Mgr Vigano : Prevost délégitime la condamnation des évêques US qui se sont exprimés contre le comportement de Cupich et accentue le scandale des fidèles,
Prevost use d'arguments spécieux – comme la prétendue immoralité de la peine de mort ou le rejet des immigrants illégaux par les autorités civiles – pour obtenir le résultat souhaité : dévaloriser l'avortement, avec cette gêne mal dissimulée de quelqu'un contraint, contre son gré, de répéter avec une conviction mitigée une condamnation qu'il ne prétend pas partagée par le monde moderne, tout comme le caractère intrinsèquement pécheur de la sodomie. Prevost déplace l'attention sur d'autres questions. Et il est surprenant qu'un augustinien comme Léonard ne réalise pas que cette attitude est typique du pire jésuitisme moderniste.
De plus, en affirmant qu’il s’agit de « questions très complexes », Prevost délégitime la condamnation des évêques américains qui se sont exprimés contre le comportement de Blase Cupich et accentue le scandale des fidèles, amenés à croire que la peine de mort et le rejet des immigrants illégaux devraient être condamnés tout autant que le meurtre d’une créature innocente dans le ventre de sa mère
Soyons clairs : l’avortement est un crime odieux qui doit toujours être condamné sans équivoque. Quiconque s’en rend coupable – y compris ceux qui encouragent le meurtre d’innocents par des lois injustes – commet un crime qui appelle vengeance aux yeux de Dieu. En tant que membre décédé du Corps mystique, il n’appartient plus à l’Église catholique et ne peut être admis aux sacrements, et encore moins recevoir de distinctions des autorités ecclésiastiques. L’État, pour être cohérent avec sa raison d’être, devrait interdire et punir l’avortement, et non le déclarer « droit humain ».
Contrairement à ce qu'affirme Léon, rien de tout cela n'est « complexe », si ce n'est son refus d'affirmer la vérité et son souci de ne pas délégitimer Cupich, puissant héritier et disciple de Joseph Bernardin et de Théodore McCarrick, ainsi que d'autres prélats encore en fonction. La stratégie moderniste – fondée sur la « moralité situationnelle » – ne nie pas directement la doctrine, mais la « domestique » au nom de l'évolution des dogmes et la rend inapplicable en pratique, la vidant de son contenu.
Ce n'est pas un hasard si cette approche relativiste, complice de la dissolution morale de la société, a été formulée par le cardinal Joseph Bernardin lui-même. Sa pseudo-doctrine du « vêtement sans couture » place l'avortement dans une unique « éthique de vie » incluant arbitrairement la pauvreté, la guerre et la peine de mort. Cela a fourni aux politiciens « catholiques » libéraux et aux soi-disant « catholiques adultes » chéris par la gauche éveillée (woke) le prétexte de se revendiquer « pro-vie » tout en votant en faveur de l'avortement (même jusqu'à la naissance), des unions sodomites, de la transition de genre et de l'idéologie LGBT.
N'oublions pas que Bernardin – modèle de perversion et de corruption sataniques – est, avec McCarrick, à l'origine du groupe bergoglien Wuerl-Gregory-Cupich-Farrell-Tobin-McElroy. Je me souviens bien comment, lors de la cérémonie d'imposition du pallium, Cupich a réitéré la doctrine du « vêtement sans couture », que j'ai contestée dans mon discours de nonce apostolique. En novembre 2023, le cardinal Prevost, lors de son discours de doctorat honorifique au Pérou, a loué Bernardin et Cupich précisément pour cette doctrine aberrante et fausse.
Si les Pontifes romains avaient voulu « éviter la polarisation » – comme semble être la préoccupation première de Léon – l'Église catholique n'aurait pas survécu à saint Pierre. Il semble que Prévost ait l'intention de suivre les traces de Simon dans la cour du Prétoire, plutôt que celles de Pierre dans son témoignage de foi. Que diront les conservateurs, si enthousiastes à l'élection de Léon ?
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