Soit dit en passant, ceux qui admirent voire vénèrent des clercs
*** qui même dans des homélies (!) osèrent prendre parti pour des régimes politiques plus que douteux, criminels, sont d’ailleurs mal placés, surtout au cas où ils vivraient dans un relatif confort existentiel, pour donner des leçons en matière de dérives politico-idéologiques, à des personnes généreuses qui à l’appel du Christ et par amour pour Lui ont tout quitté pour consacrer leur vie concrètement au service des plus pauvres :
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*** Citation de «
À la droite du Christ : Les catholiques traditionnels en France depuis le concile Vatican II (1965-2015) » d’Olivier Landron :
«
Mgr Lefebvre ne tarissait pas d’éloges sur d’autres régimes autoritaires de droite en Amérique Latine. C’est ainsi que, lors de l’homélie de la messe (!) qu’il a célébrée en 1976 à Lille, il apporta clairement son soutien au général Jorge Rafael Videla ***, à la tête de la junte militaire qui dirigeait l’Argentine, voyant dans son régime « un gouvernement d’ordre, qui a des principes, qui a une autorité, qui met un peu d’ordre dans les affaires ». Mgr Lefebvre était sensible au national-catholicisme du dictateur argentin dont l’une des priorités était la lutte contre les communistes et les juifs. Mgr Lefebvre se montra également très favorable au général Augusto Pinochet. »
*** Citation de l’article Wikipédia sur Jorge Rafael Videla :
«
Les militaires argentins réprimèrent brutalement l'opposition de gauche, lors de la « guerre sale », qui n'eut de guerre que le nom : les guérillas (l'ERP et les Montoneros) étaient déjà démantelées en mars 1976, et les militaires s'attaquèrent aux opposants civils : politiques, syndicalistes, prêtres et nonnes — Alice Domon et Léonie Duquet, Gabriel Longueville, etc. — Mères de la place de mai) ainsi qu'à leurs familles, leurs enfants, leurs amis, leurs voisins, etc. Cette entreprise aujourd'hui qualifiée par la justice argentine de « génocide » (voir par exemple la condamnation, en 2008, du général Antonio Domingo Bussi), fut justifiée par la junte au nom d'un anti-communisme virulent, lié à un national-catholicisme prétendant défendre la grandeur de la « civilisation catholique occidentale » contre les « rouges » et les « juifs ». Trente mille personnes furent victimes de disparitions forcées sous la dictature, 500 centres clandestins de détention et de torture créés, tandis qu'environ 500 000 personnes furent contraintes à l'exil, qui plus est clandestinement dans les premières années de la junte, qui refusait alors de délivrer des visas de sortie. »
Citation d’un article de Wikipédia sur la FSSPX :
«
Dans ce contexte, les membres (clercs) de la FSSPX n'ont pas d'engagement politique partisan, car cela risquerait d'entraîner la confusion des domaines, et ce même si certaines activités spirituelles ont pu susciter un certain trouble, comme les pèlerinages à l'île d'Yeu, sur la tombe de Philippe Pétain à l'instar de celui du 22 septembre 2007 au cours duquel, l’abbé de Cacqueray « compare le combat du maréchal Pétain pour la France à celui de Mgr Lefebvre pour l’Église. ». Néanmoins, la Fraternité regroupe des franges diverses. René Lefebvre, le père du fondateur Mgr Marcel Lefebvre, est mort en déportation en Allemagne et l’archevêque lui-même avait rencontré à plusieurs reprises l’ambassadeur de France à Rome, Gilbert Pérol. Cet ancien directeur du protocole du général de Gaulle à l’Élysée s’était rapproché de l’archevêque dans les années 1980. Son épouse défend la Fraternité notamment dans un livre et sa messe d’obsèques eut lieu à Saint-Nicolas du Chardonnet. Certains observateurs pointent cependant que la sécession des traditionalistes a, au-delà des éléments idéologiques, des fondements politiques et que les liens de la FSSPX avec l'extrême droite sont « notoires » en France et en Belgique. »
Par ailleurs, en hommage à l’intellectuel collaborationniste, fasciste et antisémite
Robert Brasillach fusillé en 1945, le journal traditionaliste d’extrême droite
Présent organisa en 1995 une réunion publique à Paris présidée par le fasciste assumé
Maurice Bardèche, en la présence d’intellectuels traditionalistes pétainistes tels que
François Brigneau et Jean Madiran [ Nota : lequel refusa cependant de rejoindre le schisme de Mgr Lefebvre en 1988 ] qui déclara alors : "
Il faut que la flamme soit transmise de génération en génération. Jeunes gens et jeunes filles qui êtes ici ce soir, nous remettons entre vos mains la mémoire de la Révolution nationale ( Nota : c'est-à-dire l’idéologie politique du régime pétainiste de Vichy )
, nous vous remettons la mémoire de la France qui attend, qui espère et qui veut sa libération. " (Présent, 8 février et 13 juin 1995)
Conclusion : Ce type de confusion entre militantisme politique
direct et pastorale catholique est regrettable voire parfois abominable,
que celle-ci vienne d’extrême droite, d’extrême gauche, d’ « extrême centre », etc.