Le blasphème est un horrible péché qui consiste en paroles ou actes de mépris ou de malédiction contre Dieu, la Sainte Vierge, les saints, ou contre les choses saintes.

En complément, évoquons la définition courante du blasphème (CNRTL) :

Parole, discours outrageant à l'égard de la divinité, de la religion, de tout ce qui est considéré comme sacré.

Il n'y est question de Dieu dans les anecdotes de Chamfort que dans de froids blasphèmes (Green, Journal,1943, p. 76) :

1. Oh! La révolte qui s'épuise d'elle-même en injures, en blasphèmes, cela n'est rien, peut-être?... La haine de Dieu me fait toujours penser à la possession. Bernanos, Journal d'un curé de campagne,1936, p. 1105.

P. ext. Parole, propos, acte injuste, injurieux, indécent contre une personne ou une chose considérée comme respectable :

2. Je vais proférer un blasphème. J'aime sans doute, dans les frises du Parthénon, la naïveté du dessin, la sérénité de l'ensemble et une certaine science du groupement; mais j'ai beau faire, je vois que tout est simplifié à l'excès, ... Lemaitre, Les Contemporains,1885, p. 143.

3. − Fais c'que j'te dis... Je ne suis pas assez sérieux pour qu'on m'appelle mon oncle... Ça me fait l'effet d'un blasphème... Tout le monde m'appelle Édouard... Gyp, Souvenirs d'une petite fille,1928, p. 259.
Etienne bis
Les amis de M. Bergoglio (qui naguère sabotaient à plaisir les démarches de Benoît XVI) en viennent à nous faire croire que le pape actuel serait l'incarnation de Dieu sur terre.
Or, un pape n'est que le 1er serviteur du Christ et pas son incarnation. Il n'a pas d'autorité propre.
Par exemple, sous couvert d'adaptation du message de ce Christ, un pape n'a aucun droit à le dénaturer de sa propre …Plus
Les amis de M. Bergoglio (qui naguère sabotaient à plaisir les démarches de Benoît XVI) en viennent à nous faire croire que le pape actuel serait l'incarnation de Dieu sur terre.
Or, un pape n'est que le 1er serviteur du Christ et pas son incarnation. Il n'a pas d'autorité propre.
Par exemple, sous couvert d'adaptation du message de ce Christ, un pape n'a aucun droit à le dénaturer de sa propre autorité.
Puisque les amis de M. Bergoglio sont devenus aujourd'hui, papomaniaques et papolâtres, ils démontrent qu'ils n'agissent finalement qu'un fonction d'un agenda politique.
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GChevalier
Nous attendons le moment propice
Pour lui rendre ce service
Dont il nous remerciera
Puisqu'il ressuscitera.
- Et s'il ne ressuscite pas...
- Ce sera le prochain, voilà !
Quant à lui, on l’enterrera,
Et puis bien sûr, on le canonisera.
Montfort AJPM
- Holà ! Mais te voilà violent !
- Comment veux-tu faire autrement ?
Et puis, ça ira, ça ira,
Puisqu'il ressuscitera !
Donc, c'est un service à lui rendre,
Et c'est d'ailleurs ce qu'il demande :
Il l'a dit à un sien frère
Qui est aussi notre confrère.
AJPM
À peine se trouve-t-il un cœur sur mille qui aime Jésus comme on devrait l'aimer ;
Des miens, rigole Antéchrist, pas un seul ne manque à l'appel : je remue le petit doigt, et à l'instant-même ils sont dans mon bureau !!!