fr.news
14902

Cardinal Sarah : l'Occident n'a que du néant à offrir

Le cardinal Robert Sarah s'est adressé le 21 mai à Chartres à 15 000 anciens fidèles à la fin du pèlerinage annuel de Paris-Chartres : "La société occidentale, en choisissant de s'organiser sans …Plus
Le cardinal Robert Sarah s'est adressé le 21 mai à Chartres à 15 000 anciens fidèles à la fin du pèlerinage annuel de Paris-Chartres :
"La société occidentale, en choisissant de s'organiser sans Dieu, est tombée dans le mensonge et l'égoïsme", a-t-il déclaré lors de son homélie.
Sarah a souligné que la société occidentale "a embrassé les idéologies les plus folles et est devenue la cible d'un terroisme éthique plus destructeur encore que celui des islamistes".
"Pardonnez-moi ces mots", a-t-il ajouté, "mais nous devons être lucides et réalistes".
Sarah a qualifié l'Occident de "bateau ivre dans la nuit" qui n'a pas assez d'amour pour accueillir les enfants, pour les protéger dans le ventre de la mère, ne sait plus comment respecter les anciens, ni accompagner les malades jusqu'à la mort.
"La seule chose qu'il a à offrir est le néant."
#newsBradhiqxlz
Sylvanus
@AveMaria44 Bonjour. Désolé, je vous répond avec retard. Avez-vous lu Mortalium animos? Le cas échéant, vous avez vu que ce texte condamne le panchristianisme (une sorte de syncrétisme chrétien). L'oecuménisme, tel qu'il est défini par le Concile Vatican II (cf les principes catholiques de l'oecuménisme de Unitatis Redintegratio) n'a rien à voir avec le panchristianisme. Quand à Assise, il …Plus
@AveMaria44 Bonjour. Désolé, je vous répond avec retard. Avez-vous lu Mortalium animos? Le cas échéant, vous avez vu que ce texte condamne le panchristianisme (une sorte de syncrétisme chrétien). L'oecuménisme, tel qu'il est défini par le Concile Vatican II (cf les principes catholiques de l'oecuménisme de Unitatis Redintegratio) n'a rien à voir avec le panchristianisme. Quand à Assise, il ne s'agit pas d'oecuménisme, mais de dialogue interreligieux. Il ne s'agit non plus dans les rencontres d'Assise de syncrétisme, tel que l'a dit saint Jean-Paul II dans son premier discours d'Assise, mais simplement de dire qu'au nom de Dieu, on ne tue pas.
Oui, concernant la foi et les moeurs, le magistère de l'Église, avant ou après le Concile est dans la continuité, le Concile précise même certaines notions dogmatiques (par exemple ce qu'est la Tradition, dans Dei Verbum). Des évolutions sensibles ont lieu sur des domaines non dogmatiques, notamment liés à la société.
Si vous aviez remarqué des points dogmatiques en rupture ou en contradiction avant ou après le Concile, je serais heureux que vous puissiez les préciser.
Bien à vous. Sylvanus
AveMaria44
@Sylvanus Pardonnez-moi, mais si vous ne voyez pas, que Mortalium animos est totalement opposé au faux œcuménisme, à Assise, et que cela concerne la foi, je ne vois pas ce que l'on peut rajouter, il ne sert à rien après de venir pleurnicher sur la dictature du relativisme. D'autres part les textes sont une chose et la pratique souvent une autre, les ruines sont là.
Sylvanus
@AveMaria44 Merci de votre message. Je me permet de vous citer ma phrase complète (non tronquée) : "Je connais le magistère antérieur et postérieur au Concile Vatican II, qui sont dans la continuité parfaite en ce qui concerne la foi et les mœurs." Désolé, à vous lire, je pensais que vous étiez de sensibilité "traditionaliste". Bien à vous. Sylvanus
AveMaria44
@Sylvanus "Je connais le magistère antérieur et postérieur au Concile Vatican II, qui sont dans la continuité parfaite" Alors le dialogue s'arrête là.
Oui, je me permets de critiquer ce que je connais, et je ne suis pas un "tradi" Bien à vous.
Sylvanus
@AveMaria44 Bonjour, merci de votre réponse. En fait, vous ne dites pas sir vous avez lu ces textes...
- "Savez-vous que l’Église ne commence pas avec Vatican II ?" Ah bon, j'ignorais... Non, je plaisante! Pour certains, l'Église commence avec Vatican II, pour d'autres, elle se termine avec. Pour un catholique, l'Église commence avec Jésus-Christ, et se terminera par son retour!
- "Savez-vous que …Plus
@AveMaria44 Bonjour, merci de votre réponse. En fait, vous ne dites pas sir vous avez lu ces textes...
- "Savez-vous que l’Église ne commence pas avec Vatican II ?" Ah bon, j'ignorais... Non, je plaisante! Pour certains, l'Église commence avec Vatican II, pour d'autres, elle se termine avec. Pour un catholique, l'Église commence avec Jésus-Christ, et se terminera par son retour!
- "Savez-vous que les révolutionnaires ce sont dénoncés eux-mêmes : "le concile c'est 1789 dans l’Église", "c'est la révolution d'Octobre"....connaissez-vous le tout le Magistère de l’Église antérieur ?" Ces citations ne reflètent pas grand chose! Je connais le magistère antérieur et postérieur au Concile Vatican II, qui sont dans la continuité parfaite en ce qui concerne la foi et les mœurs. Si vous y voyiez contradiction, merci de les signaler. Des évolutions sensibles ont eu lieu sur des sujets plus de société, qui ne sont pas du domaine de la foi.
- "Avez-vous connu l’Église avant les années 60 ?" Non, pas personnellement.
- "Avez-vous étudié la Contre-Église dénoncée à de multiples reprises par les Papes?" Si vous parlez de la franc-maçonnerie, oui, je connais un peu le sujet. J'ai lu le témoignage de maçons ayant rejoint le Christ, et je pense savoir de quoi se constitue la doctrine maçonnique. On a essayé il y a quelques années de ma recruter, par ailleurs...
- "Avez-vous étudié l'histoire du concile ?" Assez peu, je connais surtout les textes du concile. Textes qui n'ont souvent aucun rapport avec ce qu'en disent les "traditionnalistes"?
- "Avez-vous un doctorat en théologie ? en philosophie ?" J'ai fait des études de théologie et de philosophie, sans avoir de doctorat.
- "Avez-vous connaissance des biographies de Roncalli et Montini ?" J'ai parcouru des biographies sérieuses de saint Jean XXIII et du bienheureux Paul VI, qui justement sont très différentes des légendes sans fondement qui peuvent circuler dans la "tradition".
- "Connaissez-vous les études sur le modernisme, le libéralisme ?" Un peu. Justement, concernant le modernisme, je me rend compte que ceux qui en parlent n'ont jamais lu l'encyclique de saint Pie X sur ce sujet, et appliquent ce mot contre le sens même de cette encyclique.
- "Savez-vous que Ratzinger est un hérétique ?" Que Benoît XVI soit hérétique, j'ignore à quel titre.
J'espère que mes réponses vous satisferont.
Et donc, je repose ma question : "Avec vous lu, au moins en partie le Concile Vatican II et le Missel Romain, pour les attaquer ainsi de manière régulière"?
Parce que quand on critique, c'est bien d'avoir lu au moins de quoi il s'agit, pour ne pas reprendre les rumeurs et les amalgames qui peuvent circuler. Si vous n'avez pas lu, ce peut être une chose à faire, quand vous aurez le temps.
Bonne journée.
Sylvaunus
AveMaria44
Oui, la technique des extraits et assez efficace, et dans ce cas révélatrice.
Pour ma part, je préfère ceux-là : « C’est donc un devoir strict pour tout prêtre voulant demeurer catholique de se séparer de cette Église conciliaire, tant qu’elle ne retrouvera pas la tradition du Magistère de l’Église et de la foi catholique. » (Itinéraire spirituel, La vie divine, p. 29) « Il [le Concile] est …Plus
Oui, la technique des extraits et assez efficace, et dans ce cas révélatrice.
Pour ma part, je préfère ceux-là : « C’est donc un devoir strict pour tout prêtre voulant demeurer catholique de se séparer de cette Église conciliaire, tant qu’elle ne retrouvera pas la tradition du Magistère de l’Église et de la foi catholique. » (Itinéraire spirituel, La vie divine, p. 29) « Il [le Concile] est le plus grand désastre de ce siècle et de tous les siècles passés, depuis la fondation de l’Église. » (Ils L’ont découronné, Introduction)
Ludovic Denim
Tiens, depuis que j'ai lancé l'anathème sur le Cardinal Sarah parce qu'il est moderniste puisque comme l'a dit le Pape Léon XIII : ""There can be nothing more dangerous than those heretics who admit nearly the whole cycle of doctrine, and yet by one word, as with a drop of poison, infect the real and simple faith taught by our Lord and handed down by Apostolic tradition" : il n'y a rien de plus …Plus
Tiens, depuis que j'ai lancé l'anathème sur le Cardinal Sarah parce qu'il est moderniste puisque comme l'a dit le Pape Léon XIII : ""There can be nothing more dangerous than those heretics who admit nearly the whole cycle of doctrine, and yet by one word, as with a drop of poison, infect the real and simple faith taught by our Lord and handed down by Apostolic tradition" : il n'y a rien de plus dangereux que ces hérétiques qui admettent presque l'entièreté de la doctrine, et qui pourtant par un mot, comme une goutte de poison, infectent la vraie et simple foi enseignée par Notre Seigneur et remis par la Tradition apostolique.

voilà que Notre Dame de Chrétienté fait un aveu de plus en paniquant pour sa défense en tentant de cacher le loup et en cherchant à contre-balancer en masse, publiant ici des extraits d'homélies de ce même cardinal, alors que par le passé leurs publications étaient pas du tout régulières ni massives, comme on peut le noter sur ces deux captures d'écran :
AveMaria44
@Sylvanus Savez-vous que l’Église ne commence pas avec Vatican II ? Savez-vous que les révolutionnaires ce sont dénoncés eux-mêmes : "le concile c'est 1789 dans l’Église", "c'est la révolution d'Octobre"....connaissez-vous le tout le Magistère de l’Église antérieur ? L'avez-vous étudié ? Avez-vous connu l’Église avant les années 60 ? Avez-vous étudié la Contre-Église dénoncée à de multiples …Plus
@Sylvanus Savez-vous que l’Église ne commence pas avec Vatican II ? Savez-vous que les révolutionnaires ce sont dénoncés eux-mêmes : "le concile c'est 1789 dans l’Église", "c'est la révolution d'Octobre"....connaissez-vous le tout le Magistère de l’Église antérieur ? L'avez-vous étudié ? Avez-vous connu l’Église avant les années 60 ? Avez-vous étudié la Contre-Église dénoncée à de multiples reprises par les Papes ? Avez-vous étudié l'histoire du concile ? Avez-vous un doctorat en théologie ? en philosophie ? Avez-vous connaissance des biographies de Roncalli et Montini ? Connaissez-vous les études sur le modernisme, le libéralisme ?........
Savez-vous que Ratzinger est un hérétique ?

" L’HÉRÉSIE AU POUVOIR" Mgr Antonio Livi
"Je pense qu’il est indispensable, dans la conjoncture théologique et pastorale actuelle, de tenir compte de ce qu’Enrico Maria Radaelli vient de démontrer amplement dans son dernier ouvrage intitulé « Al cuore di Ratzinger. Al cuore del mondo » (Au cœur de Ratzinger. Au cœur du monde), Editions Pro-manuscripto Aurea Domus, Milano, 2017), c’est-à-dire que la présence hégémonique (d’abord de fait et ensuite de droit) de la théologie progressiste dans les structure du magistère et de gouvernement de l’Eglise catholique est notamment– et peut-être surtout – due aux enseignements du professeur Joseph Ratzinger, des enseignements qui n’ont jamais été reniés ni même dépassés par l’évêque, le cardinal ni le pape Joseph Ratzinger. Cette thèse, qui, formulée de la sorte, pourrait sembler inacceptable à beaucoup (je me réfère à tous ceux qui jusqu’à présent voyaient en Ratzinger cardinal préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi puis dans le Pape Benoît XVI un rempart providentiel contre ce qu’il qualifiait lui-même de « dictature du relativisme), trouve toute sa justification dans le livre de Radaelli qui analyse page par page le texte fondamental de Ratzinger, « Einführung in das Christentum : Vorlesungen über das apostolische Glaubensbekenntnis » paru en 1968 compilant les leçons de théologie données au cours du semestre précédent par le jeune professeur de l’Université de Tübingen et dont le texte original a connu près de vingt-deux rééditions, dont la dernière date de 2017.
Enrico Maria Radaelli est connu pour être le meilleur disciple et interprète de Romano Amerio qui avait publié en 1985 « Iota Unum. Etude des variations de l’Eglise catholique au XXe siècle » que je considère comme étant la première dénonciation sérieuse, courageuse et documentée de la présence du modernisme théologique dans la forme (rhétorique) et dans la substance (idéologique) de « Gaudium et Spes » et d’autres textes conciliaires fondamentaux. Avec le même scrupule exégétique et la même honnêteté intellectuelle que son maître, Radaelli étudie attentivement le texte ratzingerien et en cite les passages fondamentaux tirés d’une édition récente en italien (cf. « Introduzione al cristianesimo. Lezioni sul Simbolo apostolico », Queriniana, Brescia 2000) en faisant immédiatement remarquer – et c’est l’une des données qui soutiennent la thèse de Radaelli – que Joseph Ratzinger, même quand il est devenu préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, n’a jamais éprouvé le besoin d’en revoir ni d’en modifier le contenu. En effet, il écrivait en 2000 que son livre aurait très bien pu être intitulé « Introduction au christianisme, hier, aujourd’hui et demain » en ajoutant :
« L’orientation de fond était correcte, à mon sens. D’où le courage que j’ai aujourd’hui de mettre encore une fois ce livre dans les mains des lecteurs » (« Saggio introduttivo alla nuova edizione 2000 », in « Introduzione al cristianesimo », ed. cit., p. 24).
En somme, conclut Radaelli, la théologie que Ratzinger a toujours professé et que l’on retrouve dans tous ses écrits, même ceux qu’il a signés en tant que Benoît XVI (les trois livres sur « Jésus de Nazareth » et les seize volumes d’« Enseignements ») ne diffère pas substantiellement de celle de l’« Einfürhung » et consiste en une théologique empreinte d’immanentisme dans laquelle tous les termes traditionnels du dogme catholique restent linguistiquement intacts mais dans laquelle leur sens est modifié : les schémas conceptuels propres à l’Ecriture, aux Pères et aux Magistère (qui présupposent ce que Bergson appelait « la métaphysique spontanée de l’intellect humain ») sont mis de côté parce qu’ils sont considérés comme incompréhensibles tandis que les dogmes de la foi sont réinterprétés avec les schémas conceptuels propres du subjectivisme moderne (du transcendantal de Kant à l’idéalisme dialectique de Hegel). Au détriment – observe avec justesse Radaelli – de la notion de base du christianisme, celle de la foi dans la révélation des mystères surnaturels de la part de Dieu, autrement dit de la « fides qua creditur ». Cette notion ressort irrémédiablement déformée dans la théologie de Ratzinger, du fait de l’adoption du schéma kantien de l’impossibilité d’une connaissance métaphysique de Dieu, avec pour conséquence le recours aux « postulats de la raison pratique », ce qui implique la négation des prémisses rationnelles de la foi et la substitution de la « raison pour croire » qui constituait l’argument classique de l’apologétique après Vatican I (Réginald Garrigou-Lagrange) par la seule « volonté de croire », théorisée par la philosophie de la religion de tendance pragmatiste (William James). Ratzinger a toujours soutenu, même dans ses discours les plus récents, que l’acte de foi du chrétien a pour objet spécifique non pas les mystères révélés par le Christ mais la personne même du Christ tel qu’il est connu dans l’Ecriture et dans la liturgie de l’Eglise. Mais il s’agit d’une connaissance incertaine et contradictoire, trop faible pour résister à la critique de la pensée contemporaine. De sorte que la théologie d’aujourd’hui, selon Ratzinger, ne parvient pas à parler de la foi sinon en des termes ambigus et contradictoires :
« Le problème de savoir exactement quel est le contenu et la signification de la foi chrétienne se trouve aujourd’hui entouré d’un halo d’incertitude comme jamais auparavant dans l’histoire » (« Introduzione al cristianesimo », Préface à la première édition, trad. it. Cit., p. 25).
En effet, la théologie d’aujourd’hui est contrainte d’admettre que, dans l’âme du croyant, l’acte de foi (délibéré même s’il est infondé) est toujours associé au doute. Et si c’est le cas, c’est parce que désormais, le fondement de l’acte de foi n’est plus, comme l’enseignait Vatican I, « l’autorité de Dieu qui ne peut ni se tromper ni tromper les hommes » mais bien l’homme lui-même, qui a voulu se construire une idée de Dieu susceptible de satisfaire ses propres besoins spirituels. Mais cette idée de Dieu, que l’homme religieux d’aujourd’hui a forgé à sa propre image et à sa propre ressemblance, est inévitablement incertaine et problématique et le théologien en dénonce l’incompatibilité radicale avec la culture contemporaine.
« Celui qui tente de répandre la foi au milieu des hommes qui vivent et pensent dans l’aujourd’hui peut vraiment avoir l’impression de passer pour un clown voire même un revenant sorti d’un sarcophage poussiéreux. […] Il constatera la condition d’insécurité dans laquelle s’enfonce sa propre foi, la puissance quasi irrésistible de l’incrédulité qui s’oppose à sa bonne volonté de croire. […] La menace de l’incertitude pèse sur le croyant. […] Le croyant ne peut vivre sa foi qu’en équilibre instable au-dessus de l’océan du néant, de la tentation et du doute, avec comme unique lieu possible pour sa foi la mer de l’incertitude » (« Introduzione al cristianesimo », Préface à la première édition, trad. it. cit., pp. 34-37).
Radaelli montre qu’on retrouve les mêmes expressions dans les déclarations du cardinal jésuite Carlo maria Martini, archevêque de Milan, qui répétait sans cesse :
« Chacun de nous a en lui un croyant et un non-croyant qui s’interrogent mutuellement ».
J’ajouterais personnellement que ce sont encore les mêmes expressions qu’employait Gianni Vattimo en théorisant le croire du chrétien comme appartenant à sa « pensée faible ». Mais c’est justement cette notion substantiellement sceptique de la foi en la Révélation qui, selon Ratzinger, permet à la théologie de se confronter utilement avec la philosophie et la science d’aujourd’hui, tout en concédant explicitement à ces dernières le présupposé épistémologique de l’impossibilité de la connaissance rationnelle de Dieu et de la loi morale naturelle. En effet, si même le croyant n’a pas la certitude de l’existence de Dieu et de sa présence visible en Christ, dans le dialogue de l’Eglise avec le monde moderne, il faut alors parler de Dieu comme si c’était une hypothèse : une hypothèse que Kant considérait nécessaire pour fonder la piété religieuse mais non comme une évidence de la raison naturelle sur la base de laquelle il est raisonnable de croire à la parole du Christ, révélateur du Père. Je comprends ainsi pourquoi Ratzinger, dans son engagement louable dans le dialogue pastoral avec la culture séculariste, demandait à ses interlocuteurs d’envisager une morale publique basée sur l’hypothèse de l’existence de Dieu (cf. Jürgen Habermas et Joseph Ratzinger, « Ragione e fede in dialogo », trad. it. par G. Bosetti, Marsilio, Venise, 2005). Voici les arguments avancés par le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi avant d’être élevé au pontificat :
« Nous devrions alors renverser l’axiome des philosophes des Lumières en disant : même ceux qui ne parviennent pas à trouver le chemin de l’acceptation de Dieu devraient chercher à vivre et à diriger leur vie ‘veluti si Deus daretur’, comme si Dieu existait. C’était déjà le conseil que Pascal donnait à ses amis non-croyants et c’est le conseil que nous voudrions donner aujourd’hui encore à nos amis qui ne croient pas. De cette façon, personne ne se trouve limité dans sa liberté mais toutes nos actions trouvent le soutien et la signification dont elles ont un urgent besoin. » (« L’Europe dans la crise des cultures », conférence prononcée par le cardinal Ratzinger au Monastère Sainte Scholastique de Subiaco, le vendredi 1er avril 2005 à l’occasion du Prix Saint-Benoît « pour la promotion de la vie et de la famille en Europe »).
J’ai lu avec beaucoup d’attention les pages du livre de Radaelli dans lesquelles ce concept de « foi faible » est adéquatement documenté. Il aborde une problématique philosophico-théologique qui, par son importance du point de vue pastoral, est depuis toujours au centre de mes intérêts d’étude (Antonio Livi, « Razionalità della fede nella Rivelazione. Un’analisi filosofica alla luce della logica aletica », Leonardo da Vinci, Rome 2005; « Logica della testimonianza. Quando credere è ragionevole », Lateran University Press, Vité du Vatican 2007; « Filosofia del senso comune. Logica della scienza e della fede », Leonardo da Vinci, Rome 2010; « Quale pretesa di verità può essere riconosciuta alle dimostrazioni filosofiche dell’esistenza di Dio », in « L’esistenza di Dio. Un’innegabile verità del senso comune che dalla formalizzazione metafisica può ricevere piena giustificazione dialettica », F. Renzi dir., Leonardo da Vinci, Rome 2016, pp. 19-36).
Les analyses de Radaelli sur les textes de Ratzinger m’ont fait comprendre pourquoi ce grand théologien a accepté comme étant inévitable, à notre époque, l’interprétation fidéiste du christianisme et ait écarté, en la considérant comme une inutile « apologétique néoscolastique », le retour à la doctrine classique des « praembula fidei », que l’on doit bien entendu à Thomas d’Aquin mais qui a également été reçue dans les documents dogmatiques du Concile de Trente et du Concile Vatican I. La raison réside dans le fait que, depuis le début, c’est-à-dire depuis son « Einführung », Ratzinger a participé à cette opération culturelle redoutablement efficace que Cornelio Fabro qualifiait d’ « aventure de la théologie progressiste » dont Karl Rahner n’était pas l’unique protagoniste. On donne souvent trop d’importance aux différend doctrinal qui a opposé Ratzinger et Rahner et à la suite duquel le premier avait abandonné la rédaction de « Concilium » pour rejoindre les collaborateurs de « Communio ». La vérité, c’est que ce différend ne portait que sur la méthodologie dialectique et pas sur le fond du « tournant anthropologique » que tous deux entendaient imprimer à la théologie catholique en vue d’une réforme radicale de l’Eglise. Il suffit pour s’en convaincre de relire ce qu’écrivait Ratzinger sur les débuts de sa collaboration avec son collègue jésuite pendant les travaux du concile œcuménique :
« En travaillant ensemble, je me suis rendu compte que Rahner et moi, bien qu’étant d’accord sur de nombreux points et de nombreux aspirations, vivions du point de vue théologique sur deux planètes différentes. Tout comme moi, lui aussi s’engageait en faveur d’une réforme liturgique, d’une nouvelle place de l’exégèse dans l’Eglise et dans la théologie et sur bien d’autres choses mais ses motivations étaient très différentes des miennes. Sa théologie – en dépit des lectures patristiques de ses débuts – était entièrement caractérisée par la tradition de la scolastique suarézienne et de sa nouvelle version à la lumière de l’idéalisme allemand et d’Heidegger. C’était une théologie spéculative et philosophique dans laquelle, en fin de compte, l’Ecriture et les Pères ne jouaient plus un rôle très important et dans laquelle, par-dessus tout, la dimension historique n’avait que peu d’importance. En ce qui me concerne, ma formation avait au contraire été principalement marquée par l’Ecriture et par les Pères et se caractérisait par une pensée essentiellement historique (Joseph Ratzinger, « La mia vita. Autobiografia », Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican 2005, p. 123).
Cette digression me permet de réaffirmer que la thématique abordée dans l’essai de Radaelli ainsi que le sens critique pointu avec lequel il la traite rendent un grand service à la compréhension de ce qui est en train de se passer dans l’Eglise, des années soixante jusqu’à nos jours. Il s’agit d’événements que j’ai souvent résumés par l’expression « l’hérésie au pouvoir ».
Je m’exprime en des termes qui peuvent sembler simplistes ou exagérés mais que les faits justifient pourtant amplement. La réalité c’est que la théologie néomoderniste, avec sa dérive hérétique évidente, a joué un rôle de plus en plus hégémonique au sein de l’Eglise (dans les séminaires, les athénées pontificaux, les commissions doctrinales des conférences épiscopales et dans les dicastères du Saint-Siège) et que, depuis ces postes de pouvoir, elle a influencé les thématiques et le langage des différentes expressions du magistère ecclésiastique et que l’on retrouve cette influence (à des degrés divers bien entendu) dans tous les documents du concile Vatican II et dans de nombreux enseignements des papes de la période postconciliaire (cf. Antonio Livi, « Come la teologia neomodernista è passata dal rifiuto del Magistero ancora dogmatico all’esaltazione di un Magistero volutamente ambiguo », in « Teologia e Magistero, oggi », Leonardo da Vinci, Rome 2017, pp. 59-86).
Les papes de cette période ont tous été conditionnés, d’une façon ou de l’autres, précisément par cette hégémonie que Joseph Ratzinger, peu avant son élection comme Pape, qualifiait de « dictature du relativisme ».
Il ne fait aucun doute que Paul VI ait présidé et dirigé avec sagesse le Concile après la mort de Jean XXIII et on se rappellera quelques-unes de ses interventions providentielles dont la rédaction de la « Nota explicativa previa » annexée à la constitution dogmatique « Lumen gentium » ainsi que de l’exclusion du thème du célibat des prêtres et de la contraception des débats en séance (thèmes qu’il abordés par la suite dans les encycliques « Sacerdotalis coelibatus » et « Humanae vitae »), mais dans le même temps, il a soutenu l’interprétation du Concile comme « tournant anthropologique » de l’ecclésiologie, comme l’instance suprême d’une reconnaissance des valeurs humanistes de la modernité, sur la base d’une « religion de l’homme » commune.
Jean-Paul II eut bien sûr le courage d’en condamner les déviations théologiques au niveau moral (cf. l’encyclique « Veritatis splendor ») et de reprendre l’enseignement de Vatican I contre le fidéisme (cf. l’encyclique « Fides et ratio ») tout en permettant à Karl Rahner de consolider son hégémonie sur les études ecclésiastiques et de l’honorer publiquement aussi bien lui (dans une lettre d’éloges pour ses 80 ans) que d’autres personnalités importantes de la théologie progressiste (en créant cardinaux Henri de Lubac et Hans Urs von Balthasar).
Dans le même temps, il est resté sourd aux appels de nombreuses personnalités de l’épiscopat mondial lui demandant de combattre efficacement la dérive hérétique du mouvement œcuménique et de ses rapports avec les juifs (cf. Mario Oliveri « Un Vescovo scrive alla Santa Sede sui pericoli pastorali del relativismo dogmatico », Leonardo da Vinci, Roma 2017). Sans parler du pape actuel. D’ailleurs les quelques citations très significatives de lui mentionnées par Radaelli dans son dernier et très précieux ouvrage suffisent.
Sources : Diakonos.be / Settimo cielo / espresso repubblica.it
Sylvanus
@AveMaria44 Bonjour. Vous semblez attaquer en permanence le Concile Vatican II, ainsi que le Missel Romain. Les avez-vous lus (au moins dans leurs grandes lignes)? Bien à vous. Sylvanus
AveMaria44
Oui, c'est assez étonnant T.S.Eliot est aussi apprécié par Mgr Williamson....Sarah ne remet pas en cause le concile ni le NOM, il ne s'attaque pas à la cause.
Ludovic Denim
Franchement, le Cardinal Sarah doit aussi être un Franc-maçon. Dans son homélie donnée à Chartres, on l'entend tout d'abord citer comme référence l'écrivain T. S. Eliot, pas du tout catholique... Je laisse à chacun le soin de regarder qui est cet écrivain cité qui est tout sauf une référence catholique...(la version en anglais est sans doute plus exhaustive : en.wikipedia.org/wiki/T._S.…Plus
Franchement, le Cardinal Sarah doit aussi être un Franc-maçon. Dans son homélie donnée à Chartres, on l'entend tout d'abord citer comme référence l'écrivain T. S. Eliot, pas du tout catholique... Je laisse à chacun le soin de regarder qui est cet écrivain cité qui est tout sauf une référence catholique...(la version en anglais est sans doute plus exhaustive : en.wikipedia.org/wiki/T._S._Eliot)

Que ceux qui ont des yeux pour voir comprennent : le seul écrivain qu'il cite dans toute son homélie est quelqu'un qui n'est pas du tout un modèle pour un catholique et plus encore très très loin d'être un saint alors qu'il veut envoyer les catholiques se faire martyrs...

Ensuite, on l'entend citer comme un Ancien Saint Jean. Bien curieuse dénomination pour commencer et pourquoi citer Saint Jean sans même citer son évangile ??? Or, on sait que l'évangile selon Saint Jean est le préféré des FM comme nous l'ont expliqué certains écrivains contre-maçonnique, et surtout le seul auquel ils se réfèrent...

Et cette parole : "Une tâche vous est particulièrement confiée à vous les jeunes : sauver l'amour humain"... Depuis quand les Catholiques en ont quelque chose à battre de l'amour humain ??? L'humanisme est une valeur franc-maçonne, pas catholique !!!

Puis il parle de Jésus Christ comme quoi sur la croix Il nous aurait révélé qu'Il s'est fait "agapé" et en faisant une rapide recherche, on découvre que "Agape est le nom des repas fraternels réunissant les fr.wikipedia.org/wiki/Franc-maçonnerie après les Tenues en Loge maçonnique (souvent au pluriel)"... fr.wikipedia.org/wiki/Agape et que dans toutes les autres définitions il est IMPOSSIBLE que Jésus Christ ait parlé d'Agapé sur la croix... Cela ne peut être qu'au moment du repas.

Je passe sur la référence au commandant Beltrame qui était FM et dont on a déjà discuté ici...

Je passerai également sur la phrase "Dieu veut avoir besoin de vous". Que ce soit clair, Dieu n'a pas besoin du tout de nous !!! C'est Saint Thomas lui-même qui le dit. Dieu est celui qui est, nous sommes ceux qui ne sont pas, comme Il a dit à Sainte Catherine de Sienne.

Curieuse référence... C'est comme l'Abbé Pagès qui est ici sur Gloria et qu'on peut croire sincère. Je vais le dire publiquement car c'est trop grave, il se dévoile dans cette vidéo : www.youtube.com/watch
où le titre est : Droits de l'homme et islam

Et je cite :

"Alors que les Droits de l’homme sont inhérents à la nature humaine et ne dépendent pas du rapport à la foi chrétienne - Antigone, cinq siècles avant Jésus-Christ le disait déjà - en Islam, au contraire, la personne n’est considérée sujet de droits que pour autant qu’elle est musulmane. Ainsi l’article 10 de la « Déclaration universelle des droits de l’homme dans l’Islam » promulguée en 1990 au Caire par l’Organisation de la Conférence Islamique, stipule que : « L’islam est la religion naturelle de l’homme. ». Ce qui implique qu’appartenir ou se convertir à une autre religion est contre-nature, pervers, et doit être légitimement combattu. L’islam ne connaît donc pas la « Loi naturelle », participation de la raison humaine à l’éternelle loi divine, participation qui donne de coopérer de façon consciente, libre et donc responsable, aux desseins de la Providence. La seule loi que connaît l’islam est la Charia.* Ainsi cette même Déclaration précise : « Tous les droits et toutes les libertés dont parle ce document sont subordonnés aux dispositions de la Charia. » (Art. 24), « La charia islamique est l’unique source de référence pour expliquer ou éclairer chacun des articles de la présente Déclaration. » (Art. 25), et la formule « à moins que la Charia n’en dispose autrement » ponctue la fin de nombre d’articles… Lorsque donc les nations occidentales acceptent que sur leurs propres territoires des dérogations, des dispositions particulières, des aménagements ou même des tribunaux siègent, au nom de la Charia, elles ne font pas preuve de tolérance et d’humanisme comme elles voudraient s’en convaincre, mais consacrent la négation des principes universels des Droits de l’homme."

LES DROITS DE L'HOMME SONT MACONNIQUES. QUI DEFEND LES DROITS DE L'HOMME ET VEUT ENVOYER LES CATHOLIQUES COMBATTRE EST UN IMPOSTEUR INFILTRE DANS L'EGLISE DE NOTRE SEIGNEUR.

TOLERANCE ET HUMANISME : DEUX VALEURS FRANC-MACONNES

TOUT VRAI CATHOLIQUE DOIT S'OPPOSER AUX DROITS DE L'HOMME

C'EST DONC UNE NOUVEAUTE MAIS... ILS VEULENT ENVOYER LES CATHOLIQUES COMBATTRE ET MOURIR POUR EUX DONC.
Stephane77 2
Ça contre balance avec la mondialisation , et c' est une bonne nouvelle . 👍
Ne reste plus qu'à franchir le pas contre la mascarade des droits de l'homme , et V2 .
GChevalier
Il faut remplacer le mot "Occident" par le mot "Conciliaire" ou "Vatican II", et alors tout devient clair.
AveMaria44
Et l'église conciliaire ?