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La casquette parle et les chapeaux répondent : François éclate de rire !

Le cardinal Müller évoque une fronde anti-Bergoglio
par Francesca de Villasmundo — 27 novembre 2017

Il existerait dans l’Église officielle un mouvement anti-Bergoglio qui voudrait mettre à sa tête le cardinal Müller :
« On risque une séparation qui pourrait déboucher sur un schisme. Je reste avec Bergoglio mais qui pose des questions doit être écouter. »

C’est ce que laisse entendre lors d’un entretien avec le quotidien italien Le Corriere della Sera l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Müller :
« Il y a un front de groupes traditionalistes, ainsi que progressistes, qui voudraient me voir chef d’un mouvement contre le pape »,
déclare-t-il au journaliste Massimo Franco.

« Mais je ne le ferai jamais. J’ai servi l’Église pendant 40 ans comme prêtre, 16 ans comme professeur de théologie dogmatique et 10 ans comme évêque diocésain. Je crois en l’unité de l’Église et je ne permets à personne d’instrumentaliser mes expériences négatives des derniers mois. Les autorités de l’Église, cependant, doivent écouter qui émet des demandes sérieuses ou des réclamations justes ; non l’ignorer ou, pire, l’humilier. Autrement, sans le vouloir, on court le risque d’une lente séparation qui pourrait déboucher sur un schisme d’une partie du monde catholique, désorientée et déçue. L’histoire du schisme de Martin Luther d’il y a 500 ans devrait nous enseigner surtout quelles erreurs évitées. »

Le théologien allemand semble faire référence à l’absence de réponse du pape François aux dubia soulevés par quatre cardinaux sur Amoris laetitia l’an dernier. Si deux d’entre eux sont décédés, les cardinaux Burke et Brandmuller attendent toujours.

Dans la suite de l’entretien, il laisse transparaître ses critiques envers les méthodes introduites au Vatican depuis l’élection de Jorge Maria Bergoglio et apparaître sa préoccupation quant à la déplorable atmosphère ainsi créée :
« Attention : si ressort la perception d’une injustice de la part de la Curie romaine, presque par force d’inertie on pourrait mettre en route une dynamique schismatique, difficile à récupérer. Je crois que les cardinaux qui ont exprimé des doutes sur Amoris laetitia, ou les 62 signataires d’une lettre de critiques, même si excessives, adressée au pape doivent être écoutés, et non liquidés comme des « pharisiens » ou des personnes grincheuses. La seule façon de sortir de cette situation est un dialogue clair et franc. Au lieu de ça, j’ai l’impression que dans « le cercle magique » du pape il y a plutôt des personnes qui se préoccupent surtout d’espionner des présumés adversaires, en empêchant ainsi une discussion ouverte et équilibrée. Ranger tous les catholiques selon les catégories d’« ami » ou d’« ennemi » du pape est le dommage le plus grave qu’ils causent à l’Église. On reste perplexe lorsqu’un fameux journaliste athée se vante d’être un ami du pape tandis qu’en parallèle un évêque catholique et cardinal comme moi est diffamé comme étant un adversaire du Saint Père. Je ne crois pas que ces personnes puissent me donner des leçons de théologie sur le primat du Pontife romain. »

Si le cardinal Müller ne considère pas l’Église actuelle plus divisée qu’au temps de Benoît XVI il la voit plus affaiblie à cause des collaborateurs du pape :
« Je la vois plus affaiblie. Nous avons des difficultés à analyser les problèmes. Les prêtres sont rares et ils donnent des réponses plus organisationnelles, politiques et diplomatiques que théologiques et spirituelles. L’Église n’est pas un parti politique avec ses luttes pour le pouvoir. Nous devons discuter sur les questions essentielles, sur la vie et la mort, sur la famille et les vocations religieuses, et non en permanence sur la politique ecclésiastique. »

Quant à la popularité de François, il la décrit, subtilement, comme stérile :
« Le pape François est très populaire, et cela est bien. Mais les personnes ne participent plus aux sacrements. Et sa popularité parmi les non-catholiques qui le citent avec enthousiasme ne change pas malheureusement leurs fausses convictions. Emma Bonino, par exemple, loue le pape mais reste ferme sur ses positions concernant l’avortement que le pape condamne. Nous devons être attentifs à ne pas confondre l’énorme popularité de François, qui est aussi un énorme patrimoine pour le monde catholique, avec une vraie reprise de la foi. »
« Ni la théologie populaire de certains monsignori ni la théologie trop journalistique d’autres ne suffisent »,
continue-t-il.

« Nous avons besoin aussi de la théologie au niveau académique. »
« D’accord pour la communication. François tend justement à souligner la superbe des intellectuels. Cependant, parfois, les superbes ne sont pas uniquement eux. Le vice de l’orgueil est une empreinte du caractère et non de l’intellect. Je pense à l’humilité de Saint Thomas, le plus grand intellectuel catholique. La foi et la raison sont amies. »
« J’ai la sensation que François veut écouter et intégrer tout le monde. Mais les arguments des décisions doivent être discutés auparavant. […] Le rapport entre le pape et la Congrégation pour la doctrine de la foi était et sera toujours la clé pour un pontificat fructueux »
déclare-t-il. Le cardinal semble n’avoir toujours pas digéré la « blessure », ainsi la nomme-t-il, de ses trois collaborateurs licenciés un peu avant sa propre destitution due à des dénonciations anonymes :
« Le pape me confia : « Certains m’ont dit anonymement que vous êtes mon ennemi » sans préciser dans quelle mesure »,
raconte-t-il dans l’entretien.

Si le cardinal Müller n’est donc pas disposé à prendre la tête d’une fronde contre François et se déclare fidèle au pape, ces paroles publiées hier 26 novembre témoignent de l’existence d’une division interne à l’Église officielle que certains voudraient nier : tandis que François et certains collaborateurs veulent poursuivre en pratique, et cela en toute logique, la révolution moderniste et progressiste doctrinale, morale, liturgique, sacramentelle, initiée au concile Vatican II, et qui entraîne, pour reprendre le mot de Mgr Lefebvre « l’Église dans autre chose que l’Église catholique », certains autres ecclésiastiques conciliaires, que l’on considèrera comme conservateurs, aspirent à fixer des bornes à cette révolution qu’ils chérissent eux-aussi cependant. Là se situe la véritable problématique à laquelle est confronté le cardinal Müller sans le savoir.
Être ou ne pas être du concile Vatican II telle est la question salvatrice pour le monde catholique…

Source : www.medias-presse.info/…/84053

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Cardinal Müller : « Risque de schisme dans l’Église ». Le « cercle magique » autour du pape réagit
par Francesca de Villasmundo — 28 novembre 2017

Les récentes paroles du cardinal Müller au quotidien Il Corriere della Sera sur « un risque de schisme » au sein de l’Église actuelle ont suscité de vives réactions indignées de la part de ce que le prélat allemand nomme « le cercle magique » du pape.

Les amis du pape se sont empressés de se serrer autour de François et de bastonner l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi qui, dans ce même entretien, avait pourtant réaffirmé sa fidélité au pape argentin tout en exprimant, il est vrai, ses inquiétudes sur certaines dérives vaticanes.

Alberto Melloni, chef de la fameuse « école de Bologne », l’aile la plus gauchiste du monde ecclésiastique italien, qui étudie le concile Vatican II à travers l’optique de l’herméneutique de la discontinuité, historien proche de Jorge Maria Bergoglio, si proche qu’il a été souvent considéré un « conseiller » du pontife, a demandé le silence :
« Je ne crois pas qu’il y ait un danger de schisme : l’Église catholique est unie avec les différences qui existent. Entendre une personne parler ainsi, qui a été à un poste important à la Doctrine de la foi, me semble être une forme de menace envers le pape. »
« Si quelqu’un est avec le pape, peut-être devrait-il être plus silencieux. »

Quant à la requête du cardinal Müller que le Vatican écoute toutes les voix, Melloni coupe court :
« L’Église n’est pas un marché aux poissons. »
Pour un progressiste convaincu, qui revendique, proteste et conteste, le commentaire est étonnant, voire… hypocrite.

D’autres ont répondu à l’Allemand à travers les réseaux sociaux.
Tel le père jésuite Antonio Spadaro, considéré par beaucoup de vaticanistes comme le « gourou » de la communication du pontife. En réponse à la réflexion du cardinal sur la nécessité « de dépasser l’hôpital de campagne » afin d’« archiver la guerre contre le bien naturel et surnaturel des hommes d’aujourd’hui qui l’a rendu nécessaire » car « aujourd’hui nous avons besoin […] [de] transmettre une vision forte en termes de valeurs morales et culturelles et de vérités spirituelles et théologiques », le père Spadaro a touitté :
« L’Église « est » par sa nature –et non de façon temporaire- hôpital de campagne, appelée à toucher les blessures de toute sorte avec le baume de l’Évangile. »
Il viaggio di #PapaFrancesco in #Myanmar e #Bangladesh riafferma con forza che la Chiesa *è* per sua natura – e non temporaneamente – OSPEDALE DA CAMPO, chiamata a toccare ferite di ogni genere col balsamo del Vangelo. twitter.com/…/1
— Antonio Spadaro (@antoniospadaro) 26 novembre 2017

Tel Andrea Grillo, théologien laïc que l’on dit très écouté à Sainte-Marthe, ouvrier du rapprochement au-delà de la diversité avec les protestants et d’une messe œcuménique, qui s’est déchaîné contre le prélat allemand en postant une attaque vicieuse sur touitter :
« L’entretien au Corriere della Sera clarifie bien pour quoi Müller n’est plus préfet. »
En effet, le cardinal, de façon tout-à-fait inédite dans l’histoire de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, a été limogé de son poste de préfet alors qu’il n’avait pas encore atteint la limite d’âge de 75 ans.

Les nuages de divisions s’amoncellent sur le pontificat de François… Mais s’il y avait schisme, que cela n’inquiète pas les fidèles attachés à la Tradition millénaire de l’Église catholique : ce ne serait qu’un schisme à l’intérieur de ce que le père Calmel appelait « la fausse Église » dans un article paru en 1971 dans le n°149 de la revue Itinéraire :
«La fausse Église qui se montre parmi nous depuis le curieux concile de Vatican II, s’écarte sensiblement, d’année en année de l’Église fondée par Jésus-Christ. La fausse Église post-conciliaire se contredivise de plus en plus à la sainte Église qui sauve les âmes depuis vingt siècles (et par surcroît illumine et soutient la cité). La pseudo-Église en construction se contredivise de plus en plus à l’Église vraie, à la seule Église du Christ, par les innovations les plus étranges tant dans la constitution hiérarchique que dans l’enseignement et les mœurs. »

Quelques années plus tard, dans une lettre du 29 juillet 1976 à ses amis, Mgr Lefebvre développait la même idée :
« Cette Église conciliaire est une Église schismatique, parce qu’elle rompt avec l’Église catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte, déjà condamnés par l’Église en maints documents officiels et définitifs. C’est pourquoi les fondateurs de l’Église conciliaire insistent tant sur l’obéissance à l’Église d’aujourd’hui, faisant abstraction de l’Église d’hier, comme si celle-ci n’existait plus. […] L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le pape, les évêques, prêtres ou fidèles adhèrent à cette nouvelle Église, ils se séparent de l’Église catholique. L’Église d’aujourd’hui n’est la véritable Église que dans la mesure où elle continue et fait corps avec l’Église d’hier et de toujours. La norme de la foi catholique, c’est la Tradition. »

En le retour à la Tradition « norme de la foi catholique » réside donc la solution pacificatrice aux graves inquiétudes du cardinal Müller, partagées par d’autres ecclésiastiques conciliaires, effrayés qu’ils sont par la révolution du pape François.

Source : www.medias-presse.info/…/84113

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AveMaria44
@Ne nous laissez pas sucomber Le problème c'est qu'en gardant quelques apparences, en occupant tous les lieux, elle se fait passer pour la véritable Église, pour la tromperie du plus grand nombre. Mais sans la Foi, ils sont en dehors de l’Église, Une Sainte Catholique et Apostolique.
Ne nous laissez pas sucomber
@AveMaria44 ,Ce n'est pas comme si celle-ci n'existait plus ;mais comme si celle-ci n'a JAMAIS EXISTE ."ne disent 'ils pas nouvelle pentecôte .
AveMaria44
Mais comme le disait fort bien Mgr Lefebvre, le Père Calmel et quelques autres, le schisme a déjà eut lieu :« Cette église conciliaire est une Église schismatique, parce qu’elle rompt avec l’Église catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte, déjà condamnés par l’Église en maints documents officiels et définitifs.…Plus
Mais comme le disait fort bien Mgr Lefebvre, le Père Calmel et quelques autres, le schisme a déjà eut lieu :« Cette église conciliaire est une Église schismatique, parce qu’elle rompt avec l’Église catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte, déjà condamnés par l’Église en maints documents officiels et définitifs. C’est pourquoi les fondateurs de l’Église conciliaire insistent tant sur l’obéissance à l’Église d’aujourd’hui, faisant abstraction de l’Église d’hier, comme si celle-ci n’existait plus. […] L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le pape, les évêques, prêtres ou fidèles adhèrent à cette nouvelle église, ils se séparent de l’Église catholique. L’église d’aujourd’hui n’est la véritable Église que dans la mesure où elle continue et fait corps avec l’Église d’hier et de toujours. La norme de la foi catholique, c’est la Tradition. »
GChevalier
Il est évident que Müller est téléguidé d'en-haut pour dire tout et n'importe quoi afin de semer la confusion : c'est l'homme d'affaire de François, comme Crispi l'était de Mazzini en son temps.
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